La compagnie aérienne Air France devrait recapitaliser sa filiale régionale HOP à hauteur de 200 millions d’euros d’ici la fin de l’année, afin d’en éviter la liquidation même si elle verra son périmètre réduit de 40%. Le rapport annuel sur le développement durable d’Air France-KLM confirme l’objectif de réduire ses émissions de CO2 de 50% à l’horizon 2030 par rapport à 2005.
Selon La Tribune, le dossier de la recapitalisation de HOP devrait être présenté lors du prochain Conseil d’administration de la compagnie nationale française ce mois-ci. Environ 200 millions d’euros devraient y être consacrés, « sans sortie de cash pour Air France mais par la conversion d’une dette en capital » ; le montant est équivalent aux pertes annuelles enregistrées par le court-courrier d’Air France. Le quotidien économique souligne que les fonds propres de HOP sont inférieurs à la moitié du capital social depuis 2017, et sans recapitalisation elle court « le risque d’être potentiellement dissoute comme le stipule le Code du commerce ».
Si les syndicats de HOP disent redouter un « sacrifice de la province » avec l’annonce d’une réduction de 40% du réseau domestique français d’ici la fin de l’année prochaine dans le cadre de la réduction structurelle de la capacité du groupe, Benjamin Smith, CEO d’Air France-KLM, a assuré que « l’objectif n’est (…) pas de faire disparaître notre filiale régionale ». Mais il expliquait aussi que la structure de HOP « reste trop complexe » avec des coûts opérationnels « plus élevés que la moyenne des compagnies régionales européennes. Cette situation n’est pas viable ».
Rappelons que la cure d’amaigrissement de HOP prévoit un recentrage sur l’alimentation des hubs de Paris-CDG et Lyon-Saint Exupéry, une disparition des autres lignes transversales au profit de la filiale low cost Transavia France (qui prendrait sa place à Orly), et une rationalisation de la flotte. Surtout, elle inclura des conséquences sur l’emploi des 2700 salariés de HOP, qui seront « traitées et accompagnées » entre début 2021 et l’été 2023, des plans de départs volontaires devant s’appuyer « sur la solidarité du groupe ». Et des fermetures de sites sont envisagées à partir de 2023.
Au cours de l'année 2019, plusieurs grandes actions ont marqué l'engagement responsable d'#AirFrance.
Retrouvez l'ensemble des initiatives menées ici 👉 https://t.co/k6m2EXZIHX pic.twitter.com/itdSBViEPj— Air France Newsroom (@AFnewsroom) June 2, 2020
Répondant aux conditions fixées par le gouvernent à l’aide de 7 milliards d’euros qui lui est promise, la compagnie de l’alliance SkyTeam s’est engagée à réduire de 50% les émissions de CO2 de ses vols domestiques d’ici 2024, avec notamment une baisse drastique des vols sur les trajets où une alternative ferroviaire en moins de 2h30 est possible. Air France-KLM vient justement de publier son rapport annuel sur le développement durable, à découvrir en ligne ici, rappelant ses actions et résultats en 2019 : une réduction de 30% des émissions de CO2 par passager-kilomètre par rapport à 2005, une réduction de 32% des émissions au sol par rapport à 2018, l’arrivée de 22 nouveaux avions plus silencieux et plus efficaces, une réduction de 43% du bruit par mouvement par rapport à 2000, et une réduction de 31% des déchets non-recyclés par rapport à 2011.
Le groupe franco-néerlandais rappelle dans son communiqué qu’il est « reconnu depuis 15 ans comme leader de la transition durable du transport aérien. En 2019, ses engagements ont été à nouveau distingués par le Dow Jones Sustainability Index, qui a positionné le groupe Air France-KLM à la première position de son classement ».
Après avoir atteint en avance ses objectifs de 2020, Air France-KLM s’est fixé de nouveaux objectifs ambitieux l’année dernière « pour réduire son intensité carbone d’ici 2030, avec une réduction de 50% des émissions de CO2 par passager/km par rapport à 2005 » ; à la fin de la décennie, ses émissions au sol devraient être nulles, et les déchets non-recyclés devraient être inférieurs de moitié à 2011. La compagnie française précise que ces résultats seront atteints « grâce à l’entrée dans sa flotte d’avions de nouvelle génération, ses innovations en matière d’éco-pilotage ou encore l’utilisation progressive de biocarburants. Des choix stratégiques soutenus notamment par un partenariat avec la Fondation Solar Impulse, qui permettent d’accélérer la transition écologique vers une aviation durable ».
