Alors que la compagnie aérienne Air France prévoit d’opérer d’ici la fin du mois vers une centaine de destinations, soit15% des capacités prévues initialement, sa directrice générale Anne Rigail estime que l’offre remontera à 35% en juillet avant d’atteindre 40% au mois d’aout, notamment grâce à la reprise des vols internationaux. Sur le front intérieur, l’intersyndicale de HOP craint toujours des centaines de licenciements.
Ce 8 juin 2020 voit la compagnie nationale française relancer des vols entre sa base à Paris-CDG et les aéroports de Biarritz, Clermont-Ferrand, mais aussi entre Lyon-Saint Exupéry et Bordeaux, Nantes et Toulouse. Avec pour objectif d’opérer à la fin du moins vers « plus de cent destinations », avec environ 15% des capacités globales initialement prévues, avec une flotte de 75 avions (sur 224).
La pandémie de Covid-19 semblant désormais sous contrôle dans le pays, la directrice général d’Air France Anne Rigail a dévoilé dans Le Parisien les prévisions de reprise de trafic pour les mois d’été, le programme détaillé étant attendu dans les prochains jours. La priorité a été donnée en juin au réseau domestique, en particulier vers la Corse « puisqu’il n’y a plus de restrictions vers l’île », mais selon la dirigeante sur l’Europe « on se prépare à une réouverture des frontières pour le 15 juin. Et notamment vers l’Europe du Sud, Grèce, Espagne, Portugal ». Et de préciser qu’en juillet « 35% de notre programme de vol habituel sera effectué, et 40% en août pour 137 destinations rouvertes. Le principal est de retrouver nos clients, nous en sommes très heureux ».
En dehors du Vieux continent et particulièrement dans le Maghreb, « nous attendons les décisions des autorités pour reprendre », rappelle Anne Rigail. Qui espère « 35 vols par semaine pour l’Algérie fin juillet et plusieurs dizaines vers le Maroc, la Tunisie et l’Afrique de l’ouest ». En Amérique et en Asie, le retour d’Air France « sera encore plus progressif », ajoute-t-elle.
WELCOME BACK TO FLORENCE! 👏🏼🎉
Air France torna a #Firenze dopo la fase di sospensione dell'operatività a causa del #Covid_19
Riviviamo insieme le immagini dell'atterraggio del primo volo proveniente da #Parigi @AFnewsroom #ToscanaAeroporti #aeroportoFirenze pic.twitter.com/49Vm81weFq— Toscana Aeroporti (@toscanaeroporti) June 7, 2020
Le sort de la filiale régionale HOP, promise à une réduction de 40% du réseau domestique français d’ici la fin de l’année prochaine dans le cadre de la réduction structurelle de la capacité du groupe, et à une recapitalisation, inquiète toujours les syndicats. Après avoir dit redouter un « sacrifice de la province », un nouveau communiqué de l’intersyndicale (CFDT, CFE/CGC, CGT, FUC, SNGAF, SNPNC, SNPL, SPL, UNAC, UNSA) évoque un scénario devant déboucher sur des suppressions d’emplois. HOP fera selon eux « inéluctablement les frais de cette stratégie destructrice d’emplois. Les salariés seraient accompagnés à partir et bénéficieraient de la totale solidarité d’AF ! Formule édulcorée pour ne pas prononcer le mot « licencier » ! Cette restructuration concernerait des centaines de salariés. 7 milliards pour supprimer des milliers d’emplois partout en France , 7 milliards pour que des milliers de salariés deviennent une charge pour la société, 7 milliards pour rentabiliser Air France et creuser le déficit de l’assurance chômage ! 7 milliards pour un permis de licencier ! »
« A qui profite le crime », demande aussi l’intersyndicale : « Certainement à la concurrence étrangère à qui, pour le moment, ne s’applique aucune des restrictions imposées à Air France », notamment sur le plan environnemental avec les conditions posées par le gouvernement à l’aide d’état. Air France « saisit la balle au bond et s’empresse d’y voir l’opportunité de restructurer la compagnie pour améliorer sa rentabilité », affirme l’intersyndicale. Selon qui Benjamin Smith, CEO d’Air France-KLM, va « avec la complicité et l’aval du gouvernement français » procéder à une « réorganisation à coup de restructuration », selon une méthode « à la hussarde, une méthode à l’anglo-saxonne qui va se faire au détriment de milliers d’emplois dans toutes les régions de France ». L’intersyndicale compte donc faire « tout son possible pour s’opposer au massacre de la compagnie HOP ».
