Pandémie de Covid-19 oblige, Airbus a reporté sine die le remplacement à Toulouse de la ligne d’assemblage des A380 par une accueillant les A321.

La décision de créer de nouvelles capacités de production d’A321 dans l’usine Jean-Luc Lagardère où sont actuellement produits les derniers A380, annoncée en janvier dernier, n’est plus d’actualité. L’avionneur a confirmé selon France Bleu Occitanie que la suspension du projet est « motivée par le contexte de la crise issue de la pandémie de coronavirus ». La nouvelle FAL pour le plus grand monocouloir d’Airbus devait voir le jour à la-mi 2022, afin d’offrir « plus de flexibilité pour la production de l’A321 tout en maintenant constante la capacité industrielle globale de monocouloirs à Toulouse », précisait alors le groupe qui ne devrait alors plus produire que des A321neo. Les A321 sont uniquement produits à Hambourg pour ce qui est de l’Europe ; ils sont aussi assemblés et livrés depuis Mobile en Alabama, où la cadence devait passer de 6 à 7 monocouloirs par mois – avant la crise sanitaire.

Avec le ralentissement de la production annoncé la semaine dernière, « il n’y a plus nécessité à soutenir cette production et surtout, l’heure n’est pas aux investissements lourds », a expliqué un porte-parole d’Airbus. Mais dès que « nous pourrons revenir à des cadences similaires à celles que nous connaissions avant la crise, le projet sera à nouveau sur les rails », assure l’avionneur. Qui avait déjà inauguré en mai dernier  à Hambourg une chaîne d’assemblage fortement automatisés pour les structures de fuselage de la famille A320, et en particulier les A321neo LR.

La nouvelle FAL A321 de Toulouse (dix appareils produits par mois) devait entrainer la création d’entre 500 et 600 nouveaux emplois, le rythme de production des A320 devant dans le même temps passer de 16 à 20 par mois. Mais les syndicats interrogés par France Bleu ont des opinions différentes sur le report du projet : FO, majoritaire chez Airbus, veut croire qu’il se s’agit bien que d’un report d’un projet « vital » pour Toulouse, mais la CGT « a peur de voir les investissements réduire considérablement dans l’outil industriel », et de constater un « avenir lourdement hypothéqué, notamment à Toulouse ».

Airbus : pas d’A321 à Toulouse pour tout de suite 1 Air Journal

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