La CEO d’Air France Anne Rigail soulignait hier : « La crise que nous traversons a permis de mettre en lumière la valeur de notre mission, l’engagement, le professionnalisme et la solidarité des personnels d’Air France. Nous avons été présents pour ramener les citoyens des quatre coins du monde chez eux, acheminer les produits médicaux et sanitaires essentiels. Nous avons également mené des actions solidaires en faveur des soignants comme des plus démunis. Je tiens à remercier l’ensemble des personnels d’Air France pour leur contribution exemplaire. Nous avons déployé des moyens exceptionnels pour respecter nos engagements. La santé et la sécurité de nos clients, de nos salariés est notre priorité absolue. Après cette crise, nous serons plus que jamais engagés à être les pionniers d’une aviation plus durable. Innover et nous réinventer pour que le ciel puisse à nouveau relier les personnes, les économies et les cultures ».
Dans le contexte de crise mondiale liée à la pandémie de Covid-19, la transformation du groupe passe par « une accélération de son ambition environnementale pour son avenir propre et pour l’avenir du secteur tout entier ». « Je remercie les 83.000 collaborateurs du groupe Air France-KLM qui, par leur responsabilité et leur engagement environnemental et sociétal, ont permis la réalisation de toutes nos actions en 2019 », a déclaré Benjamin Smith, Directeur Général du groupe, qui se dit convaincu que la crise sanitaire « est un catalyseur pour accélérer la transformation de l’aviation civile, et renforcer notre engagement de longue date en faveur de la transition environnementale, en recherchant l’alignement des équilibres écologiques et économiques. Nous devons retrouver notre compétitivité dans un monde profondément bouleversé, mais aussi réaffirmer notre leadership dans la transition durable de notre secteur. Ce sont les priorités du groupe Air France-KLM ».
Peut être le début du bon sens a commenté :
3 juin 2020 - 7 h 33 min
Ben Smith a déclaré que sa décision était motivée par des coûts opérationnels « plus élevés que la moyenne des compagnies régionales européennes. Cette situation n’est pas viable ». C’est exact et la situation est la même pour AF, notamment en qui concerne la question du coût des PN comparativement aux HDV effectuées, à plus forte raison dans le contexte actuel où un MGA important reste versé à des équipages LC qui vont, pendant les années à venir, n’effectuer qu’une ou deux rotations par mois. Le contribuable français, qui vient de renflouer la compagnie (soit par prêt direct, soit par prêt garanti par l’Etat), peut espérer que BS prenne ensuite des mesures similaires pour réduire significativement les personnels, notamment ceux inemployés ou trop peu employés sur les réseaux MC et LC, et dans toutes les divisions.
POL a commenté :
3 juin 2020 - 9 h 08 min
Le contribuable Français ne va rien payer.
AF n’aura aucun euro de l’Etat, AF n’aura que des prêts bancaires qu’elle se devra de rembourser aux banques. Seule la garantie de ces prêts est couverte par l’Etat.
L’Etat, donc le contribuable français, ne paiera rien, au contraire de la SNCF largement renflouée par ce même Etat mais dans un silence journalistique absolu.
Jean-Gilles a commenté :
3 juin 2020 - 9 h 30 min
Dans un contexte de très forte et durable diminution du trafic aérien, AF n’aura évidemment pas les moyens de payer ses emprunts aux échéances brèves (4 et 6 ans au maximum). Donc, oui, je vous confirme que ce sera bien le contribuable qui paiera au final.
lyonnnais a commenté :
3 juin 2020 - 10 h 23 min
@POL : la durée de ces prêts oblige AirFrance-KLM à dégager 7 milliards de bénéfice pour rembourser le capital emprunté (sans compter les intérêts!), soit plus de 1 milliard par an! Sinon,c’est bien le contribuable qui sera mis à contribution … en période post-COVID, peut-on croire que c’est réalisable ?
POL a commenté :
3 juin 2020 - 16 h 13 min
Nous sommes donc d’accord: AF ne touchera aucun euro de l’Etat.
Vous supputez sur son incapacité à rembourser, mais ce n’est que votre hypothèse. Moi je m’en tiens aux faits.
Aujourd’hui AF emprunte et ne touche rien de l’Etat, ce n’est qu’une garantie de prêt.
Ne vous laisser pas abuser a commenté :
3 juin 2020 - 18 h 15 min
Savez vous combien AF rembourse annuellement aujourd’hui avant publication de ses bilans annuels? Le bilan final correspond à un bénéfice annuel TOUS LES REMBOURSEMENTS DE L’ANNEE DEJA EFFECTUES….le montant du bénéfice net n’indique en rien la capacité ou l’incapacité de remboursement. Il faut vous plonger dans les divers bilans annuels pour connaitre ces chiffres.
