Boeing a annoncé une nouvelle vague de suppressions de postes sur la base du « licenciement volontaire », faute de reprise du transport aérien face à la pandémie de Covid-19. Les offres seront étendues aux employés de la division des avions commerciaux, de celle des services et de la direction. Le premier 777F de la compagnie russe Volga-Dnepr lui a finalement été livré.
Après avoir annoncé au printemps la suppression de 10% de ses effectifs, soit environ 16.000 personnes, l’avionneur américain a reconnu le 17 aout 2020 que la situation ne s’améliore pas suffisamment : même si Boeing a constaté « des signes de reprise après la pandémie », l’industrie et en particulier ses clients continuent de « faire face à des défis importants » selon un courrier interne publié par CNBC. « Nous avons pris des mesures proactives pour nous adapter aux réalités du marché et positionner notre entreprise pour la reprise. Alors que nous continuons à évaluer nos effectifs et en réponse aux commentaires des employés, nous offrirons une deuxième opportunité de mise à pied volontaire (VLO), permettant aux employés de quitter l’entreprise volontairement avec une rémunération et des avantages sociaux », a expliqué Boeing. L’ampleur du plan devrait être détaillée le 24 aout.
Le CEO Dave Calhoun ne précise pas combien de postes sont visés par cette « deuxième vague », mais il reconnait que l’annonce « ajoute de l’incertitude pendant une période déjà difficile. Nous allons essayer de limiter autant que possible l’impact sur nos employés », tout en reconnaissant que la situation est « devenue plus difficile ». Les nouvelles suppressions de postes « iront au-delà de l’objectif initial de 10% et permettront à davantage d’employés qui souhaitent quitter l’entreprise de le faire volontairement, avec un package de compensation et d’avantages. Surtout, cela contribuera également à limiter les licenciements involontaires supplémentaires », a-t-il ajouté.
« Je souhaiterais vraiment que la demande actuelle du marché puisse soutenir la taille de notre main-d’œuvre », a déclaré le CEO ; « malheureusement, les licenciements sont une étape difficile mais nécessaire pour s’aligner sur notre nouvelle réalité, préserver la liquidité et nous positionner pour le retour éventuel de la croissance ». Qui ne devrait pas intervenir avant trois ans selon Boeing.
This 777 Freighter has joined the @volgadneprgroup fleet of 24 Boeing freighters via lease from @dubaiaerospace. The 777F has more cargo capacity than any other twin-engine freighter.
News Release: https://t.co/1xUNBu8z2u pic.twitter.com/uyve7C5jfM
— Boeing Airplanes (@BoeingAirplanes) August 17, 2020
Outre une perte de 2,4 milliards de dollars au deuxième trimestre (avril-juin), Boeing a vu ses livraisons s’effondrer ces derniers mois, avec seulement quatre appareils remis à leurs clients le mois dernier, mais celles d’aout seront marquées par au moins un avion spécial : le premier 777F livré à Volga-Dnepr Airlines, avec qui le constructeur américain était en procès. L’appareil immatriculé VQ-BAO sera opéré par la filiale de la compagnie russe AirBridgeCargo, via un accord de cession-bail avec Dubai Aerospace Enterprise. Le CEO de DAE Firoz Tarapore s’est dit « ravi d’accueillir Volga-Dnepr Group en tant que nouveau client, alors qu’ils introduisent le 777 Freighter dans leur flotte ».
Le groupe Volga-Dnepr fait partie des plus grands exploitants de Boeing cargo au monde, avec 22 avions : 13 747-8F, quatre 747-400ERF, deux 737-800BCF et trois 737-400SF. Le 777F peut parcourir 4970 milles marins (9200 kilomètres) et transporter une charge utile de 102,1 tonnes, « plus que tout autre cargo bimoteur » selon le communiqué de Boeing ; Volga-Dnepr en est le 19eme opérateur.
maillekeukeul a commenté :
19 août 2020 - 9 h 32 min
Heureusement, tonton Trump est là pour assurer les commandes militaires… Vive la concurrence libre et non faussée !