Avec le début du déconfinement en France ce lundi matin, la distanciation physique ne sera pas obligatoire à bord des avions, a confirmé le secrétaire d‘Etat aux Transports. Masques et prise de température seront en revanche de rigueur pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

Si la compagnie aérienne Air France par exemple impose dès ce 11 mai 2020 un contrôle de la température des passagers à l’embarquement et le port du masque à l’aéroport comme en vol, une autre possible mesure sanitaire reste finalement optionnelle. Interrogé le 10 mai 2020 devant le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, le secrétaire d’Etat Jean-Baptiste Djebarri a confirmé que la distanciation physique ne sera pas appliquée à bord des avions. Il a expliqué avoir demandé à la compagnie nationale « d’avoir le taux de remplissage le plus maîtrisé possible », et qu’à ce jour ils sont « de l’ordre de 45 à 50% ». Il est « évident » pour le secrétaire d’Etat que ce coefficient d’occupation des avions « est praticable tant que nous sommes en phase d’activité très réduite ».

Mais à plus grande échelle, ce n’est « pas praticable » principalement pour des raisons financières, a ajouté Jean-Baptiste Djebbari : le modèle économique des compagnies aériennes « débute avec un taux de remplissage à 75% ». Il a cependant indiqué vouloir « chercher là-dessus une coordination avec les pays européens » – peu ayant pour l’instant imposé la mesure, dont le Portugal. Certains opérateurs ont cependant fait ce choix, par exemple Air New Zealand pour la reprise de ses vols domestiques.

Dès la semaine dernière, l’IATA n’avait « pas recommandé » la suppression du siège du milieu ou la vente d’un nombre limité de places à bord des avions, expliquant que cela aurait pour conséquence immédiate une augmentation du prix du billet « de 43% à 54% selon la région, seulement pour couvrir les coûts ». Les compagnies aériennes selon le président de l’association Alexandre de Juniac « luttent pour leur survie. L’élimination du siège central augmenterait les coûts. Si cette augmentation peut être compensée par des tarifs plus élevés, l’ère des voyages abordables prendra fin. Si, d’autre part, les compagnies aériennes ne peuvent récupérer les coûts au moyen de tarifs plus élevés, ces compagnies vont faire faillite. Aucune de ces options ne convient, alors que le monde a besoin d’une forte connectivité pour donner le coup d’envoi de la reprise après la dévastation économique causée par la COVID-19 ».

Reprise des vols : pas de distanciation à bord 1 Air Journal

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