IL en sera de meme avec ces avances de trésorerie sous forme de prêts.
Qui plus est ces prêts peuvent aussi servir à prendre en charge des remboursements prévus, mais que AF ne peut actuellement pas honorer, faute de rentrées suffisantes, et certains prêts peuvent être “éteints” avec ce cash–> ceci libère des mensualités actuelles pour d’autres fins.. Ce qui signifie que cet argent ne correspond pas nécessairement à des sommes à sortir EN PLUS maintenant. Nous savons quand AF est supposée rembourser, mais nous ignorons s’il s’agit de traite mensuelles avant cette date ou si tout doit être remboursé d’un coup: du coup AF avec cette opération est peut être en ré-échelonnement de certains crédits, ce qui allège les mensualités à trouver.
Enfin, rien n’indique que, si la situation s’améliore comme attendu ( mais ceci n’est qu’une attente…bien sur), AF ne se retournera pas vers le marché par un nouveau crédit très long terme ( donc baisse des mensualités)pour effectuer ces remboursements de prêts garantis par l’Etat.
Et dernière hypothèse: quand bien meme AF n’arriverait pas à rembourser à temps, une transformation d’une partie de ces prêts en augmentation de capital, et donc d’acquisition d’actions par l’Etat ne sera pas une opération perdante pour l’Etat qui aura quelque chose à revendre plus tard. On rappelle aà cet égard que le gouvernement allemand va recevoir 20% du capital de Group-LH et que personne ici ne trouve cela un marché perdant pour lui… En 2008/2009 le gouvernement français avait prêté des sommes folles aux banques pour éviter la cata, avec en retour des actions à la pelle….sur lesquelles il a fait une belle plus-value à la revente: les “citoyens-contribuables-dindons” ont globalement par gouvernement interposé, gagné beaucoup dans cette affaire.
Sam a commenté :
3 juin 2020 - 10 h 03 min
Mais qui êtes vous pour préconiser des licenciements ou des baisses de salaires ?
. Il est vrai que si toutes les entreprises baissaient les salaires de tous leurs employés de 40%, la situation de celles-ci s’améliorerait rapidement…. avant de se dégrader car le marché intérieur en prendrait un sacré coup.
Je ne sais pas quel est votre métier, mais si on baissait votre rémunération, je suis certain que la situation économique de votre boîte s’en trouverait améliorée.
Et si on vous virait pour donner votre charge de travail à votre collègue, en France ou à l’étranger, ce serait encore mieux.
@SAM a commenté :
3 juin 2020 - 10 h 34 min
Le secteur du TA se portera durablement mal ou même très mal, ce qui n’est (heureusement) pas le cas de tous les domaines d’activité. De nombreuses autres compagnies aériennes ont pris de nécessaires mesures de licenciements ou de restrictions salariales, ce qui est la seule voie raisonnable pour assurer leur survie économique. Plutôt que de défendre dogmatiquement des privilèges financés par la collectivité, avoir en tête quelques notions fondamentales sur l’économie réelle est parfois utile.
Rame a commenté :
3 juin 2020 - 11 h 56 min
Le dogmatisme n’est pas toujours chez celui qu’on croit 😉
Nom a commenté :
3 juin 2020 - 7 h 46 min
Et pendant ce temps là, 800 000 euros de bonus pour Mr Ben Smith…
ET? a commenté :
3 juin 2020 - 13 h 21 min
Sachant que cette somme correspond à son droit sur résultats de… 2019, qui ‘étaient pas mauvais..
Sachant que le PDG de KLM en touche un aussi , et sur les chiffres de 2019 de sa compagnie…
sachant que les personnels auront eux aussi de vers leurs droits participation + intéressement sur bilan 2019…
sachant enfin que Mr Smith ,comme le dirigeant de KLM, ont déclaré renoncer à leurs bonus 2020…le bonus sur 2020
Où est le problème?
Michel a commenté :
3 juin 2020 - 8 h 48 min
Décidément ça ne sent vraiment pas très bon pour hop, surtout pour ses salariés comme d’habitude, le corona fera moins de victimes que le chômage et autres maux
Mauricette a commenté :
3 juin 2020 - 9 h 07 min
Ne vous inquiétez pas pour le personnel de Hop, ils seront pris en charge par AF/TO..
« traitées et accompagnées » entre début 2021 et l’été 2023, des plans de départs volontaires devant s’appuyer « sur la solidarité du groupe ».«
@MAURICETTE a commenté :
3 juin 2020 - 9 h 35 min
Si vous pensez qu’AF et HOP seront les seules compagnies aériennes au monde à se contenter de mesures d’accompagnement (notamment de PDV) et à ne pas faire de licenciements secs de leurs personnels au sol et navigants, je pense que vous trompez lourdement … La survie de la compagnie est à ce prix et les décideurs le savent parfaitement.
