La compagnie aérienne Korean Air a récemment procédé à une nouvelle inspection spéciale des filtres HEPA (High Efficiency Particulate Air) et des performances globales des systèmes de circulation d’air de ses avions, afin de maintenir la sécurité et la qualité de l’air dans les cabines.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, la compagnie nationale de Corée du Sud, basée à l’aéroport de Seoul-Incheon, met constamment en avant « la sécurité à bord de ses vols pour rassurer ses passagers » – en plus du port obligatoire du masque. Korean Air s’est ainsi engagée à prévenir la propagation du COVID-19 en procédant à une désinfection régulière et renforcée de tous ses appareils, minimiser les interactions entre les passagers autant que possible, et intensifier les vérifications et contrôles des équipements permettant l’assainissement de l’air à bord des cabines.
Dans ce dernier cas, elle remplace régulièrement les filtres HEPA de ses appareils afin de garantir une haute performance. En 2019, elle avait dépensé un milliard de wons sud-coréens (près de 715.000 euros) pour ces remplacements. Les filtres HEPA installés dans les avions éliminent efficacement près de 100% (99,97%) des particules présentes dans l’air. Grâce à leurs fibres très serrées, ils éliminent les gouttelettes et les particules d’aérosol pouvant être présentes à bord. Ces filtres répondent aux normes en vigueur dans les salles d’opération des hôpitaux et laboratoires médicaux.
Les systèmes de circulation de l’air se mettent en route lorsque l’avion est encore au sol et fonctionnent pendant toute la durée du vol. La cabine est alors alimentée par un mélange d’air extérieur et d’air filtré. Lorsque l’air extérieur entre dans l’avion par les moteurs, il est comprimé à une température élevée. L’air passe ensuite par le convertisseur d’ozone, qui élimine les composants nocifs de l’ozone. Enfin, l’échangeur de chaleur ajuste la température de l’air. L’air frais est ensuite mélangé à l’air filtré par le filtre HEPA avant d’entrer dans la cabine. Ce processus en fait un environnement hostile à la survie des virus et des bactéries.
La direction du flux d’air joue également un rôle crucial dans la prévention de la propagation du virus à bord. L’air stérilisé entre dans la cabine par les orifices du plafond et sort par le plancher, créant ainsi un flux de haut en bas. Même si des gouttelettes contenant potentiellement le virus sont éjectées dans l’air, elles tombent directement sur le plancher, au lieu de tomber sur les sièges environnants. Cela réduit la probabilité de transmission du virus dans la cabine.
De plus, l’air est renouvelé toutes les deux ou trois minutes à bord des avions ainsi équipés, alors que le délai est selon Korean Air « de dix minutes dans les hôpitaux, et toutes les vingt minutes dans les bureaux ».
Par ailleurs, en tant que membre de l’alliance SkyTeam, la compagnie sud-coréenne confirme son engagement envers le programme SkyCare&Protect, composé de 15 mesures de sécurité visant à protéger les passagers et les employés lorsqu’ils voyagent avec l’une des 19 compagnies aériennes membres de l’alliance internationale (dont Air France-KLM, Delta ou Aeroflot entre autres).
private equity a commenté :
26 août 2020 - 19 h 14 min
On sait depuis longtemps que l’air dans les cabines est plutôt très bien filtré et renouvelé. Ce qui empêche les gens de voyager ce n’est pas la peur d’attraper ce virus ou un autre dans l’avion. Ce sont les pirouettes des gouvernements qui font craindre aux voyageurs de rester bloqués à l’étranger ou lors d’une escale. Les compagnies aériennes sont les otages dans cette affaire, elles essaient de survivre coute que coute.
FL360 a commenté :
27 août 2020 - 11 h 31 min
Pour être classé EPA, un filtre doit éliminer précisément 99,97 % des particules de 0.3 micron.
Le seul risque à bord d’un avion est de mal positionné son masque (sous le nez, j’en vois beaucoup), où que votre voisin éternue pendant le repas, lorsque plus personne n’a de masque), ou encore, ne l’oublions pas, que les filtres EPA ne soient remplacé selon les préconisation du fabricant.
Car qu’un avion soit équipé de filtres EPA est une chose, qu’ils soient régulièrement remplacés en est une autre. Quand je vois la communication marketing de KOREAN AIR faite sur l’inspection de ses filtres EPA n’est pas fait pour me rassurer, car cela signifie pour eux une action spectaculaire alors qu’elle devrait être banale.
Zeph a commenté :
27 août 2020 - 7 h 50 min
HEPA filtre les particules de 300 microns. Le SARS Cov 2 mesure 160 microns. Alors malgré les mouvements browniens de l’air un certain nombre de virus passe. Tout est de savoir si il en passe assez pour être infectant car il faut un effet de masse pour contaminer, pas un ou deux virus isolés…
HEPA a commenté :
27 août 2020 - 9 h 52 min
Vous avez toujours un problème d’unité comme dit dans mon autre post.
Les filtres HEPA (suivant leur référence) filtrent des particule inférieures à 1 micron et non pas de 300 microns (rapport de 1000) comme vous l’écrivez partout.
Par ailleurs, les mouvements browniens sont ceux des particules par de l’air et je ne pense pas que cette théorie s’applique ici car l’air et les particules (de toute sorte) sont dans un filtre qui ne rend en rien les chocs entre particules aléatoires, bien au contraire.
Wikipédia, quand tu nous tiens ….
Fred a commenté :
27 août 2020 - 15 h 57 min
le problème des filtres HEPA,sans rentrer dans le débat de savoir si ça protège ou pas du covid 19 (pas encore vu d’étude scientifique à ce sujet) c’est la périodicité d’entretien effective.
Ces filtres coutent un pognon de dingue :)) et à part la com rassurante des compagnies il faut que dans les faits ils soient remplacés en temps et en heure…
Là,c’est pas gagné.
Il y a une vingtaine d’années j’ai hélas constaté que sur mon avion les filtres n’avaient jamais été remplacés par la maintenance et constituaient plutôt un méga réservoir à bactéries et virus !
Et renseignement pris ce n’était pas un cas isolé…