Un nouveau CSE de la compagnie aérienne HOP se tient ce matin à Nantes, qui devrait voir la maison-mère Air France confirmer la suppression de 1007 postes, la fermeture des bases hors Paris et Lyon ainsi que celle des sites de maintenance de Lille et Morlaix.
Prévues dans le cadre d’une réduction de 40% du réseau domestique français d’ici la fin de l’année prochaine et de la baisse d’activité de la filiale régionale face à la pandémie de Covid-19, les suppressions de postes chez HOP seront au cœur du cœur du Comité économique et social (CSE) ce 12 aout 2020 au siège de Nantes. Fin juillet, Air France annonçait vouloir supprimer 317 postes de pilotes et copilotes, 286 d’hôtesses de l’air et stewards, et 404 postes d’employés au sol – soit 1007 postes sur les 2480 salariés que compte HOP. Le plan global de départs volontaires du groupe français porte sur 7580 postes d’ici fin 2022.
Ces suppressions de postes devraient intervenir à partir du début 2021, et se faire via des plans de départ volontaires, des accords de rupture conventionnelle collective (comme chez les pilotes par exemple), et surtout le non remplacement des départs naturels qui pourrait concerner la moitié des postes visés. Et ce sans départ contraint selon le gouvernement, qui a fourni à Air France une aide d’Etat à hauteur de 7 milliards d’euros – même si le CEO de HOP Pierre-Olivier Bandet reconnaissait que si un sureffectif persiste des « départs contraints » étaient envisageables à l’horizon 2023.
Née en 2013 de la fusion des compagnies Brit Air, Régional et Airlinair, HOP va voir son réseau réduit à deux bases, à Paris-CDG et Lyon-Saint Exupéry, et sa flotte diminuée à une trentaine d’avions. Les besoins de maintenance étant automatiquement abaissés, les sites de Morlaix et Lille seront eux aussi fermés d’ici fin 2022. L’activité domestique d’Air France a perdu 200 millions d’euros l’année dernière ; une partie va être reprise par la filiale low cost Transavia, en particulier à l’aéroport d’Orly.
Rappelons qu’Air France-KLM prévoit une réduction structurelle de la capacité du groupe qui devrait atteindre au moins 20% d’ici la fin de l’année prochaine par rapport aux niveaux d’avant la crise sanitaire.
Alex a commenté :
12 août 2020 - 10 h 05 min
Très triste pour les personnels concernés…
Je m’étonne toujours qu’on cite ce chiffre de 200 millions d’euros de perte comme justification pour le démantèlement de Hop. C’est 200 millions de pertes *sur le domestique*. AF fait aussi du domestique non sous traité à Hop. Hop fait aussi des vols Europe non domestiques. Donc ce qui serait intéressant, c’est de connaître les résultats financiers de Hop. Si je ne me trompe pas, Hop gagnait de l’argent avant la gestion calamiteuse de ces 3-4 dernières années. Si quelqu’un a l’info, ça m’intéresse beaucoup.
Voloboy a commenté :
12 août 2020 - 10 h 32 min
On s’en fou Volotea reprendra les lignes avec des 319 !
ERIC a commenté :
12 août 2020 - 13 h 11 min
Ça n’avance pas bien vite
Franck a commenté :
12 août 2020 - 14 h 38 min
Ce nombre de licenciement devrait diminuer avec les transferts qui seront opérés vers TO/AF…