PIERRE a commenté :
3 juin 2020 - 15 h 39 min
Qu’elle le fasse alors, au lieu de tout faire pour ne pas employer ce mot de “licenciements”.
Pourquoi attendre 2021 ? Alors que le trafic va rester faible et de nombreux avions ne vont pas revoler?
Pourquoi cette molesse chez AF?
Yves Corbin a commenté :
3 juin 2020 - 17 h 10 min
Cette molesse est effectivement suicidaire pour la survie d’AF, surtout quand l’on sait de nombreux PNT LC sont payés plus de 10 000 euros par mois au MGA pour ne pas voler du tout ou vraiment très peu …
AH1087 a commenté :
3 juin 2020 - 10 h 18 min
Une loi ne stipule pas mais elle DISPOSE messieurs les journalistes.
Papy a commenté :
3 juin 2020 - 10 h 26 min
« traitées et accompagnées » entre début 2021 et l’été 2023, des plans de départs volontaires devant s’appuyer « sur la solidarité du groupe ».
Oui c’est cela on y croit !
1200 personnes à recaser chez AF/TO qui ne sait déjà pas quoi faire de son sureffectif !
Les CDB de Hop avec 20 ans de boite, on les recasent copi 737 chez T/O
à ancienneté zéro ?
Les pseudo mesures écolo: Donc on va remplacer des Ejet modernes ou des 320 AF,
par des A319 de Volotéa ou Easy !! Où est le soit disant gain pour la planète ???
On va juste faire un cadeau en Or aux Low Cost qui d’ailleurs bizarrement ne semblent pas concernées par cette brillante idée franco-francaise des 2h30 !
Par contre les 700 Michelines Diesel de la SNCF qui circulent encore en crachant des tonnes de particules fines, on s’en fout !
Les supertankers et bateaux de croisières aussi …
Il y a que plus que l’aviation qui “pollue” de nos jours ! Surtout avec ses 3%
des émissions de Co2, qui n’est donc même pas un polluant …
poseidon a commenté :
3 juin 2020 - 10 h 29 min
on a compris 50% de vols supprimés hop va disparaitre.
là il est recapitalisé pour tenir 2 ans jusqu’a la présidentielle>
trasanvia prendra les lignes rentables sur ory.
effectivement des PDV pour les employés à 3 ou 4 ans de la retraite.
jusqu’en 2022.
aprés?
effectivement des licenciements.
le pire dans cette histoire de réduction de 50% de co .
c’est que elle n’éxitera que chez hop ;transavia et AF.
orly ne fermera pas..
et ce sera les low cost easy.. jet.. ryan air volotea etc.
qui feront les lignes à moins de 2h 30 de paris en train.
l’économie et le politique font pas bon ménage.
la clairement ce sera favoriser des boites étrangéres. qui payent peu de charges sociales et d’impot en france.
et qui payent trés mal leurs employés..
en clair 6 à 10 000 emplois supprimés en france.
et quelques emplois sauvés chez les low cost..
toujours autant de pollution..
mais bien moins de rentrées fiscales..
bravo la politique electoraliste de notre gvt.
Pierrep a commenté :
3 juin 2020 - 10 h 51 min
Hop je n’aime pas du tout,toujours des problèmes,horaires,pannes etc…et je n’aime pas non plus l’attitude de certains,ou certaines,personnels de cabine,de plus ces a220 sont minuscules on etouffe dans cet avion.bref pour moi hop peut disparaitre,je ne sortirai pas mon mouchoir.
vous êtes un rigolo,vous! a commenté :
3 juin 2020 - 11 h 37 min
” ces a220 sont minuscules on étouffe dans cet avion…”
commentaire d’un habitué des a220 de HOP!… qui n’en exploite encore AUCUN à ce jour!
Henri a commenté :
3 juin 2020 - 12 h 30 min
« recentrage sur l’alimentation des hubs de Paris-CDG et Lyon-Saint Exupéry, une disparition des autres lignes transversales » : c’est vraiment honteux ! Quel manque de bon sens. Hormis les passagers en correspondance, c’est précisément sur l’axe province-Paris que le TGV est compétitif.
