Alors que les compagnies aériennes françaises sont dans une situation financière extrêmement difficile qui nécessite un soutien de l’État face à la pandémie de Covid-19, l’urgent selon la FNAM est de consolider l’existant car le transport aérien français est un élément essentiel de la reprise économique des prochaines semaines
Le transport aérien français vit « un choc à la fois sanitaire et économique dans un environnement très incertain », rappelle ce 23 avril 2020 la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande (FNAM) qui représente plus de 95% du transport aérien en France : c’est un secteur « en situation de survie à l’avenir incertain, et son effondrement représenterait une catastrophe sociale ». L’urgence est donc aujourd’hui de « consolider l’existant car le transport aérien français est un élément essentiel de la reprise économique des prochaines semaines ». Ses « effets catalytiques » sont essentiels, la fédération rappelant au passage le transport aérien « contribue à hauteur de 100 milliards d’euros à l’économie française et génère plus d’un million d’emplois » selon les chiffres de l’IATA. Une « activité stratégique et un outil de souveraineté pour la nation » donc, la crise sanitaire en cours ayant en particulier rappelé le rôle des compagnies aériennes dans le rapatriement des Français comme dans le transport de matériels sanitaires.
L’ensemble des compagnies de la FNAM envisage une « reprise très progressive de l’activité », protégeant en particulier la situation sanitaire de ses clients et salariés, et contribuant à la continuité territoriale en métropole, vers les territoires d’Outre-mer et les grandes villes mondiales. Elles dédieront pleinement dans les prochaines semaines leurs moyens à participer à l’acheminement des passagers et du cargo, « afin de soutenir les besoins essentiels du pays et son indispensable connectivité avec le monde ».
La FNAM rappelle d’autre part que le transport aérien français a également pleinement conscience de sa responsabilité sociale et environnementale. Les compagnies se sont engagées résolument dans la transition écologique, « en conformité avec les grands objectifs écologiques internationaux et notamment les accords de Paris ». Et de rappeler qu’au cours des 30 dernières années, l’empreinte carbone par passager et par km a été réduite de plus de 50% ; elle a baissé de 2% en moyenne chaque année entre 2000 et 2017, grâce aux progrès technologiques et opérationnels réalisés par le secteur. Avant la crise Covid-19, le transport aérien « ne représentait que 2 à 3% des émissions de CO2 mondiales et 1,4% des émissions de CO2 nationales, soit moins qu’Internet – environ 4% à 8% actuellement ».
Les compagnies françaises « se sentent citoyennes et pleinement responsables tant sur le plan social qu’environnemental » : dans ce contexte, la FNAM se dit ulcérée que certaines compagnies, dont Ryanair, basées hors du territoire français, ne s’acquittant d’aucune fiscalité en France et faisant échapper à la moindre occasion leurs salariés aux règles sociales françaises, « conçoivent la période prochaine de reprise du transport aérien comme une occasion de pratiquer délibérément des tarifs prédateurs à 1 euro. Elles imposent un modèle social et environnemental désastreux aux dépens des compagnies françaises, de leurs salariés et du climat », accuse la fédération.
La FNAM appelle donc les autorités françaises et européennes à mettre en place de manière urgente les conditions réglementaires en France et en Europe d’une concurrence équitable et vertueuse « sur le plan environnemental et social », afin que les compagnies qui s’astreignent à respecter les règles ne voient pas leurs efforts ainsi que ceux de leurs salariés « ruinés au profit de compagnies guidées par la seule volonté d’imposer un modèle de prédation ».
A mid-week check of global air traffic shows 5,647 flights to track on https://t.co/krDfUYSbzK. Last year at this time, there were 17,903 flights in the air. pic.twitter.com/r5WTaOtPsi
— Flightradar24 (@flightradar24) April 22, 2020
©Groupe ADP
lyonnnais a commenté :
23 avril 2020 - 12 h 36 min
Pour moi, si l’on veut une concurrence équitable entre compagnies européennes, cela passe par la mise en place d’un statut d’entreprise européennes.
Un seul taux d’IS, un seul taux de cotisation sociale patronale, etc : bref : unifier tout ce qui motive une entreprise à délocaliser son siège social !
Dans un premier temps, on pourrait laisser l’autonomie à chaque pays en ce qui concerne les règles salariales (cotiser plus pour plus de prestations dans certains pays, et moins dans d’autres, …)
Sans cette unification, le marché commun est forcément bancal, puisque chaque concurrent est géré par des règles différentes !
Mais dans cette unification nécessaire, chacun devra mettre de l’eau dans son vin, car si l’irlande par exemple devra remonter des taux de cotisations, la France, elle, devra faire le chemin inverse…!!!
En gros donc... a commenté :
23 avril 2020 - 13 h 58 min
Pour faire cela, il faudra en gros d’abord faire une Union Européenne Fédérale…
Vaste débat!
fayçalair a commenté :
23 avril 2020 - 15 h 44 min
Si Lourdes était accessible j’aurais mis un cierge pour une Europe Fédérale solidaire!!!!!!
Menier a commenté :
24 avril 2020 - 6 h 52 min
Combien d’aéroports régionaux déficitaires ? Fermons-les d’abord. Et prenons le train. Avec 50 aéroports régionaux, la France n’est pas suffisammnent “désenclavée” ? La moitié des Français ne voyagent pas en avion. Et les autres le prendront 10 fois seulement dans toute leur vie !
Combien de lignes de train déficitaires? a commenté :
24 avril 2020 - 9 h 28 min
fermons les d’abord et allons à pieds!
La moitié des Français ne prend jamais le train de toute leur vie et part en voiture!
Norlau a commenté :
25 avril 2020 - 9 h 37 min
Et comment fait le jeune qui veut découvrir les US ou l’Asie ? il prend le train ? Restez sur votre pré carré, voyagez dans vos TER minables et coupe gorges, même si nous sommes qu’une moitié de Français, nous continuerons fièrement à prendre l’avion et tant mieux si vous n’y êtes pas, nous aurons moins de chances d’être contaminés.