Six compagnies aériennes dont Air Antilles seraient prêtes à reprendre les lignes inter-îles qui seront abandonnées par LIAT, dont la liquidation est désormais confirmée.
Clouée au sol par la pandémie de Covid-19 et continuant à payer traites et salaires malgré une absence totale de revenus, la liquidation de l’ex-Leeward Island Air Transport basée à l’aéroport de St John’s- V. C. Bird a été annoncée la semaine dernière par le gouvernement d’Antigua-et-Barbuda, puis confirmé par celui de la Barbade. LIAT devrait renaitre sous une autre forme, mais la crise sanitaire s’est ajoutée à une année 2019 terminée déjà dans le rouge, avec une perte d’environ 4,4 millions de dollars américains. Au mois de mai, la compagnie aérienne annonçait déjà qu’il lui faudrait 5,4 millions pour avoir une chance de se rétablir – une somme qu’aucun des quatre gouvernements présents dans son capital n’est pas prêt à investir.
La Première ministre de la Barbade Mia Amor Mottley a déclaré vendredi que six compagnies aériennes de la région s’étaient proposées pour assurer « dans les prochaines semaines » les lignes abandonnées par LIAT (dont des vols pourraient reprendre en fin de semaine). Outre Air Antilles, il s’agit de Caribbean Airlines (Trinidad et Tobago), InterCaribbean Airways (Turks and Caicos), Fly One Caribbean (Barbade), SVG Air (Saint-Vincent et Grenadines) et Silver Airways (Miami),
« Nous sommes convaincus que ces six compagnies aériennes peuvent plus que combler le vide immédiat, en particulier compte tenu de la réduction du trafic dans le cadre de la pandémie de Covid-19. D’autres acteurs du secteur privé ont également exprimé leur intérêt à voir comment ils peuvent travailler seuls ou avec certains des acteurs existants », a déclaré Mia Mottley dans Stabroek News. Mais elle a aussi remarqué qu’il arrive « un temps quand les instruments qui nous ont bien servis par le passé pourraient ne pas être les meilleurs pour aller de l’avant »…
LIAT opérait avant la crise cinq ATR 72-600 et autant de 42-600, de respectivement 68 et 48 sièges, sur un réseau d’une quinzaine de destinations – y compris la Guadeloupe et la Martinique. Ses opérations restent suspendues jusqu’au 15 juillet au plus tôt selon son site. Les passagers ayant des réservations pendant la période de suspension des vols de LIAT « recevront un crédit complet pour des voyages futurs » ; ils pourront réserver de nouveau « dès que la compagnie aérienne annonce la reprise des services passagers ».
Anna stazzi a commenté :
7 juillet 2020 - 18 h 25 min
Vu la francophilie dans la région, m’étonnerais qu’AirAntilles remporte l’affaire.
Derrière les palmiers, le terrain est très marécageux..
atc.gp a commenté :
7 juillet 2020 - 18 h 47 min
C’est surtout que d’obtenir des droits de trafic entre des pays du CARICOM pour une compagnie française ce n’est pas gagné sans compter sur la concurrence déjà dans les starting blocks. Air Antilles pourrait par contre effectuer des vols pour le compte de la LIAT v2.0 dans le cadre de l’alliance CaribSky.
Alek a commenté :
8 juillet 2020 - 0 h 20 min
…faut dire que la francophilie des Antilles verrouille sont marché aux anglophones, ça n’est donc que justice.
Bsb a commenté :
8 juillet 2020 - 15 h 40 min
A mon avis ,vu le plan social en cours chez Air Antilles , elle n’a pas les moyens de reprendre la Liat avec ses appareils et la faire fonctionner correctement.
Caribbean Airlines est beaucoup plus puissante , elle possède une flotte de 737-800 et d’ATR donc ajouter les ATR de la Liat à son réseau se ferait sans trop de difficultés.
Le gouvernement de Trinidad dispose des ressources nécessaires pour mener à bien cette opération, Trinidad est un important producteur gazier et son économie ne dépend pas autant du tourisme que les autres petites îles anglophones de la Caraïbe donc ce pays resiste mieux à la crise.