Tandis que sur les lignes transversales quelle galère en train… allez vous taper un Marseille-Bordeaux, Nice-Nantes, Strasbourg-Lyon, Caen-Toulouse en train. Autant de vols que j’ai pris et à chaque fois pleins ! Et tout ça au nom de la sacro-sainte écologie politique… oui à la baisse de CO2 mais 3l/100km par pax en 2020, ça semble loin d’être scandaleux. Les compagnies étrangères vont en faire leurs choux gras ; tout en dépit du bon sens…
Liaisons seront toujours possibles a commenté :
3 juin 2020 - 13 h 25 min
Vos Nice-Nantes et autre Caen-Toulouse seront toujours possibles…moyennant une correspondance à Lyon et/ou CDG selon les cas…et sur ces trajets là, même avec une telle correspondance courte ( c’est le principe des “plages de correspondances”) ça ira toujours plus vite qu’en train ou en voiture!
Alors, heureux?
PIERRE a commenté :
3 juin 2020 - 15 h 45 min
Il y’a déjà Easyjet en direct 2x par jour sur Nice Nantes, pas besoin de passer par Lyon.
Henri a commenté :
5 juin 2020 - 11 h 32 min
Une correspondance c’est deux vols au lieu d’un, soit non sens écologique. Surtout quand ces liaisons directes sont pleines et donc rentables.
Enfin mine de rien, un passage par Lyon vous fait perdre à chaque fois une ou deux heures par trajet. Sur un aller-retour le week-end, ça n’est pas anodin.
Greg a commenté :
3 juin 2020 - 18 h 17 min
Je ne sais pas encore tout ce que réserve la restructuration.
Mais j’espère bien que les transversales Marseille-Bordeaux, Nice-Nantes, Strasbourg-Bordeaux, Caen-Toulouse etc…etc… dont vous parlez seront repris par transavia.
Sinon c’est un non sens, c’est abandonner le terrain à l’adversaire
Par contre moi a commenté :
3 juin 2020 - 13 h 56 min
Par contre moi j’ai sorti mon mouchoir tellement j’ai ri de votre commentaire…On étouffe dans les A220 de HOP, si vraiment vous aviez voyagé sur Hop vous auriez su que ce ne sont pas des a220, le groupe AFKLM n’en possède aucun mais des Éjets 190 qui sont très confortables au passage…
Nom a commenté :
3 juin 2020 - 11 h 21 min
Et bien cher PIERREP, vous prendrez le train… L’aérien domestique ne vous regrettera pas.
low cost a commenté :
3 juin 2020 - 13 h 07 min
Et vous voulez bien me dire quelles sont les lignes low cost qui seraient favorisées au détriment de AF? Aucune low cost n’effectue des vols directs pour des trajets desservis à moins de 2h30 en train. Il faut cesser de faire des fixations sur les low cost. Regardez leurs sites Internet vous verrez bien. Il n’y a pas de place pour l’aérien hors desserte de hub pour ces liaisons. La concurrence est le train pas les low cost pour de tels trajets.
Sam a commenté :
3 juin 2020 - 14 h 02 min
Il faudrait arrêter aussi de subventionner le train (15 millards d’euros l’an dernier). Ainsi, chaque voyageur, s’il en reste, paiera le juste prix…
Bon, tant pis, je prendrai ma voiture……
Nom a commenté :
3 juin 2020 - 14 h 27 min
La concurrence existe… Les trajets transversaux en train; non jamais. VOLOTEA construit son maillage hexagonal et ce n’est pas fini. Tant mieux pour nous.
@SAM a commenté :
3 juin 2020 - 14 h 46 min
Premièrement, la SCNF est (pour le moment) en situation de monopole et assure quasiment un service public en région. Deuxièmement, la SNCF ne rémunère pas ses salariés à ne pas travailler, ce qui sera durablement le cas de nombreux personnels des compagnies aériennes historiques. Troisièmement, il n’existe pas pour ces derniers de droit inconditionnel et imprescriptible à l’emploi, quelle que soit la situation économique de leur entreprise.
Sam a commenté :
3 juin 2020 - 15 h 44 min
Chiche! Remettons AF en situation de monopole( ce qu’elle n’a quasiment jamais eu (sauf sur les DOM). Et on verra qu’il faudra embaucher !
MAX 973 a commenté :
3 juin 2020 - 16 h 57 min
La situation de monopole (un temps) d’AF sur les DOM n’a jamais rien eu de positif pour les PAX, notamment en termes de prix du billet et d’indigence du service à bord. AF est une compagnie qui fonctionne sur une ignorance quasi autiste des souhaits et ressentis de la clientèle. Donc, la libre concurrence est un gros progrès et tant mieux si d’autres compagnies bénéficient encore et toujours de davantage de slots.
Louis a commenté :
3 juin 2020 - 18 h 40 min
AF reste sur les DOM’ uniquement pour assurer la continuité territoriale ce n’est pas le marché le plus porteur, et le plus concurrentiel.
