La compagnie aérienne British Airways attend dans les prochains jours le premier des douze Boeing 787-10 Dreamliner, qui s’ajouteront à ses douze 787-8 et dix-huit 787-9.
Censé arriver selon de multiples sources le 21 mai 2020 à l’aéroport de Londres-Heathrow en provenance de la FAL de North Charleston en Caroline du Sud, ce premier 787-10 (G-ZBLA) de la compagnie nationale britannique se fait attendre. Avant la pandémie de Covid-19, sa livraison était prévue en début d’année, suivi par celle de sept autres exemplaires d’ici décembre. British Airways n’a pas communiqué sur le sujet, pas plus que Boeing.
Le 787-10 sera configuré pour accueillir 8 passagers en Suite de Première, 48 dans la nouvelle classe Affaires avec accès direct au couloir à toutes les places, 35 en Premium et 165 en Economie – soit 256 sièges, contre 214 en trois classes dans ses douze 787-8 et 216 en quatre classes dans ses seize 787-9. Son entrée en service est toujours prévue vers Atlanta aux USA, si et quand les restrictions de voyage liées à la crise sanitaire seront levées. En revanche, un nouvel Airbus A350-1000 s’est posé hier à Heathrow :
The newest A350 for British Airways landing in London on delivery. https://t.co/LxmZfKKpQ3 © Akbarali Mastan pic.twitter.com/KKQa5zxqb8
— JetPhotos (@JetPhotos) May 21, 2020
La compagnie de l’alliance Oneworld effectue la maintenance de la flotte long-courrier à Cardiff ; plusieurs centaines d’emplois sont menacés au pays de Galles où elle opère deux autres sites, entre 400 et 1000 selon les sources, les négociations avec les syndicats annoncées en début de semaine devant durer 45 jours.
Rappelons que lors de l’annonce d’une perte massive au premier trimestre, le Groupe IAG a annoncé le report des livraisons de 68 avions qui étaient attendus entre 2020 et 2022 : cela concernera 57 monocouloirs (sur les 92 attendus) et onze gros-porteurs (sur les 51 attendus). Le groupe ne prendra donc plus possession que de 75 nouveaux avions ces deux prochaines années, toutes les filiales étant affectées. Aucun détail n’a été fourni sur les types d’appareils concernés ; sont attendus entre autres des Airbus A320neo, A321neo et A350-1000 et des Boeing 777-300ER, 777-9 et 787-10 par British Airways, des A321XLR et A350-900 par Iberia et Aer Lingus, et des A321neo et A321neo par Vueling. Le sort de la lettre d’intention signée l’été dernier pour 200 737 MAX n’a pas été évoqué.
Anna stazzi a commenté :
22 mai 2020 - 10 h 34 min
BA est très bien armée pour redémarrer post-covid.
Flotte modernisée, marché stable et très important, position géo et insulaire fantastique, attractivité du UK intacte, et surtout .. gestion pragmatique à l’anglaise.
AFKLLHAZ paieront cher leurs atermoiements, et leur lenteur, voire l’absence d’action.
AF et sa charrette de syndicats à la vision crépusculaire est dans le viseur.
atplhkt a commenté :
22 mai 2020 - 20 h 10 min
@ ANNA STAZI
Au stade actuel (de la pandémie mondiale et des limitations de vols) votre commentaire relève des prédictions de Nostradamus.
Dans la tourmente aéronautique internationale, fin avril, British Airways en était à une prévision de suppression de 12 000 emplois sur 42 000.
une PREVISION de perte de job... a commenté :
23 mai 2020 - 10 h 42 min
Pour les rageux qui voient dans l’annonce de BA de suppression de 12000 postes la preuve d’une célérité salvatrice versus la lenteur dommageable de certains autres groupes, veuillez prendre en considération que BA a déclaré que ” naturellement”, elle négociera les conditions de ces départs volontaires ou non avec les syndicats représentant les divers groupes devpersonnels concernés, et qu’à l’heure actuelle c’est discussion n’ont pas encore commencé et ne sont pas prévues de commencer avant juin ou, plus probablement juillet: l’effectivité ” des premiers départs” ( les volontaires?) n’intervenant au mieux qu’en automne…
Chris a commenté :
22 mai 2020 - 21 h 48 min
avec la quarantenaire de 14 jours qui semble se mettre en place en Grande-Bretagne, je suis curieux de savoir si l’attractivité de la G-B restera intacte.
poseidon a commenté :
23 mai 2020 - 12 h 17 min
vous faites une erreur d’appréciation..
regardez la crise de 2008. BA avait plus souffert que les
majors europénnes..
comme vous le dites c’est une ile et les anglais pour voyager prennent l’avion. c’est moins le cas en europe.
2 eme chose bien moins de chomage partiel ou aide de l’état pour british airway.
les clients reviendront moins vite que sur le continent européen.
je ne pense pas que BA s’en sorte mieux aprés le covid.
que ses concurrents européens..
rajouttez le brexit.
BA va beaucoup souffrir.
Bencello a commenté :
22 mai 2020 - 11 h 18 min
Au sein du groupe IAG, BA est en position de relative force.
Le marché US montre déjà des (faibles) signes de reprise.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/coronavirus-premiere-lueur-dembellie-dans-le-ciel-americain-1204344
Par ailleurs, la disparition de flybe ouvrira des opportunités nationales non négligeables.
A l’inverse, IB, après avoir souffert au plan national et européen, voit toute l’Amérique latine se fermer, avec une pandémie qui, avec retard, frappe tout le continent.
Vueling très européen, dépendra des ouvertures de frontière, tandis que Aer lingus devrait bénéficier de son centrisme US, mais sans marché national conséquent.
Quant au rachat de Air Europa, je doute de l’intérêt de l’opération désormais.
La demande de renégociation ressemblait beaucoup à un préalable à un abandon pur et simple.