Le groupe aérien IAG (International Airlines Group) a annoncé aujourd’hui une perte nette de 3,8 milliards d’euros au premier semestre et une levée fonds à hauteur de 2,75 milliards d’euros pour surmonter la crise du coronavirus.
Le chiffre d’affaires du groupe a fondu de moitié à 5,3 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l’année en raison de cet arrêt forcé d’activité en raison de la pandémie du coronavirus, selon son communiqué.
Cette crise sans précédent pousse IAG -propriétaire des compagnies British Airways, Iberia, Vueling, Aer Lingus et LEVEL– à se restructurer en profondeur, avec notamment la suppression déjà annoncée de 12.000 emplois chez British Airways (soit plus d’un quart des effectifs), et à réduire ses coûts de manière drastique et la taille de ses différentes compagnies aériennes. En outre, le groupe cherche à rediscuter les termes de l’acquisition prévue de la compagnie espagnole Air Europa, annoncée fin 2019 pour un milliard d’euros.
IAG est dans l’obligation de renforcer sa trésorerie d’où son projet de lever 2,75 milliards d’euros auprès de ses actionnaires pour faire face à l’effondrement du trafic aérien dont la reprise pourrait ne pas se faire sentir avant 2023/2024. Cette augmentation de capital devra être approuver par les actionnaires réunis en assemblée générale le 8 septembre prochaine.
Avant la crise du coronavirus, IAG exploitait 598 avions desservant 279 destinations et transportant plus de 118 millions de passagers chaque année. En mai, le groupe a annoncé le report des livraisons de 68 avions qui étaient attendus entre 2020 et 2022 : cela concernera 57 monocouloirs (sur les 92 attendus) et onze gros-porteurs (sur les 51 attendus). Il ne prendra donc plus possession que de 75 nouveaux avions ces deux prochaines années, toutes les filiales étant affectées.
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