Bon, comment dire... a commenté :
3 juin 2020 - 16 h 08 min
En région, la SNCF n’assure..rien du tout!
Les services ferroviaires régionaux ( les TER) sont financés PAR LES REGIONS avec vos impôts…la SNCF n’est là que prestataire de service, rien de plus.
Greg a commenté :
3 juin 2020 - 18 h 25 min
La SNCF fait du service public.
La grande majorité de ses lignes ne sont pas rentables. Lignes qui servent à désenclaver, assurer une continuité territoriale etc… Et on l’oblige à faire ce service.
Je ne suis pas, et de loin, défenseur de cette entreprise, tant je sais qu’elle pourrait fonctionner de façon plus efficace et moins dispendieuse pour le contribuable.
Mais il faut comparer ce qui peut l’être.
FL350 a commenté :
3 juin 2020 - 14 h 56 min
J’adore quand on évoque le “développement durable”, terme abscons.
Il s’agit donc du devenir de la planète d’ici la fin du siècle, dont on prévoit même la hausse des températures au 10ème de degré près, quand on est incapable de prévoir la météo de demain : quelle foutaise !
En revanche, ce qui pollue et tue AUJOURD’HUI, tout le monde s’en fout : les véhicules Diesel, l’agrochimie, le lithium qui alimente les batteries des véhicules électriques (extrêmement polluant à extraire et non-recyclable, parce que si l’on ne veut pas polluer chez nous, encore que l’électricité ne s’obtient pas en pédalant, on se moque royalement de polluer les pays pauvres, en intoxiquant mortellement leur population).
Sam a commenté :
3 juin 2020 - 15 h 47 min
Mais puisqu’on vous dit que c’est pour sauver la planète ! Enfin…. vous n’allez pas remettre en cause le dogme !
Voici quelques siècles, on vous aurait brûlé pour moins que ça !
Rame a commenté :
3 juin 2020 - 18 h 22 min
Belle astuce Sam, il y a quelques siècles on brûlait ceux qui justement prônait un changement face à un ordre établi en particulier religieux au niveau des sciences. Bref on poursuivait qui osait dire que la Terre n’était pas plate ou que c’était la Terre qui tournait autour du soleil.
Or vous semblez là défendre un ordre établi plutôt qu’une évolution des choses. Vous êtes libre de ne pas croire au réchauffement climatique et aux dégâts que l’on fait, mais du côté des scientifiques l’orientation est clair (pas unanime mais c’est la nature humaine et heureusement).
@FL350: Dire que tout le monde se fou du Diesel, de l’agrochimie ça me semble plus que douteux. Le diesel à subit une phase de lutte forte avec une chute des ventes et son interdiction à court terme dans bien des villes. Quand à l’agrochimie,le développement du Bio montre bien qu’il y a une prise de conscience forte de côté là.
Pour ce qui est de l’électrique, je partage votre avis sur le mirage du zéro pollution que les constructeurs font miroiter. Je crois plus à un fort développement des transports en commun et des véhicules à hybridation légère mais rien n’est simple c’est sûr.
Pour ce qui est des prévisions, l’inquiétude c’est que la réalité est plus sévère que les prévisions.
https://www.liberation.fr/checknews/2019/04/19/les-predictions-climatiques-d-il-y-a-dix-ans-sont-elles-confirmees-aujourd-hui_1719635
FL350 a commenté :
3 juin 2020 - 19 h 54 min
Sous Sarkosy, ce n’est pas si vieux, une polytechnicienne, accessoirement ministre de l’Ecologie, donnait de substantielles éco-primes aux acquéreurs de Diesel, puisque le Diesel émet peu de CO2, mais, c’est un détail, beaucoup de particules fines mortelles. Donc, déjà, on s’intéressait à la fin du XXIème siècle avec ce supposé réchauffement climatique, tout en se foutant royalement du présent.
Habitant en pleine campagne face à un petit champ de blé, je vois l’agriculteur répandre ses saloperies régulièrement : je le questionne un jour sur la nature des produits qu’il répand : il n’en sait rien, on lui donne ça avec les semences, quand à la préparation, c’est au pif, il n’a pas le temps de lire les étiquettes ! Mais en s’en fout de la santé des riverains et des consommateurs, puisque qu’il ne s’agit pas de réchauffement climatique, Greta, l’ado bobo-écolo vous l’a dit et répété !
Alors, certes, il y a le bio, pour ceux qui, comme moi, en ont les moyens, parce que le bio n’est vraiment pas donné. Les autres peuvent crever, quel importance, puisque encore une fois, il ne s’agit pas de réchauffement climatique, n’est-ce pas, Greta ?
