Les cables secrets de Wikileaks ont révélé une anecdote plutôt croustillante sur une annonce d'un pilote américain et le président Hugo Chavez, mais qui aurait pu coûter cher à l’équipage d’American Airlines. Le 30 septembre 2008, l’avion d’American Airlines en provenance de l'aéroport international de Miami en Floride se pose sur  l'aéroport international Simon Bolivar de Caracas au Vénézuéla. Comme il en est d’usage, le commandant de bord annonce au micro les conditions météo et l’heure d’arrivée aux passagers. « It is now 2:00 am, local Chavez time », ou « Il est maintenant deux heures du matin, selon l’heure locale de Chavez ». Car le président vénézuélien a  décalé d’une demi-heure l’heure locale selon le fuseau horaire, étrangeté qui perdure encore aujourd’hui. Mais Nestor Maldonado Lanza, un pro-Chavez à bord de l’avion, a entendu autre chose : « It is now 2:00am, loco Chavez time », c’est à dire selon « l’heure de Chavez le fou ». Le téléphone arabe remonte rapidement jusqu’aux oreilles du président et est à deux doigts de provoquer l’incident diplomatique entre deux nations dont l’idéologie est radicalement opposée. Le Boeing 757-200 repartira dare-dare, à vide et sans attendre les passagers du vol Caracas-Miami, les Etats-Unis craignant pour l’équipage d’American Airlines. L’ambassadeur des Etats-Unis présentera par la suite ses excuses ou président Chavez. Aucun cable de Wikileaks ne précise s’il a fait ensuite la sourde oreille.