Outre les grands groupes européens, les compagnies aériennes de par le monde annoncent de nouvelles coupes drastiques dans leur réseau, face à une demande en chute libre pour cause de pandémie de coronavirus. Inde et Egypte font partie des derniers pays à suspendre tout ou parti du transport aérien étranger.
Air France-KLM, le groupe Lufthansa et le groupe IAG ont tous annoncé hier des programmes de vols fortement amputés ou quasiment suspendus au moins pour les mois d’avril et de mai 2020. Mais l’impact de la pandémie se fait ressentir de par le monde, par exemple chez :
Air Belgium, qui relie Charleroi à la Martinique et la Guadeloupe, on se prépare à « l’éventualité de restrictions de vols et d’un accès limité aux aéroports de destination ». À cet égard, la compagnie belge demande aux passagers réservés sur des voyages du 18 mars au 30 avril 2020 de reporter leur voyage de Belgique « à une date ultérieure », à l’exception des passagers résidant dans les Antilles françaises qui souhaitent rentrer chez eux. « Nous sommes conscients de la fermeture de certains hôtels dans certaines destinations », et en vue d’accélérer le retour de tous les voyageurs en provenance de Guadeloupe et Martinique, Air Belgium ajoute « des vols et des capacités supplémentaires » à ses vols réguliers cette semaine. « Nous essayons d’atteindre tous les passagers concernés soit directement, soit via leur agence de voyage ou tour opérateur. Nous continuerons de communiquer dans les heures et les jours à venir », promet-elle
Turkish Airlines a suspendu jusqu’au 17 avril tous les vols au départ de France, Belgique Allemagne, Autriche, Espagne, Danemark, Norvège, Suède et des Pays-Bas (ceux vers Israël le sont depuis le 10 mars).
L’Inde a annoncé à partir de mercredi l’interdiction d’entrée sur le territoire de toutes les compagnies européennes, ce qui inclut donc les Air France, KLM, British Airways, Lufthansa, LOT Polish Airlines, Swiss ou Virgin Atlantic entre autres. Les passagers transitant par les hubs du Moyen-Orient tels qu’Abou Dhabi, Dubaï, Doha ou Mascate seront placés en quarantaine pendant 14 jours.
L’Egypte va de son côté fermer tous les aéroports du pays entre jeudi et le 31 mars afin de contenir l’épidémie, affectant au premier lieu les compagnies locales EgyptAir, Nile Air, Air Cairo ou Air Arabia Egypt.
En Australie, Qantas et sa filiale low cost Jetstar n’opèreront que 10% des capacités internationales prévues entre fin mars et fin mai, la baisse sur ces lignes internationales passant des 23% annoncés la semaine dernière à 90%. Sur les lignes domestiques, la réduction de capacité sera d’environ 60%. Ces mesures représentent l’équivalent de l’immobilisation au sol de 150 avions.
En Nouvelle Zélande, Air New Zealand annonce une réduction de capacité de 85%, en particulier sur le long-courrier « pendant les prochains mois » : ses vols vers Chicago, San Francisco, Houston, Buenos Aires, Vancouver, Tokyo-Narita, Honolulu, Denpasar et Taipei sont suspendus du 30 mars au 30 juin, et ceux entre Los Angeles et Londres dès le 20 mars. Les capacités vers l’Australie seront réduites de 80%, tandis que sur le réseau intérieur la baisse sera limitée à 30% – sans suspension de routes.
A Hong Kong, Cathay Pacific avait déjà estimé à 65% la réduction de ses capacités pour le seul mois de mars (en comptant la filiale régionale Cathay Dragon) ; en avril, la réduction passera à 90%, et « si la situation ne s’arrange pas » elle prévoit une baisse similaire pour le mois de mai.
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