Rame a commenté :
4 juin 2020 - 23 h 01 min
Ah oui je n’ai pas oublié cette belle phase où le diesel était porté car son bilan CO2 était positif si on fermait les yeux sur les particules fines… Ce qui je suis entièrement d’accord est ridicule.
Et je partage bien sûr votre avis sur l’agrochimie, il suffit de voir la qualité de l’air médiocre certains jours en IDF durant le confinement, avec peu de voitures et encore moins d’avion. Mais de mon côté tout ça est un ensemble qui participe aussi activement au réchauffement climatique, donc c’est une lutte d’ensemble et pas l’un ou l’autre.
Nom a commenté :
3 juin 2020 - 15 h 09 min
Comme disait Coluche, “je me marre”…
michael tolini a commenté :
3 juin 2020 - 17 h 18 min
<>
Quel interet de faire une escale a lyon pour un trajet de 600 km ?
Ca va plus vite en voiture ou en train.
Pour CDG c’est different car c’est un aeroport qui offre des liaisons internationales/intercontinentales.
FL350 a commenté :
3 juin 2020 - 20 h 04 min
Le seul intérêt du Lyon Paris, que l’on appelle d’ailleurs la navette (toujours pleine à craquer), réside dans les correspondances à Roissy, mais aussi à Orly.
Qu’ils suppriment cette navette au nom du développement durable, et la clientèle choisira d’autre aéroports de correspondance et donc, d’autres compagnies : Bruxelles, Amsterdam, Francfort, Genève, Madrid, Lisbonne, il n’y a que l’embarras du choix depuis Lyon, et souvent pour beaucoup moins cher qu’avec Air France.
En tout cas, dépendre de la SNCF, avec ses grèves et ses retards, pour prendre un avion, certainement pas.
Greg a commenté :
4 juin 2020 - 6 h 46 min
Si tout le long courrier est transféré à CdG, quel intérêt d’aller à Orly depuis Lyon.
La liaison Cdg Lyon sera maintenue pour la correspondance.
Enfin, je suppose.
Sacrés commentateurs! a commenté :
3 juin 2020 - 18 h 21 min
Quand Air France veut tout faire, on crie ” au monopole”, ” Laissez vivre les autres”…etc…
Mais quand Air France se retire de quelques chose, alors on crie ” abandon”, ” lâchage”, ” j’m’en-foutisme” , ” non respect clients”, “cadeau inadmissible aux autres “….
Qui croire? Allez savoir!
Nom a commenté :
4 juin 2020 - 8 h 06 min
Future ligne ferroviaire sur Nice Lille avec GRETATCHOUTCHOU… Train écolo au fanes de poireaux recyclées… 15 heures de trajet… Arret à St Etienne de Fursac pour une collation et une tisane de pelures de navets…
Nom a commenté :
4 juin 2020 - 8 h 58 min
Plus de 40% de liaisons domestiques supprimées… Retour dans les années cinquante… Vive le moyen-âge…
oui...bon...ben... a commenté :
4 juin 2020 - 10 h 39 min
Fallait juste être ^lus nombreux à utiliser ces vols, et chacun payer plus cher: ainsi, ces lignes n’auraient pas été déficitaire et ne seraient pas en voie d’être supprimée…
et si c’est quelqu’un d’autre qui les reprend: alors il vous faudra être plus nombreux à les utiliser et accepter chacun de payer ce service, sinon, vous savez quoi? Cet ” autre” pliera bagage lui-aussi….ou fera payer votre collectivité!
Nom a commenté :
4 juin 2020 - 11 h 51 min
Sinon il y a une autre solution, Paris Le Bourget à destination de Nice, Toulouse, Perpignan etc etc… Les vols privés existent… Les usagers de RYANAIR en bavent d’envie… Vive les riches!
Brabancon a commenté :
4 juin 2020 - 16 h 55 min
Essayons d’élever la réflexion.
Bravo, Monsieur et Madame les ministres. ON apporte, à juste titre, un soutien financier à Air France et, EN MEME TEMPS, ON l’éjecte, de facto, des marchés de province.
Ces gens-là n’ont aucune expérience, ni connaissance de la réalité économique.
Quand une compagnie exploite des lignes dans une région sa présence commerciale sera dense et efficace. Inversement, si elle a une bonne présence commerciale elle pourra alimenter et exploiter plusieurs lignes. Il y a une synergie entre ces deux aspects, dont l’alimentation de ses hubs (CDG, ORY, LYS) parmi les diverses lignes.
Le transport aérien, c’est une délicate et compliquée mayonnaise entre fréquences, horaires, potentiels et volumes de trafic, etc. Les professionnels savent travailler cette mayonnaise. Ce n’est pas le job des ministres, fonctionnaires, etc.
