Après ces derniers mois inédits en raison de la pandémie de Covid-19, la compagnie aérienne Korean Air dresse le bilan de sa situation et de sa gestion de crise, à la fois en France et à l’international.

En avril dernier, la compagnie nationale de Corée du Sud avait cloué au sol 90% de sa flotte de 144 avions, et réduit ses capacités internationales et domestiques respectivement de 90% et 60%. Mais en ayant continué à effectuer une partie de ses opérations tout au long de la crise sanitaire, apparue en Corée du Sud un mois avant l’Europe, la compagnie nationale sud-coréenne est selon son communiqué du 22 juillet 2020 « l’un des seuls transporteurs aériens asiatiques à avoir volé sans interruption ». Même si Korean Air a réduit temporairement son réseau de 12 à deux destinations européennes, le vol direct entre sa base à Seoul-Incheon et l’aéroport de Paris-CDG a été maintenu « au plus fort de la pandémie et du confinement en France ». Depuis la mi-juin, les bureaux parisiens et son agence sont à nouveau ouverts ; elle y accueille ses clients dans les meilleures conditions sanitaires.

En parallèle de la pérennité et de la continuité de ses services, Korean Air a assuré de multiples vols de rapatriement entre l’Europe (Milan, Israël, Prague, etc.) et la Corée dès le début de la crise, afin de rapatrier des passagers bloqués et sans solution de retour. Parmi eux, « des étudiants, des familles, des hommes d’affaires, des marins rentrant chez eux aux Philippines, car si les vols ont été suspendus, les bateaux ont continué à naviguer ». La correspondance à Séoul-Incheon a toujours été autorisée pour toutes les nationalités et en toute sécurité.

Outre les vols passagers, la compagnie de l’alliance SkyTeam a également contribué à l’approvisionnement de produits sanitaires en France. Au plus fort de la crise en avril-mai, chaque semaine, Korean Air a opéré au minimum 2 vols passagers, dont les soutes cargos étaient en partie réservées à l’import de masques, blouses et gants pour les soignants. Des vols supplémentaires opérés en avion passagers mais non commercialisés, « ghost flights », ont été dédiés au fret. Ces opérations ont permis à Korean Air d’effectuer au total plus de 30 vols sur deux mois entre les vols passagers et les vols cargo et ce immédiatement dès le début de la crise. Cela a également été, pour la compagnie, l’occasion d’obtenir l’autorisation de poser l’un de ses dix Boeing 787 sur le tarmac parisien pour la première fois, dans le cadre d’un vol cargo.

Ludovic Froidure, Directeur Général France de Korean Air, déclare : « Nous sommes ravis d’avoir contribué à l’approvisionnement des produits PPE (masques, blouses, gants) pour les soignants… Toutes nos équipes et partenaires se sont mobilisés pour s’assurer que l’on puisse le faire dans les meilleures conditions. C’est une grande fierté pour nous d’avoir vu cette solidarité se dessiner au fil des semaines. La communauté cargo dans son ensemble s’est soudée ; avec une étroite collaboration entre toute la chaine logistique transitaire, douaniers, l’aviation civile, autorités, ADP, etc. pour l’import de produits PPE et une organisation optimale à établir ». Il ajoute : « Nous avons également vécu des moments incroyables, que nous n’aurions pu imaginer. A l’arrivée d’un vol cargo à l’aéroport de Paris-CDG, plusieurs douaniers et policiers armés attendaient l’avion, nous avions l’impression qu’il contenait de l’or tant les conditions étaient particulières. Ils s’assuraient de la conformité des produits livrés – des masques en grande partie – qui étaient ensuite chargés sur des camions puis escortés par la police ».

Basée « au sein d’un pays qui a su extrêmement bien gérer cette crise, avec une approche culturelle de la distanciation et du port du masque, le déploiement des tests de dépistage, pas de confinement généralisé mais des plans locaux adaptés sans couvre-feu, peu de cas recensés et une transparence totale », Korean Air a bénéficié « d’une gestion rigoureuse et réactive tant en termes de passagers que de fret, et a ainsi pu tirer son épingle du jeu ». En interne, la compagnie a appliqué le télétravail, comme grand nombre d’entreprises à travers le monde, afin de veiller à la sécurité de ses employés, maintenir un suivi quotidien, téléphonique et par e-mail avec ses clients tout au long de la crise. Elle avait aussi lancé au printemps une période de congé pour 70% de ses 19.000 employés.

« Bien qu’ébranlée par la situation et touchée comme toutes les compagnies aériennes par une chute de la demande et une forte hausse des réclamations et remboursements », Korean Air a maintenu le cap de sa politique commerciale en offrant à ses partenaires, agences de voyage et clients directs, une politique attractive d’après-vente, où le remboursement est toujours proposé. Les délais habituels de traitement, publiés sur le site www.koreanair.com, « sont toujours respectés ».

Korean Air contente de sa gestion de la crise 1 Air Journal

@Kentaro-Iemoto

Alors que les vols domestiques ont rouvert très largement en Corée du Sud et plus progressivement sur l’intra-Asie en fonction des restrictions locales, Korean Air « reprend petit à petit le cours de ses opérations vers l’Europe », avec actuellement 4 vols par semaine au départ de Paris-CDG vers Séoul-Incheon (lundi, mardi, vendredi et samedi). Le vol est opéré en Boeing 777-200ER de 277 places, remplaçant temporairement l’habituel Airbus A380 quotidien de 407 places « qui est actuellement remisé jusqu’à la reprise du trafic ». Il demeure l’un des fleurons de la flotte Korean Air de 166 appareils, et les pilotes continuent « ’enchaîner invariablement les formations » dans le simulateur A380 à Séoul. La compagnie effectue également plusieurs vols au départ d’autres villes européennes dont Londres et Amsterdam 4 fois par semaine, et Francfort 3 fois par semaine, en attendant de se redéployer progressivement dès que la demande reprendra.

Afin de « satisfaire l’ensemble de ses passagers et soucieuse de minimiser les désagréments qui leur sont causés par la crise du Covid-19 », Korean Air a annoncé le 18 juin dernier l’extension de la validité des miles et du statut expirant en 2020 pour son programme de fidélité SKYPASS. Ce programme est compatible avec ceux de l’alliance SkyTeam et notamment celui d’Air France, ce qui permet aux passagers de Korean Air de bénéficier de connections optimisées, aux meilleurs tarifs au départ de toutes les escales de France via Paris-CDG. La compagnie sud-coréenne prolongera d’un an la date d’expiration des miles à la fin de 2020 ; par conséquent, les miles devant expirer le 31 décembre 2020 pourront être utilisés jusqu’à la fin 2021.

Le statut de membre de « Morning Calm » et la période de réévaluation des qualifications ont été prolongés de six mois. Pour compenser la réduction des liaisons due à cette crise, la compagnie aérienne a pris les mesures suivantes selon les dates de voyage : exemption des pénalités d’annulation et de réémission des billets; exemption des différences de coûts occasionnées par les changements de date des billets ; modification des dates de départ pour les billets non utilisés ; l’extension de la date d’expiration des billets partiellement utilisés et en cas d’acceptation d’un avoir toujours remboursable, une remise de 10% proposée sur la nouvelle réservation. De plus, depuis avril, pour rassurer les passagers à re-voyager vers l’Asie, Korean Air offre la première modification des dates de voyage gratuitement.

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