Le gouvernement de Lisbonne a annoncé hier la renationalisation de la compagnie aérienne TAP Air Portugal pour éviter sa faillite, en investissant 55 millions d’euros pour augmenter la participation de l’Etat de 50 à 72,5%.
“L’activité de la TAP a une énorme importance stratégique pour le pays“, a déclaré le ministre portugais des finances Joao Leao, cité par la chaîne de télévision TSF, et expliqué que le gouvernement était intervenu “pour éviter l’effondrement de l’entreprise“. La compagnie aérienne joue un rôle essentiel dans le secteur du tourisme, l’un des moteurs de l’économie portugaise. Selon les autorités portugaises, près de 90% des touristes étrangers arrivent au Portugal par avion, dont la moitié sur TAP Air Portugal.
Après de longues négociations avec les actionnaires privés, le gouvernement de Lisbonne est parvenu à cet accord qui permet au principal actionnaire privé, l’Américain David Neeleman de se retirer. Son associé portugais Humberto Pedrosa détiendra 22,5% des parts et les salariés du groupe conservent leurs 5%. L’actuel PDG du groupe, Antonoaldo Neves, nommé par David Neeleman, va être remplacé “immédiatement“, a indiqué le ministre portugais des Infrastructures Pedro Nuno Santos, cité par l’agence portugaise LUSA. Mais il n’a pas annoncé de successeur.
Privatisée à hauteur de 61% en 2015, TAP Air Portugal avait vu l’Etat portugais remonter à 50% du capital en 2016. Le consortium Atlantic Gateway de David Neeleman et Humberto Pedrosa détenait une participation de 45%. En pleine crise du coronavirus, le gouvernement portugais avait proposé aux actionnaires un prêt de jusqu’à 1,2 milliard d’euros pour renflouer le groupe mais ses conditions avaient été rejetées par le conseil d’administration, a rappelé Pedro Nuno Santos. D’où l’intervention directe des pouvoirs publics avec une renationalisation.
GUB a commenté :
4 juillet 2020 - 9 h 20 min
Qu’ils en profitent pour changer la livrée.
Joao a commenté :
4 juillet 2020 - 13 h 16 min
Cette compagnie perdait de l’argent en 2018 et 2019 avant le COVID. Financer cette société avec une telle somme d’argent est 1/ anti-concurrentiel alors que les autres sociétés font des efforts énormes pour maintenir une rentabilité 2/ sert à quoi si nous n’assistons pas à une réorganisation majeure de cette société et éviter aux portugais de payer les salaires d’employés ne travaillant plus qu’à 50%. Ils devraient réduire leur flotte et leur personnel surtout en moyen courrier. Sinon on en reparle dans 2 ans avec les mêmes problèmes exacérbés avec deux ans de perte en plus.
Dark Vador a commenté :
4 juillet 2020 - 14 h 03 min
Bonne remarque comment EasyJet qui opère sur un réseau moyen courrier équivalent a du cash et la TAP est à sec ?
Yolo a commenté :
5 juillet 2020 - 10 h 33 min
Alors non tap ne perdait pas d argent en 2018 -2019 ils ont fait de bien meilleurs records c’est dernières années elle est rentable pour le pays de plus elle dessert tout le bresil ou les vols sont pleins + les colonies portugaises etc . Les vols européens sont eux aussi remplis sachant quelle est souvent moins chère que les low cost
Joao a commenté :
6 juillet 2020 - 16 h 21 min
Le groupe TAP, maison-mère de la compagnie aérienne portugaise du même nom, reste dans le rouge. Elle a annoncé jeudi une perte nette de 105,6 millions d’euros en 2019, contre 118 millions d’euros l’année précédente. La seule compagnie aérienne TAP Air Portugal a également creusé ses pertes, à hauteur de 95,6 millions d’euros, contre 58,1 millions d’euros en 2018.
anna stazzi a commenté :
4 juillet 2020 - 9 h 56 min
Ha Ha Ha !
La bulle était tellement grosse qu’elle a fait enfler la tête de certains.. dont on aurait pu penser qu’ils étaient plus malins.
Le gouvernement Portugais par la voix de Joao Leao a donné une magistrale leçon à David Neeleman.
Le prêt de 1,5 Md d’Euros n’était pas assez attractif ou rentable ? Dégagé !
Les Portugais avec la compagnie désormais nationale, reprennent la main sur “la” compagnie portugaise, sur le marché Brésilien/AmLat, cassent définitivement les plans d’expansion de David N, son réseau “mondial” qui incluait l’Europe, l’AmLat, les USA, cassent également, et à long terme, sa tirelire.
A vrai dire, la carrière du gars est désormais sérieusement amochée, et ses capacités de “manager” discréditées.
C’est un sévère coup de semonce aux affairistes.
Compliments appuyés aux Portugais pour avoir si bien, et rapidement, écarté les capitaux US dont ils ne voulaient manifestement pas.
Reste à gérer l’entreprise.. mieux qu’avant sa privatisation.. c’est un autre problème.
Parabens !
et pendant ce temps là... a commenté :
4 juillet 2020 - 10 h 40 min
…il se dit sérieux du coté de Sao Paolo que les discussions sont bien engagées pour une fusion de Azul et LATAM-Bresil…par soir de David N de Azul: à suivre
Et epndant ce temps là a commenté :
4 juillet 2020 - 10 h 40 min
désolé: lire par sortie de D N….
@et pendant ce temps là.. a commenté :
4 juillet 2020 - 11 h 48 min
Quand on connait un peu le feuilleton Latam..vos propos confirment les miens..
DN a profité d’une situation, jusqu’à l’excès.
La baffe qu’il vient de prendre du gouvernement Portugais jouera contre lui. Sans parler du fait qu’au Brésil, ce que le Portugal fait ou dit est suivi à la lettre.
Anna Stazzi
PIERRE a commenté :
4 juillet 2020 - 13 h 29 min
Elle sera revendu une bouchée de pain à Lufthansa dans quelques années.
Dark Vador a commenté :
4 juillet 2020 - 14 h 00 min
Privatisation de la TAP ou comment éponger une dette de 3 milliards d’euros d’une entreprise qui n’a plus de cash, de trésorerie. ???
DA a commenté :
4 juillet 2020 - 17 h 50 min
Peut-être une occasion de faire renaître leur service client?? Injoignable, avec un numéro surtaxé en bonus… Déplorable
CPA a commenté :
5 juillet 2020 - 15 h 33 min
@GUB
Ah bon et pourquoi ça ?
La livré TAP est très bien !