La baisse des réservations de billets d’avion a commencé il y a cinq semaines, avec une accélération ces derniers jours en raison de la fermeture des frontières partout dans le monde pour contenir le coronavirus, selon les statistiques du comparateur Algofly.fr.
Les recherches et achats de billets d’avion ont commencé à diminuer à partir de la semaine du 17 février 2020 avec une baisse drastique des vols en direction de l’Asie. Dès la semaine du 9 mars 2020, le comparateur de vol Algofly.fr enregistrait une baisse de plus de 40% de ses ventes. La semaine du 16 mars annonce un effondrement total des réservations : Algofly ne génère plus que 8% de son chiffre d’affaire habituel en cette période de l’année.
Les projections de ventes de billet d’avion pour la semaine du 23 mars devraient être autour des 2% des ventes habituelles, prévoit le comparateur français. Un désastre donc pour le secteur aérien.
L’heure au rapatriement
Les derniers achats de billets d’avion correspondent dans la majorité des cas à des vols de rapatriement vers la France. En effet, depuis le 16 mars, 67% des achats de billets effectués sur Algofly.fr sont des vols aller simple au départ de l’étranger à destination de la France pour rentrer dans les 5 jours maximum (alors que la part habituelle des billets d’avion aller simple est de 9%). Et 18% sont des vols aller-retour depuis l’étranger à destination France avec un départ dans moins de 5 jours.
Au total, 85% des billets d’avion ont été réservés à moins de 5 jours du départ afin de revenir en France rapidement. La plupart de ces vols partent d’Amérique du Nord (37%), d’Amérique du Sud (25%) et d’Afrique (19%). Des voyagistes en ligne comme Bourse des vols mettent en place des ventes de billets pour permettre aux touristes et voyageurs d’affaires en déplacement à rentrer chez eux. Ils proposent des vols de rapatriement en tarif aller-simple opérés par des compagnies aériennes classiques, et aussi vols spéciaux opérés par Avico, une société spécialisée dans l’affrètement d’avions.
“Des compagnies aériennes ont créé des tarifs en aller simple sur des destinations sur lesquelles cela n’existait pas auparavant chez elles et opèrent ces vols afin de rapatrier les naufragés, mais le tarif n’est pas forcément compétitif par rapport à la normale. Celui qui peut payer peut rentrer, l’argent reste le nerf de la guerre“, résume Olivier Roux, responsable des relations partenaires chez Bourse des vols.
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