Si Air France supprime l’essentiel de ses vols domestiques sa présence commerciale déclinera fortement. La clientèle internationale se détournera vers LON, FRA, AMS, etc.
Les quelques lignes qui alimenteront les hubs ne feront pas le poids. Ces vols, bien insuffisants, sont des élucubrations de bureaucrates à Bercy ou ailleurs.
Le transport aérien français se heurte à des DIFFICULTES de FOND.
Distribuer quelques milliards (qui sont, provisoirement, nécessaires) ne change rien sur le fond. Cela ne permettra de réduire les coûts et d’améliorer la rentabilité qu’à la marge et temporairement.
Dans le contexte exceptionnel actuel le gouvernement doit avoir une vision à moyen terme pour ce secteur. C’est l’opportunité UNIQUE de créer et mettre en œuvre le PIAF.
Nom a commenté :
4 juin 2020 - 17 h 03 min
Merci BRABANCON pour cette analyse lucide et perspicace. Pourriez-vous nous expliquer ce qu’est le PIAF? D’avance merci.
Brabançon a commenté :
5 juin 2020 - 16 h 48 min
Bonjour NOM,
PIAF ???
Après l’ouragan les eaux se retirent et découvrent un paysage d’apocalypse.
Il en est de même avec le covid. Chaque jour on lit des nouvelles de plus en plus affligeantes sur le transport aérien. Chaque jour on voit le gouvernement empêtré et peinant à gérer les conséquences de la crise.
Une aide financière significative – et parfaitement justifiée – a été accordée à Air France. Toutefois, conformément à la ligne politique actuelle, on a, EN MEME TEMPS, lesté cette compagnie de semelles de plomb : exigences écologiques qui n’ont RIEN d’urgent et abandon quasi général de la province aux esclavagistes et autres flibustiers – qui n’ont rien à cirer de l’écologie. Ce qui est applicable à AF – écologie – ne l’est pas aux autres. C’est du sadisme, du masochisme ou carrément sado-maso ?
Ensuite, on dit, in petto, à Air France «pour le reste, débrouillez-vous avec ce qui existe». Malheureusement, ce qui existe est ce qui putréfie de plus en plus le transport aérien français.
Le différend qui vient d’opposer le PDG de Renault au gouvernement illustre la même philosophie (schizophrénie ?). Nous vous donnons des sous et vous vous débrouillez sans toucher à ce qui existe.
Le PDG s’est rebiffé : je vous remercie pour les sous mais je vais revoir les structures de l’entreprise car c’est moi l’industriel.
Depuis des dizaines d’années le transport aérien français tourne en rond : grèves, faillites, compagnies sur le fil du rasoir,…. puis apposition de rustines, imposition de mesurettes, …
Du bricolage qui ne résout rien car il évite soigneusement de toucher le fond du problème.
Ces derniers mois, la globalisation nous à montré, à tous, ses « bienfaits ».
Aujourd’hui, grâce à la globalisation le gouvernement ouvre, sur le territoire français, un boulevard aux concurrents étrangers.
Il verse des sous sur Air France par le haut et ça ressort par le bas pour aller à Dublin ou autres lieux exotiques. Doit-on expliquer ce qu’est le tonneau des Danaïdes ? Doit-on expliquer comment les petits camarades d’outre-Manche ou ailleurs vont scier les pattes à Air France ?
Accepterons-nous de poursuivre la désindustrialisation et de jeter les compagnies françaises aux orties (AF comme les autres) ?
Il est temps de réagir énergiquement. C’est tout l’objet du PIAF. L’aide financière est, provisoirement, indispensable mais la solution de fond et pérenne est le PIAF.
Il y a de nombreuses années un secteur stratégique de notre économie s’effondrait sous l’effet de la globalisation. Le gouvernement a pris des mesures législatives très fortes, avec le soutien du parlement. Ce secteur a, ainsi, échappé à la désindustrialisation. Ce n’est pas qu’une question d’argent.
Le PIAF s’inscrit dans le cadre de cette action et s’en inspire fortement.
Les récents événements ont montré combien il est important de conserver notre souveraineté économique. UN exemple ? Absence de sens politique et manque de masques, cela suffit pour mettre une économie au tapis.
Avec le Groupe Renault le gouvernement a admis, au moins partiellement, de laisser l’industriel agir selon son professionnalisme.
Aura-t-il le COURAGE
de sortir des chemins battus et rebattus pour créer le PIAF ?
Les drames générés par le covid constituent une opportunité unique – espérons qu’elle ne se reproduira pas avant très longtemps -, saura-t-il la saisir ?
Il ne faut pas perdre de temps.