La compagnie aérienne Delta Air Lines lancera à l’automne une nouvelle liaison entre Atlanta et Le Cap, avec escale à Johannesburg à l’aller. Et ce alors que les administrateurs de South African Airways ont présenté leur plan de sauvetage, qui inclut un versement par l’Etat de près de 600 millions de dollars.
Comme annoncé le mois dernier avec l’objectif de maintenir sa présence en Afrique du Sud, la compagnie a finalement ajouté une seconde destination dans le pays. A partir du 24 octobre 2020, Delta proposera un vol quotidien triangulaire entre sa base à Atlanta-Hartsfield Jackson, l’aéroport de Johannesburg-OR Tambo et celui du Cap, opéré en Airbus A350-900 pouvant accueillir 32 passagers en classe Affaires, 28 en Premium et 226 en Economie (dont 58 en Comfort+).
Les départs sont programmés selon Airlineroute tous les jours à 17h45 pour arriver le lendemain à 15h45 à Jo(Burg puis à 19h30 ; les vols retour quitteront Le Cap à 21h30 pour se poser deux jours plus tard à 6h45 en Géorgie.
La compagnie de l’alliance SkyTeam est sans concurrence sur ce trajet, qui remplacera le vol quotidien actuel vers OR Tambo, opéré en Boeing 777-200LR ; United Airlines dessert Le Cap depuis Newark, tandis que South African Airways dessert New York-JFK et Washington depuis Johannesburg (American Airlines n’est pas présente en Afrique du Sud).
Le transporteur national sud-africain a d’autre part vu ses administrateurs présenter la semaine dernière leur plan de sauvetage, donnant au gouvernement jusqu’au 15 juillet pour trouver le financement nécessaire. Comme fuité au début du mois, ils demandent bien un nouveau renflouement, faute d’avoir trouvé des investisseurs prêts à s’engager : à hauteur de 10,3 milliards de rand cette fois, soit 599 millions de dollars dont 128 millions uniquement pour financer les licenciements à venir et 99 millions pour payer les mensualités de leasing. Le versement de cet argent serait étalé sur trois ans, période durant laquelle South African Airways ; il s’ajoute aux 955 millions de dollars que le gouvernement s’est déjà engagé à verser pour éponger ses dettes. Les administrateurs estiment que grâce à leur plan, al compagnie redeviendrait rentable à partir de 2024.
Entre le mois prochain et février 2021, la compagnie de Star Alliance verrait sa flotte active réduite à six monocouloirs Airbus et ses effectifs réduits de 4622 à 1000 employés locaux environ. Ensuite, la flotte serait renforcée avec 19 monocouloirs d’ici novembre 2021, rejoints par sept A350-900 – le nombre de salarié ayant alors remonté à 2900, mais la flotte restant loin des 44 avions opérés avant la crise.
Le réseau de South African Airways serait en revanche relativement épargné, en tout cas sur les lignes intérieures et régionales (Abidjan et East London disparaitraient de la liste) ; quatre des neuf destinations internationales seraient en revanche supprimées, Munich, Sao Paulo, Guangzhou et Hong Kong.
Si la réaction initiale du gouvernement a été positive, ce n’est pas le cas de la concurrence (SA Airlink va en justice pour « reprendre » SAA) ni des syndicats : NIMSA (metalworkers) et SACCA (personnel de cabine) comptent aussi bloquer la prochaine réunion de créditeurs le 25 juin, arguant qu’une liquidation serait plus bénéfiques à leurs membres.
Bencello a commenté :
23 juin 2020 - 8 h 54 min
Encore une fois, Delta, petit à petit, place ses pions un peu partout. Déjà performante, elle est en position pour sortir gagnante de cette crise.
Je vois mal en revanche SAA redécoller, elle qui n’a pas été capable, en période “normale” de dégager le moindre bénéfice en plus de dix ans.
L’état sud-africain qui se débat avec une croissance famélique depuis des années a-t-il les moyens de remplir une nouvelle fois ce tonneau des danaïdes.?
GREEN777 a commenté :
23 juin 2020 - 11 h 49 min
Encore un plan de sauvetage de SAA qui ma semble voués à l’échec tant que le gouvernement Sud-africain laissera les compagnies étrangère opérées autant qu’elles le souhaitent en Afrique du sud!
Johannesburg n’est pas bien situé géographiquement pour être un hub de tout premier plan en Afrique. De fait, ce n’est véritablement que sur le marché sud (entrée ou sortie) sud-africain que SAA peut compter alors que les compagnies du golfe (Emirates, etc), européennes ou asiatiques ont un marché de transit bien supérieur!
A l’intercontinentale, SAA doit limité la concurrence : les compagnies du golfe persique (Etihad, Qatar, Emirates…) n’ayant qu’un vol quotidien, de même pour British Airways. En fait, la concurrence doit être mais ne peut fonctionner à ciel ouvert car les compagnie étrangeères peuvent facilement avoir des clients gràce à leur hub bien positionner. Regardons ce qui est arriver à Qantas pour ça desserte européen. Qantas a été obligée de tout arrêter tant elle ne pouvait rivaliser avec Emirates, Qatar ou Etihad. La même chose est arrivée à Air New Zealand!
Big from Atlanta a commenté :
24 juin 2020 - 23 h 38 min
Après l’Amérique du Sud est-ce que Drmta serait en train de lorgner l’Afrique australe ?