Les trois grandes alliances mondiales appellent conjointement les gouvernements et parties prenantes du secteur à prendre des mesures pour les aider à relever les défis sans précédent auxquels est confronté le transport aérien mondial en raison de la pandémie de Covid-19.
Au nom de leurs quelque 60 compagnies aériennes membres qui représentent plus de la moitié des capacités dans le monde, Oneworld, SkyTeam et Star Alliance ont affiché ensemble le 16 mars 2020 leur soutien ferme à la demande de l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA) demandant aux régulateurs de suspendre les règles d’utilisation des créneaux horaires pour la totalité de saison été 2020 de l’hémisphère nord, « car le secteur aérien enregistre des baisses extraordinaires de la demande des passagers ». Les alliances se félicitent des mesures prises ces derniers jours par certains régulateurs qui ont suspendu temporairement les règles d’utilisation des créneaux horaires (la FAA a suivi l’exemple de l’EASA) ; elles « invitent les autres à suivre le même chemin rapidement », tout en demandant également aux régulateurs d’envisager de prolonger les suspensions pour toute la saison été.
L’impact de COVID-19 sur le transport aérien est significatif, rappellent les alliances, l’IATA estimant que les pertes de chiffre d’affaires des compagnies aériennes mondiales de transport de passagers pourraient atteindre 100 milliards d’euros.Cet impact « devrait toucher par ricochet la chaîne de valeur qui soutient le secteur aérien. Cette évaluation de perte de revenus prévue ne tient pas compte des restrictions de voyage récemment imposées par les États-Unis et d’autres gouvernements ». Les restrictions américaines sur les passagers en provenance de l’espace Schengen auront des répercussions sur le marché États-Unis-Pays de l’espace Schengen, évalué à plus de 20 milliards de dollars en 2019 selon les alliances.
Les compagnies aériennes membres des trois alliances mondiales ont mis en œuvre des mesures urgentes pour faire face à l’impact de COVID-19, telles que « des réductions massives de capacité, des initiatives de réduction des coûts, des procédures de nettoyage renforcées et une assistance à la clientèle ». Alors qu’elles réagissent de manière proactive pour limiter l’impact supplémentaire « face à l’évolution rapide des scénarios politiques », il est impératif qu’elles soient soutenues par les gouvernements et les parties prenantes « qui peuvent jouer un rôle essentiel dans l’atténuation des difficultés sans précédent auxquelles sont confrontées les compagnies aériennes mondiales en ces temps extrêmement difficiles ». Les trois alliances demandent instamment aux gouvernements du monde entier de prendre des mesures pour se préparer aux graves répercussions économiques liées aux mesures prises par les États, et « d’évaluer tous les moyens possibles pour aider le secteur aérien à traverser cette période sans précédent ». Elles appellent également les « autres parties prenantes » à soutenir les transporteurs : ainsi, les gestionnaires d’aéroports sont appelés à revoir leurs redevances afin de soulager la pression financière que subissent les compagnies aériennes en raison de la forte baisse de la demande des passagers.
« En ces temps difficiles et incertains, il est important que le secteur aérien travaille en étroite collaboration avec les parties prenantes pour limiter les répercussions négatives du virus et collaborer dans les domaines qui relèvent de notre contrôle. Les gouvernements doivent mettre en œuvre les mesures qu’ils jugent nécessaires pour contenir la propagation de COVID-19, et doivent être prêts à faire face aux implications économiques à grande échelle qui résulteront de ces mesures », a déclaré Rob Gurney, PDG de oneworld.
« L’impact humain et financier de l’épidémie de COVID-19 sur l’industrie aéronautique est sans précédent. SkyTeam, avec ses partenaires au sein de l’alliance, et au nom des compagnies aériennes membres, exhorte toutes les institutions concernées et les acteurs du secteur à affronter cette période extraordinaire par des mesures exceptionnelles. Ces mesures comprennent notamment la réduction des créneaux horaires et des redevances d’aéroport et de survol », a ajouté Kristin Colvile, PDG et directrice générale de SkyTeam.
« Les circonstances sans précédent engendrées par l’épidémie de coronavirus constituent une menace pour la survie non seulement du transport aérien, mais aussi, plus largement, pour le commerce mondial et la connectivité des personnes. Alors que les compagnies aériennes repoussent leurs limites pour gérer la crise, il est tout aussi essentiel pour les gouvernements et les parties prenantes d’éviter des charges supplémentaires et de renforcer les mesures, comme l’ont fait certains, pour assurer l’avenir du secteur du tourisme », a conclu Jeffrey Goh, PDG de Star Alliance.
JEF85 a commenté :
17 mars 2020 - 16 h 17 min
Elles appellent a l’aide
Elle veulent ?
Des subventions c’est interdit
Des clients on doit rester chez soi
Oui il va y avoir des morts et pas qu”humaines.
La seule bonne chose avec ce covid19 cest que pollution va diminuer
Et une fois l’épidémie finie les entreprises vont rapatrier l’industrie sur les territoires nationaux. Chose à esperer
Mais... a commenté :
17 mars 2020 - 16 h 48 min
Donc le mieux c’est de laisser couler toute l’industrie aérienne et de mettre à la rue tous le monde pour quelques excités écologiques de pacotille ?
Maillekeul Jacksonne a commenté :
17 mars 2020 - 17 h 20 min
On voit d’ailleurs en regardant le ciel que la pollution a énormément diminué. C’est dingue.
Covid19 a commenté :
17 mars 2020 - 17 h 46 min
Dans un marché classique et “normal” sans doute.