ENFIN VOYONS a commenté :
8 juin 2020 - 7 h 31 min
Le transport aérien de passagers est un secteur éminemment concurrentiel. Que des entreprises soient amenées à licencier est certes regrettable mais parfaitement logique. De très nombreuses compagnies, et non des moindres, ont commencé à le faire et le phénomène se poursuivra car, de toute évidence, les conséquences de la crise actuelle seront durables. Pas plus que les autres salariés, les personnels d’Air France n’ont un droit permanent et inconditionnel à l’emploi.
Malitte a commenté :
9 juin 2020 - 10 h 54 min
A quand un rapatriement pour les français bloqués au burkina
Bourrage de crâne a commenté :
8 juin 2020 - 8 h 27 min
Stop au bourrage de crâne en agitant en permanence le mistigri de la concurrence étrangère. Seules 3 ou 4 lignes intérieures sont concernées par la suppression des lignes AF. Et aucune compagnie aérienne n’exploitera en vol direct une ligne desservie en moins de 2h30 en train. Sans correspondance il n’y a pas de marché pour du point à point. Le concurrent est la SNCF, pas les compagnies low cost étrangères.
Sauf que a commenté :
8 juin 2020 - 8 h 28 min
La compagnie n’a jamais licencier et ne le fera jamais…dès solutions douces sont envisagées et c’est très bien…
En roue libre a commenté :
8 juin 2020 - 9 h 45 min
La réthorique syndicale est bien lancée : plus besoin de se creuser la tête pour trouver des mots qui font des phrases qui font des explications: de tracts-communiqués ici en manifs là, pour une entreprise ou une autre, on reprend les mêmes mots, les mêmes articulations linguistiques, les mêmes syllogismes et on repart à l’assaut: haut les coeurs et en avant toute, marche!
Pendant ce temps, dans l’arrière-boutique, la ronéo tourne à plein régime…
Et on se retrouvera au local après autour d’une bière…
Pathétique!
Sauf que quoi a commenté :
8 juin 2020 - 9 h 56 min
Donc Af sera la seule compagnie au monde à ne pas licencier ?
La compagnie est forte dic donc…
Plus dur sera la chute
Nom a commenté :
8 juin 2020 - 10 h 32 min
Évidemment, AF ne sera pas la seule compagnie au monde à ne pas licencier. Pour le moment, l’attention se porte uniquement sur HOP. Mais, il est certain que les secteurs MC et LC souffrent et souffriront aussi beaucoup. Donc, AF devra également licencier dans ces secteurs.
@ sauf que quoi a commenté :
9 juin 2020 - 8 h 19 min
Non, il y a aussi la Turkish !
poseidon a commenté :
8 juin 2020 - 10 h 09 min
avec 40% de vols en moins sur les lignes intérieures.
évidemment que la moitié des emplois vont disparaitre.
dans un premier temps ce sera des pdv. échelonné sur 2 ans de 2020 à 2022.
donc pas de licenciement sec.
mais des préretraites pour du personnel à 3 .. 4 ans de la retraite.
par contre çà suffira pas. la parole des politiques les engagent que jusqu’a la présidentielle…
par contre il faut etre naif pour croire que les lignes à moins de 2h30 en tgv.
ne seront pas couvertes par des low costs.
croire que le patron de l’aéroport d’orly laisserra couler son aéroport sans réagir
et perdre 20? 30? % des vols!
à l’arrivée il y aura des nantes ory.. lyons ory etc.
et la pollution n’aura pas diminué.
comme toujours politique et économie ne font pas bon ménage.
on le voit aussi avec la crise de l’automobile.
400 000 véhicule en stock.. entre 10 000 et 30 000 euros.
et le gvt donne 7 000 balles sur des voitures électriques dont la moins chere vaut 32 000 euros!
c’est illogique démagoqique.. et antiéconomique.
le vote écolo est la seule priorité de notre gvt.
visiblement.pas les emplois.
