En mars 2020, le trafic de Paris Aéroport est en baisse de 58,5% par rapport au mois de mars 2019 avec 3,6 millions de passagers accueillis, dont 2,5 millions à Paris-Charles de Gaulle (-58,5%) et 1,1 million à Paris-Orly (-58,7%). Au premier trimestre, marqué par les premiers impacts de la pandémie de Covid-19, le chiffre d’affaires consolidé du Groupe ADP a reculé de 5,6%.

Le trafic des aéroports parisiens en mars 2020 est en particulier marqué par un recul du trafic France de 58,3 % ; le trafic Europe (hors France) est en diminution de 64,4%. Quant au trafic international (hors Europe), la chute de 52,6%  tient à une « décroissance » sur les faisceaux suivants : Asie-Pacifique (-69,7%), Moyen-Orient (-56,3%), Amérique du Nord (-55,2%), Afrique (-50,1%), Amérique Latine (-39,9%) et DOM-COM (-34,6%).

Le nombre de passagers en correspondance est en recul de 53,7% ; le taux de correspondance de Paris Aéroport s’est établi à 27,3%, en hausse de 3,5 points par rapport à mars 2019. Le communiqué rappelle que le trafic commercial à Orly est suspendu temporairement depuis le 1er avril, et qu’à Roissy depuis le 30 mars seuls les terminaux A, C, 2E Hall K et 2F sont ouverts afin d’opérer l’ensemble des vols commerciaux.

En mars 2020, le trafic total du Groupe ADP est en baisse de 28,2% par rapport au mois de mars 2019, avec 12,7 millions de passagers accueillis dans l’ensemble du réseau d’aéroports gérés. Le trafic de TAV Airports, dont le Groupe ADP détient 46,1% du capital, est en baisse de 79,0% sur le mois de mars 2020. « S’agissant des plates-formes du Groupe ADP à l’international, seulement trois aéroports de TAV Airports sont ouverts aux vols commerciaux, et ceci partiellement (Ankara, Antalya et Izmir). Les autres aéroports du groupe, à l’exception de l’aéroport de Liège, sont soit fermés soit soumis à des fortes contraintes opérationnelles ».

Depuis le début de l’année, le trafic du Groupe ADP est en baisse de 10,1% avec un total de 44,5 millions de passagers accueillis, et le trafic de Paris Aéroport est en diminution de 20,9% avec un total de 18,8 millions de passagers. Le nombre de passagers en correspondance à Paris Aéroport est en diminution de 19,3% ; le taux de correspondance s’établit à 25,4%, en hausse de 0,7 point.

Côté finances, le Groupe ADP a souligné hier les premiers impacts de la pandémie au premier trimestre, avec un chiffre d’affaires consolidé en baisse de 5,6% à 911 millions d’euros (baisse de 15,1% hors intégration globale de Société de Distribution Aéroportuaire et de Relay@ADP):

  • Activités aéronautiques (-15,0%) : baisse du produit des redevances aéronautiques (-17,0 %, à 210 millions d’euros)
  • Commerces et services (+19,8%) : augmentation du montant du chiffre d’affaires des activités commerciales du fait de la consolidation par intégration globale de Société de Distribution Aéroportuaire et de Relay@ADP à compter d’avril 2019. Hors cette intégration globale, le chiffre d’affaires de ce segment serait en baisse de 16,7%. Le chiffre d’affaires par passager des boutiques côté pistes est en hausse de 3,5%, à 20,0 €
  • Immobilier (+2,8%) : croissance du chiffre d’affaires externe (+3,2%, à 70 millions d’euros) porté par l’effet en année pleine des contrats signés en 2019
  • International et développements aéroportuaires (-16,8%) : baisse des chiffres d’affaires de TAV Airports (-21,2%) et d’Airport International Group (-15,9%)
  • Autres activités (-11,7%) : baisse du fait de la diminution des refacturations d’études au titre du projet CDG Express.

Saluant « l’engagement et l’esprit de responsabilité des salariés du groupe dans ces moments difficiles », Augustin de Romanet, PDG d’Aéroports de Paris SA – Groupe ADP, a déclaré que dans le contexte d’un premier trimestre marqué par la pandémie « dont l’ampleur et les effets n’ont cessé de s’amplifier », le Groupe ADP « a pris la mesure de la crise et ses priorités ont été d’assurer la sécurité de ses collaborateurs et de ses clients ». Un important plan d’optimisation opérationnel et financier a été « rapidement engagé » afin de stabiliser la situation financière « mais également de tenir compte de la situation de ses clients compagnies aériennes et de ses prestataires ».

La baisse de trafic passager du premier trimestre « s’est amplifiée en avril (-98% entre le 1er et le 14) et devrait demeurer à un bas niveau en mai », a prévenu le dirigeant, qui espère « une reprise progressive est attendue à partir du mois de juin ». La clé de cette reprise sera selon Augustin de Romanet de « redonner confiance aux voyageurs, principalement en les réassurant sur les conditions sanitaires qui leur seront garanties tant au départ, en vol, qu’à l’arrivée. C’est un enjeu qui concerne tout le secteur aérien, qui doit ainsi s’attacher à rétablir de manière concertée un écosystème de confiance ».

ADP : trafic à -58,2% à Paris en mars, chiffre d’affaires à -5,6% au T1 1 Air Journal

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