Dans une situation qualifiée de guerre, ce n’est plus la même logique.
Vous aurez sans doute noté que le ministre de l’économie peut décider de sauver certaines entreprises par une nationalisation.
fayçalair a commenté :
17 mars 2020 - 17 h 07 min
enfin la decroissance arrive pour sauver la planete
puis la mondialisation va enfin prendre un coup dans l’aile
puisse notre pays rouvrir toutes ces usines a l’abandon!!!!
@jef85 a commenté :
17 mars 2020 - 17 h 12 min
… et si on suit votre logique, on expatrie une industrie de plus : le transport aérien ! Comme ça, non content de dépendre des usines étrangères, on dépendra aussi de leurs transports !!!
Jean Pierre a commenté :
17 mars 2020 - 17 h 49 min
Quoi que l’on puisse penser du développement à outrance du transport aérien avec un système fou où encore plus d’offres créaient encore plus de demandes, il me semble dans l’ordre des choses que les gouvernements interviennent pour aider ce secteur de l’économie mondiale. L’urgence est là.
NDR a commenté :
17 mars 2020 - 18 h 56 min
Ce Covid occasionnera aussi 2 choses :
1- Le pétrole a 20$ le baril sa valeure réelle au grand dam des 7 soeurs qui l’ont fait monter artificiellement a 100$ ;
2- des pilotes et des contrôleurs aériens qui (par clientélisme) a défaut d’être capables de décrocher leur Bac arrêteront d’exiger des salaires a 10 ou 20 000 $/mois.
fayçalair a commenté :
17 mars 2020 - 19 h 31 min
nos responsables ont deja vendu alsthom sans epidemie
pourquoi pas l’aerien
Pierre a commenté :
17 mars 2020 - 19 h 56 min
Bonjour faycalair ,
Votre argumentation très gretatienne nous laisse apprécier des idées parfaitement consensuelles , bien dans l’air du temps …
Le parfait « je suis contre tout et pour rien » …
Profitez bien de ce racolage et catastrophisme véhiculés par les médias , il ne durera qu’un temps .. Profitez en pour véhiculer de telles idées si « originales » , cela semble faire votre bonheur personnel…
Regardez et analysez les déjà fins de pandémies en Chine et en Italie ( Dont les médias parlent si peu … C’est normal , ce sont des bonnes nouvelles ) et anticipez un « catastrophique » retour à la normale pour la planète .
Shôgun a commenté :
18 mars 2020 - 3 h 44 min
Fin de pandémie en Italie ?… On en est encore loin !
Ce pays est celui au monde qui a le plus mal géré la crise, en tardant à prendre les mesures draconiennes qui s’imposaient.
Ce sont les pays d’Asie qui ont réagi le plus efficacement, en fermant les écoles beaucoup plus tôt, en imposant des règles rigoureuses de non-contact et de non-promiscuité entre individus et en imposant le port du masque (qui fait partie des mœurs dans les lieus publics pour toute personne simplement enrhumée au Japon ou en Corée).
La Chine est quasiment sortie de la pandémie, au prix de mesures extrêmement contraignantes.
Il faudrait être d’une extrême bêtise pour préconiser un retour au statu quo ante en matière de modèle économique mondial. Cette pandémie a démontré la faiblesse des pays les plus dépendants de l’extérieur dans les domaines vitaux.
EPL 1986 a commenté :
17 mars 2020 - 21 h 09 min
Aucun problème chez les freighters….business as usual.
Sun down and gear up!
Berger a commenté :
17 mars 2020 - 21 h 10 min
Commençons par économiser nos deniers publics en fermant définitivement nos innombrables aéroports de sous-préfectures qui ne seront jamais ni utiles, ni rentables !
Shôgun a commenté :
18 mars 2020 - 3 h 46 min
Peut-être, mais ce n’est absolument pas le sujet.
Rastapopoulos a commenté :
17 mars 2020 - 21 h 51 min
Ahahahahahaha…..il n’y a pas eu autant d’histoires pour laisser couler Xl, Aigle Azur, Aom, etc..!! Ah mais oui ! Je suis bête ! L’Etat n’ai pas intervenu (ou plutôt dans l’autre sens) parce que cela relève du privé !
Et c’est kikiki va payer pour les feigbasses de l´air, c’est nous !!
Allez dame nature , reprends ce qui t’appartient !
Rame a commenté :
18 mars 2020 - 9 h 58 min
À priori Aigle Azur et XL n’ont pas coulé car une pandémie leur a imposé une réduction de la voilure de 90%…
Nico a commenté :
17 mars 2020 - 23 h 18 min
Qu on commence par payer les pilotes dignement et ensuite on reparlera du reste !!!
Shôgun a commenté :
18 mars 2020 - 3 h 49 min
Les pilotes sont, avec les cadres dirigeants, les seuls salariés du secteur correctement payés.
EPL 1986 a commenté :
18 mars 2020 - 12 h 17 min
La rémunération des pilotes est une variable qui dépend de l’employeur en fonction des exigences du marché.
Dont acte... a commenté :
18 mars 2020 - 14 h 10 min
et en conséquence de quoi, comme il n’y a plus d’avions à faire voler, il n’y a plus aucun besoin de pilote, effectif mondial actuellement pléthorique eu égard aux besoins, et donc ” l’exigence du marché” voudrait qu’on ne les paya plus du tout pour quelques temps…Simple logique !
Toujours fan de la théorie de ” l’exigence des marchés”
+1000 a commenté :
19 mars 2020 - 10 h 01 min
Et curieusement, soudain un grand silence….