Délire a commenté :
8 juin 2020 - 10 h 40 min
AUCUKE compagnie low-cost je dit bien AUCUNE ne va ouvrir des lignes comme Orly-Lyon ou Lyon-Marseille stop le délire.
Pourquoi ? Parce qu’ils vont pas cramer leurs créneaux d’Orly pour une petite ligne régionale qui sera pas rentable vu la concurrence SNCF et Ouigo (et aussi bientôt des autres entreprises ferroviaires)
Michael a commenté :
8 juin 2020 - 16 h 20 min
+1
Mais qui vous a dit 40% de moins de vols? a commenté :
8 juin 2020 - 11 h 46 min
Nul part il n’a jamais été question de faire 40% en moins DE VOLS: lisez et re-lisez bien, les mots des interventions et communiqués officiels sont très précisément choisis et bien pesés au trébuchet des significations:
On parle toujours de -40% D’ACTIVITE ou de -40% DE L’OFFRE…et ça change tout, car l’activité ou l’offre cela signifie le nombre de sièges mis en vente sur le marché….Ce qui dépend bien sûr des destinations servies et des fréquences de desserte, mais aussi…de la taille des avions!
herve a commenté :
8 juin 2020 - 12 h 09 min
La grosse blague, Volotea ou Easyjet sur un NTE ORY !!!!
Aucune rentabilité ce genre de ligne, avec des taxes très élevés et une concurrence très forte du TGV. Et en plus les slots d’ORY sont limités…
= aucune chance de voir les low cost sur ce genre de ligne.
Les transversales intérieurs sont bien plus rentable.
Que le patron de ORY dorme en paix! a commenté :
8 juin 2020 - 13 h 07 min
Il n’a aucune raison de craindre de “voir couler son aéroport et perdre 20%?30%? des vols”: sitôt une ligne HOP fermée et un slot libéré, Transavia( le plus probable) ou quelqu’un d’autre l’utilisera pour créer une liaison sur quelque part…
FRANCELINE VECTOR a commenté :
9 juin 2020 - 19 h 05 min
Je veux voyager en juillet pour le Bénin,
Que dois je avoir comme papiers mis à part mon visa mon billet
AS a commenté :
8 juin 2020 - 11 h 21 min
Je ne vois effectivement pas les low cost se positionner sur un LYS-ORY ni sur un LYS-MRS et encore moins sur un Orly-Brive nécessitant un avion adapté en terme de d’infrastructure et de flux dans nos régions. Un marché régional existe et est nécessaire surtout pour les villes du sud-ouest difficilement accessible en train(Paris-Agen, Paris-Brive Paris-Limoges 5h en train/ Rodez, Castres,Aurillac 6h… Quand tout va bien) J’espère que les compagnies comme CHALAIR et AMELIA,(EASTERN out cause Brexit) vont faire perdurer ces lignes…
Et pendant ce temps... a commenté :
8 juin 2020 - 13 h 06 min
Et pendant ce temps, KLM va opérer 78% de son réseau en Juillet. En France on aime se tirer des balles dans les pieds. Comme c’est rassurant de se dire que les lignes abandonnées par AF seront reprises non-pas par Volotea ou EasyJet mais par la SNCF! Michelines au gasoil, ou TGV au nucléaire? Miam miam…
Bien comprende les chiffres! a commenté :
8 juin 2020 - 13 h 40 min
…en effet 78% des escales habituellement desservies par KLM verront au moins une fois dans le mois de juillet passer un avion de KLM…
Mais cela ne signifie en rien que KLM va fonctionner à 78% de sa capacité, ni qu’elle mettra sur le marché 78% de son offre habituelle, ni qu’elle fera 78% de ses vols normaux…RIEN de tout cela.
Seulement que 78% des escales seront touchées au moins 1 fois dans le mois, indépendamment aussi de la taille de l’avion qui passera…
Bref: c’est assurément un début de reprise, mais en rien une exploitation à 78% normale!
Beaucoup de comm-marketing-positiviste là-dedans.
fanaéro a commenté :
8 juin 2020 - 13 h 56 min
A quand le retour du Paris CDG Turin Caselle?
