La compagnie aérienne Air Caraïbes et sa sœur low cost French bee annoncent pour le 12 juin le redémarrage de leurs activités long-courrier, au départ de Paris-CDG en attendant la réouverture d’Orly. Les Antilles, la Guyane, Saint-Martin et La Réunion seront initialement desservies, avec des tarifs spéciaux pour les étudiants.
Les deux filiales du Groupe Dubreuil ont annoncé ce 26 mai 2020 la reprise progressive de leurs vols long-courriers, « dans un premier temps vers et depuis leurs destinations du cœur de réseau » : en l’occurrence les aéroports de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), Fort-de-France (Martinique), Cayenne (Guyane), Saint-Denis (La Réunion) et Saint-Martin (en correspondance via le réseau régional d’Air Caraïbes au départ de Pointe-à-Pitre). Tous ces vols long-courriers seront opérés uniquement en Airbus A350-900 et A350-1000, précise leur communiqué commun.
Ces vols commerciaux reprendront « dès l’ouverture de l’aéroport d’Orly », fermé aux vols commerciaux depuis le 31 mars et dont la possible réouverture le 26 juin n’a toujours pas été officialisée. Mais en attendant Air Caraïbes et French bee annoncent le lancement d’un « programme réduit » dès le 12 juin au départ de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle. Ces décisions de retour en activité « sont confortées par la déclaration du Premier Ministre, Edouard Philippe, le jeudi 14 mai qui confirme que les Français pourront partir en vacances cet été, partout en France, dans l’hexagone et dans les Outre-mer. »
Air Caraïbes et French bee tiennent à préciser qu’il s’agira d’une reprise graduelle, dans le strict respect des consignes sanitaires à appliquer face à la pandémie de Covid-19 et qui seront « définies prochainement », la sécurité et la santé de ses clients, de ses personnels et des habitants des territoires ultra-marins « restant leurs priorités premières ». Ce redécollage reste également conditionné aux nouvelles annonces des pouvoirs publics et du Premier Ministre, qui devraient intervenir à la fin de ce mois et au cours desquelles il fera un premier bilan sanitaire de la phase 1 du déconfinement.
Le réseau régional d’Air Caraïbes, assure dans le cadre d’une Délégation de Service Public et depuis le 24 avril, les dessertes inter-îles entre Pointe-à-Pitre, Saint-Martin et Saint-Barthélemy avec son partenaire habituel Saint Barth Commuter. Air Caraïbes a repris ses vols entre Pointe-à-Pitre et Fort-de-France depuis lundi 25 mai.
Tarifs préférentiels pour les étudiants originaires des DOM
Air Caraïbes et French bee annoncent également la mise en place de tarifs spéciaux pour les étudiants souhaitant regagner leur département d’origine ; ils pourront voyager avec 2 bagages en soute, soit « un bagage de 23 kilos offert » :
A partir de 299€ TTC l’aller simple depuis Paris vers les Antilles (Pointe-à-Pitre et Fort-de-France)
A partir de 349€ TTC l’aller simple depuis Paris vers Cayenne
A partir de 399€ TTC l’aller simple depuis Paris vers La Réunion
Air Caraïbes et French bee tiennent aussi à souligner que « durant toute la phase de crise sanitaire majeure que notre pays a traversée, elles ont maintenu le lien essentiel qui les relie à leur cœur de réseau via des opérations régulières de vols cargo uniquement ». Les deux compagnies ont ainsi effectué jusqu’à 8 vols cette semaine au départ d’Orly avec, à leur bord, majoritairement du matériel sanitaire et des denrées périssables ». Dans le même temps, Air Caraïbes et le Groupe vendéen Prolaser ont mis sur pied une chaîne de vols cargo pour importer plus de 100 millions de masques de protection en France. L’A350-1000 d’Air Caraïbes est ponctuellement basé à l’aéroport de Nantes-Atlantique pour effectuer les 22 rotations programmées vers et depuis Nanjing (Chine).
« Toutes nos équipes sont prêtes et engagées pour permettre de nouveau à nos clients de voyager vers et depuis les Antilles, la Guyane et La Réunion. Nous le savons, la reprise devra être raisonnée et responsable donc lente et progressive, mais il est essentiel pour Air Caraïbes et French bee d’être présents sur ces destinations tant pour nos clients que pour nos personnels. Le programme précis de nos vols respectifs sera communiqué prochainement. Nous avons hâte de vous retrouver ! », ont déclaré Sophie Hocquez, Directrice commerciale de French bee et Edmond Richard, Directeur Général Délégué d’Air Caraïbes.
©Airbus/Jacques Regnier pour Paris Aéroport
Darve a commenté :
27 mai 2020 - 11 h 33 min
Air caraibes refuse de rembourser les billets de ses clients qui , suite au droit de retrait de ses salariés, se sont retrouvés sans retour à Cuba ou ailleurs et qui ont dû rentrer et donc payer un billet sur Air France.
Papillon a commenté :
27 mai 2020 - 16 h 17 min
C’est le gvt qui a cloué au sol TX. Il a permis à AF de faire les rapatriements, en collaboration avec l’incarnation du gouverneur Saurin. De façon plus coordonnée, ces pax ne devraient rien avoir à payer à AF car c’étaient des vols “affétés” par le gvt.
“Prenez vos vacances en France” … dont font parties Outremers ! Il y moins de risques que dans beaucoup d’autres régions. Ce serait bien que les médias s’emparent se ce sujet dans les nombreux débats organisés tous les jours sur les chaînes d’infos.
Kiki a commenté :
27 mai 2020 - 20 h 25 min
je comprends votre mécontentement mais comme Papillon l’explique c’est le gouvernement qui a cloué les avions au sol, il n’y a eu aucun vol annulé à cause du droit de retrait du personnel car il y a avait suffisamment de personnel volontaire … le dernier vol de Frenchbee a atterri à Orly quelques heures avant sa fermeture le mardi 31 mars alors que le confinement a débuté le 17 mars, de souvenir Air Caraïbes a également volé jusqu’au 31. Par contre l’attribution de la continuité territoriale par l’état à certaines compagnies comme Air France pour les Antilles, Air Austral à La Réunion et Air Tahiti Nui à Tahiti ont contraint Air Caraïbes et Frenchbee à l’arrêt brutal de l’activité et à opérer des vols cargos pour couvrir quelques frais fixes, les avions qui avaient du cargo en soute mais la cabine vide auraient pu sans problème ramener des passagers sous condition d’y être autorisé ce qui n’était malheureusement pas le cas … la lourdeur du carcan de l’administration française nous dira t’on et des passagers bloqués qui auraient pu facilement être rapatriés … c’est dommageable pour tout le monde.