Faisant face aux conséquences de la pandémie de coronavirus, la compagnie aérienne Etihad Airways va tester une nouvelle technologie d’appareils sans contact pour surveiller la température, la fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire des passagers, afin d’identifier les voyageurs à risque.
La compagnie nationale des Émirats arabes unis s’associera à la société australienne Elenium Automation pour tester une nouvelle technologie qui permet d’utiliser des appareils en libre-service dans les aéroports afin d’aider à identifier les voyageurs souffrant de problèmes médicaux, « y compris potentiellement les premiers stades » de Covid-19 selon son communiqué. Etihad Airways sera la première compagnie aérienne à tester la technologie, qui peut « surveiller la température, la fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire de toute personne utilisant un point de contact à l’aéroport comme un kiosque d’enregistrement ou un kiosque d’information, ou une installation de dépôt de bagages, ou un point de sécurité ou d’immigration ».
Si les signes vitaux du passager indiquent des symptômes potentiels de maladie, le système Elenium suspendra automatiquement l’enregistrement en libre-service ou le processus de dépôt de bagages. Le système alertera ensuite les autorités concernées ou un employé du personnel qualifié sur place, « qui pourra effectuer d’autres évaluations et prendre les procédures nécessaires, le cas échéant ». En partenariat avec Amazon Web Services, Elenium a également développé des technologies « mains libres » qui permettent une utilisation sans contact des appareils en libre-service grâce à la reconnaissance vocale, « minimisant davantage le potentiel de toute transmission virale ou bactérienne ».
Etihad testera initialement la technologie de surveillance dans sa base à l’aéroport d’Abou Dhabi, la capitale des Émirats arabes unis, « fin avril et tout au long de mai 2020 », initialement avec une gamme de volontaires et, à mesure que les vols reprendront, avec des passagers au départ.
Le système filtrerait chaque individu, y compris plusieurs personnes sur la même réservation, précise de son côté Elenium Automation. La technologie peut être installée dans n’importe quel kiosque aux aéroports ou au dépôt de bagages, ou comme système de bureau à un point de traitement des passagers tel qu’un bureau d’immigration. « Nous pensons que l’introduction du libre-service sans contact et du dépistage automatique de la santé encouragera les passagers à voyager par avion plus tôt », estime Aaron Hornlimann, PDG et cofondateur d’Elenium Automation. Des brevets ont été déposés pour la détection automatique des symptômes de maladie à un point de contact en libre-service de l’aviation, et pour la technologie en libre-service sans contact dans un aéroport. « Combinées, les deux technologies garantiront que les contrôles de santé pourraient devenir un service standard dans les aéroports, sans mettre le personnel en danger avec les processus manuels », ajoute le dirigeant.
Jorg Oppermann, vice-président des opérations Hub et du Midfield à Etihad Airways, a déclaré : « Cette technologie n’est pas conçue ni destinée à diagnostiquer des conditions médicales. Il s’agit d’un indicateur d’alerte précoce qui aidera à identifier les personnes présentant des symptômes généraux, afin qu’elles puissent être évaluées en plus par des experts médicaux, ce qui pourrait empêcher la propagation de certaines conditions à d’autres passagers qui se préparent à embarquer sur des vols vers plusieurs destinations. Les avions, avec leurs systèmes sophistiqués de recyclage de l’air et leurs normes d’hygiène, ne sont pas le véhicule de transmission des maladies. Nous testons cette technologie car nous pensons qu’elle contribuera non seulement à l’épidémie actuelle de COVID-19, mais aussi à l’avenir, en évaluant l’aptitude d’un passager à voyager ce qui minimisera ainsi les perturbations. Chez Etihad, nous voyons que c’est une autre étape vers la garantie que les futures épidémies virales n’auront pas le même effet dévastateur sur l’industrie aéronautique mondiale comme est le cas actuellement ».
Ehrhart a commenté :
8 avril 2020 - 14 h 51 min
Evidemment , comme ils ont garder la totalité de l’argent des clients dont le vol a été annulé , contrairement à Qatar (ente autres) qui les a remboursés .Ils peuvent se permettre d’investir dans ces contrôles . Cette politique de non remboursement étant hors la loi (Règlement (CE) n° 261/2004 du Parlement européen) pour les départs de UE on peut considérer qu’ils le font avec de l’argent “sale”