Ye a commenté :
8 juin 2020 - 23 h 53 min
La reprise d activité risque pour Air France / Hop de débuter par une grève totalement irresponsable de salaries nantis et égoïstes qui vont encore une fois faire payer a la compagnie, aux passagers et contribuables leurs caprices d enfants gâtés. Personnellement, je vais fuir Air France et HOP pour mes déplacements durant les prochains mois.
Brabançon a commenté :
9 juin 2020 - 14 h 22 min
Quel que soit le bout par lequel on prend la question, la réponse est toujours la même : les coûts d’Air France doivent baisser. Inévitablement, cela conduit à réfléchir au coût du personnel.
Il y a plusieurs pistes : les PDV, les préretraites, l’APC, le transfert de personnel, la mise en formation, la réduction des salaires, le chômage partiel, la participation, le licenciement sec et quelques autres.
Chaque piste a ses avantages et ses inconvénients. Certaines ont déjà été mises en œuvre à différentes reprises mais leur résultat a rarement dépassé quelques années.
Ce sont, pour la plupart, des mesures ciblées donc concernant un nombre limité de salariés. Après quelques années, la question des coûts trop élevés resurgit.
Toutefois, le gouvernement est satisfait : « Je vous apporte un aide de 7 milliards et maintenant dépatouillez-vous. Cependant chambardez le maillage domestique – écologie (bidon) oblige –. Je me lave les mains, non à cause du covid, mais par imitation de Ponce Pilate ».
En arrière pensée (ou bien n’étant pas capable de penser) : les low cost pourront toujours occuper les places vides.
L’expérience montre que dans un environnement économique “de croisière” ces diverses mesures ponctuelles débouchent plus souvent sur l’insuccès que sur la réussite.
Alors que dire lorsqu’on reçoit dans la figure LA bourrasque du siècle ? On est très loin de l’environnement “de droisière”.
La réponse : les mesures ponctuelles ne pourront pas permettre le redressement dans le délai indispensable pour ne pas être relégué derrière les autres legacies et les low cost.
Il faut s’attaquer au fond du problème, c’est-à-dire oser une réforme de structure.
C’est l’objet du PIAF, comme cela a été fait, avec succès, il y a bien des années dans un autre secteur.
Wind Surf a commenté :
9 juin 2020 - 15 h 16 min
Slots d’Orly. Limite de 2H30
Pas de low cost sur NTE-ORY, LYS-ORY, etc. ??
Je n’en ferai certainement pas le pari.
La priorité des priorités est de décrocher un slot, à n’importe quelle heure. Ensuite, je l’utilise selon la demande du marché (les low cost ne sont pas trop exigeants car leur argument est le prix AFFICHE, le prix AFFICHE et le prix AFFICHE), mais surtout en fonction de la rotation de la flotte.
Si mon slot Orly est à 10h. et que j’ai besoin d’un avion à 12h. pour faire un NTE/BCN, je programmerai un ORY/NTE pour alimenter NTE.
Passez une demi-journée devant un écran géant de schedule planning et vous serez moins affirmatif.
Le nombre de slots à Orly n’est pas limité pas la capacité des pistes et du contrôle mais par le bruit du survol : X mouvements par jour (ou par heure).
Cela date d’il y a plusieurs dizaines d’années quand les avions étaient très bruyants (Caravelle, B707, …). Aujourd’hui, la nuisance existe toujours mais elle est sans commune mesure avec le passé.
La réduction du bruit de chaque avion a été considérable.
Résistance des riverains mise à part, on peut imaginer une évolution du nombre de slots en faveur des avions les moins bruyants. La situation est actuellement figée mais peut-être pas pour l’éternité.
Et la limite des 2h30 ? Un seul mot : BULLSHIT. Si une compagnie (irlandaise, espagnole ou autre) y trouve un intérêt, elle s’assiéra sur la limite.
Les low cost n’ont pas dit leur dernier mot. Leur priorité est le point à point. Peu à peu, elles s’intéresseront au trafic de correspondance (mini-hub). Les aéroports de province (voire ORY), qui sont moins monstrueux que CDG, seront certainement prêts à les aider.
KEV a commenté :
11 juin 2020 - 23 h 05 min
Depuis 2 jours, c’est le vacarme. Ils ont reporté tous les vols sur l’Afrique de l’Ouest en Septembre. On ne comprends plus rien…