La société de leasing BOC Aviation a annulé une commande de 18 Airbus A320neo, leur client non identifié devant les acheter en direct. La compagnie aérienne Qatar Airways a de son côté trouvé un accord avec le constructeur européen pour reporter certaines livraisons – et menace Boeing de « l’oublier » si l’américain n’en fait pas de même.
Basée à Singapour, BOC Aviation (filiale de Bank of China) a annoncé à la bourse l’annulation d’une commande pour 18 Airbus A320neo passée en décembre dernier, les monocouloirs étant livrables entre 2022 et 2023. Leur client non nommé a déclaré vouloir acheter les avions en direct chez Airbus, une possibilité déjà prévue dans le contrat initial.
Début janvier, BOC Aviation avait annoncé la commande de vingt autres A320neo, dont « 10 à 12 » destinés à la compagnie aérienne Avianca. Au 30 juin, la société de leasing disposait d’une flotte de 571 appareils détenus, gérés ou en commande.
Mercredi 2 septembre, le patron de Qatar Airways a confirmé avoir trouvé un accord avec Airbus sur le report de livraisons d’un nombre d’avions non précisé, en raison de l’impact de la pandémie de Covid-19. Akbar Al Baker a expliqué lors du CAPA Aviation Summit à Sydney qu’il gardait la possibilité de « les avancer de nouveau en cas de rebond dans le transport aérien ». La compagnie basée à Doha attend encore 29 A350-1000 supplémentaires, ainsi que 40 A321neo et dix A321LR.
Aucun accord n’a en revanche été trouvé sur le sujet avec Boeing, les négociations se poursuivant. Et comme en juin dernier, le dirigeant qatari a réitéré sa menace : « les gens qui ne nous rendent pas service ne resteront pas avec nous dans cette période difficile, et ne nous reverront plus ». Nous sommes tous dans le même bateau « et nous devons donc nous entraider », a-t-il ajouté. La compagnie de l’alliance Oneworld attend de l’avionneur américain 50 777-9 et dix 777-8, ainsi que 23 787-9 Dreamliner et cinq 777F.
Rappelons toutefois que Qatar Airways a également annoncé en juin dernier ne vouloir prendre possession d’aucun avion neuf d’ici 2022. Une quarantaine d’appareils auraient du rejoindre sa flotte en 2020, et Akbar al Baker précisait alors que tous « seront désormais reportés, à près de huit à dix ans ».
Bencello a commenté :
3 septembre 2020 - 13 h 43 min
Nous sommes tous dans le même bateau « et nous devons donc nous entraider »
Curieux, concernant les déclarations habituelles de Mr Albaker, ce n’est pas l'”entraide” qui ressort comme trait de caractère principal.
La crise l’aurait-elle transformé à ce point ?
Nous verrons quand Airbus aura du retard dans ses livraisons (pas demain la veille) si l'”entraide” sera toujours au programme…
kaderos a commenté :
4 septembre 2020 - 4 h 45 min
Il faut arrêter définitivement le transport aérien sauf pour les urgences médicales.En tant que source majeure des épidémies et champion de la pollution (45 fois plus que le train),ce mode de transport est à bannir.Il faut arrêter ce tourisme de masse,ridicule et qui ne rime à rien pour ces 2 milliards de touristes bêtes à Bon Dieu et qui ne cherchent qu’une journée à la plage qu’ils ont souvent à moins de 40 kilomètres de chez eux.
Squara a commenté :
11 septembre 2020 - 19 h 20 min
Il suffit de taxer le Kérosène qui n’a aucune taxe alors que 80% du prix de l’essence ou du gas oil sont des taxes . Après c’est une bonne décision d’interdire les trajet courts dans le cas d’une alternative par le TGV.Puis on taxe en fonction des initiatives citoyennes pour compenser la pollution supplémentaire du transport aérien et des nuisances sonores.
no problem a commenté :
4 septembre 2020 - 8 h 23 min
Les passionnés et amoureux de l’aérien apprécieront le commentaire de “KADEROS”…