Le rapport annule de la Cour des Comptes n’est pas tendre avec les huit aéroports bretons : ils sont trop nombreux, et surtout trop dépendants des aides publiques à l’exception de Rennes et Brest
La partie du rapport annuel des magistrats dédiée au problème de la desserte aérienne de la Bretagne n’épargne presque personne : si les bien-nommés Rennes-Bretagne et Brest-Bretagne « peuvent voler de leurs propres ailes », la croissance du trafic entre 2012 et 2018 leur permettant d’envisager un bénéfice d’exploitation, le modèle économique des autres plateformes plus petites « repose sur des spécificités locales » – et implique une aide publique constante. Avec huit plateformes accueillant des lignes commerciales régulières (0,29 aéroport pour 1000km2, contre 0,11 en moyenne en France), la région dispose d’un réseau aéroportuaire « particulièrement dense » pour un trafic concentré, en 2018, à 80% sur celles de Brest (1,1 million de passagers) et de Rennes (0,85 million de passagers). Cette concentration du trafic sur les deux aéroports au détriment des plus petits est depuis peu exacerbée par deux facteurs à fort impact : l’arrivée de la ligne ferroviaire à grande vitesse en 2017, et l’abandon du projet de Notre-Dame des Landes près de Nantes (Loire-Atlantique).
Les aéroports de Quimper, Lorient, Lannion, Dinard ont eux tous vu leur trafic passager reculer, et St Brieuc n’y échappe selon la Cour des Comptes que grâce… « aux performances de l’équipe de football de Guingamp ». Reposant « sur un schéma obsolète, sans vision d’ensemble, ni approche coordonnée entre les différentes collectivités propriétaires, les modalités de gestion des infrastructures ont laissé perdurer un modèle qui n’apparaît plus soutenable », soutient le rapport.
La Cour des Comptes reconnait les spécificités locales de chaque aéroport, à Dinard par exemple où Sabena Technics emploie quelque 500 personnes comme à Lorient où les coûts sont partagés avec la base militaire. Lannion et Quimper sont le lieu d’implantation d’entreprises privées. Mais ces aéroports sont restés dans leur ensemble très dépendants des aides publiques, qu’il s’agisse d’aides à l’exploitation (Lannion, Saint-Brieuc), de subventions d’une liaison aérienne (Lannion, Lorient, Quimper) ou encore d’aides à l’investissement. En Bretagne, les collectivités publiques ont ainsi contribué au financement du transport aérien pour un montant de presque 45 M€ sur la période 2012-2017, hors dépenses régaliennes de sûreté et de sécurité ; la région y a contribué à hauteur de 41%. Les magistrats estiment d’ailleurs que l’équilibre d’un aéroport devient « difficile à assumer » en dessous de 1 à 1,2 million de passagers minimum par an.
Autre dépense dénoncée par la Cour des Comptes, celle des obligations de service public (OSP) : alors que leur bilan sur les lignes Lorient-Lyon et Lannion-Orly « apparaît peu concluant », le trafic ayant continué à diminuer malgré le niveau élevé de subventions publiques, une nouvelle ligne bénéficiant de ce statut vient d’être mise en place à Quimper. Sur Lannion-Orly par exemple, le montant des subventions avait atteint 16 M€ au titre de la période 2012-2017, avec un coût public par passager et par trajet de 100 €.
Conclusion ? Il faut une « remise à plat complète de la stratégie régionale de mobilité », notamment par la recherche de complémentarité entre les aéroports voisins ou via de meilleurs connexions entre les aéroports et les centres-villes.
Comme le notait en 2017 le rapport du Conseil supérieur de l’aviation civile (CSAC) et du Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET), « le maillage aéroportuaire français est le produit de l’histoire d’un pays pionnier de l’aviation civile. Après la seconde guerre mondiale, les aéroports ont permis de relier les villes françaises à la capitale en l’absence de moyens terrestres rapides ». Il en découle un maillage exceptionnellement dense, unique en Europe et dans le monde : selon le même rapport, la France compte en effet près de 70 aéroports commerciaux de moins d’un million de passagers par an, contre 38 en Allemagne, 33 au Royaume-Uni, 25 en Espagne et 17 en Italie. Cette multitude de petits aéroports s’accompagne d’une très forte concentration du trafic aérien. En 2018, les 17 principales plateformes (dont Paris) représentaient à elles seules 95,5 % du nombre de passagers transportés, les 4,5 % restant se répartissant entre les 69 aéroports de moins d’un million de passagers. D’autres régions disposent également d’un nombre important de plateformes : 10 aéroports en Nouvelle-Aquitaine ; neuf en Occitanie et en Auvergne-Rhône-Alpes.
jp a commenté :
26 février 2020 - 12 h 37 min
il suffit de désengorger nantes qui est à saturation,et mettre des lignes sur LRT et Quimper.
Je serais curieux de savoir combien de PAX bretagne sud vont sur Nantes à defaut de leurs propres aeroports.
Pour moi ca me parâit logique mais je me trompe peut être
François a commenté :
26 février 2020 - 13 h 57 min
En effet, j’habite près de Quimper et suis souvent obligé d’aller jusqu’à Nantes (en voiture car aucun moyen de transport en commun efficace n’existe) pour un voyage aérien international.
Brest serait moins loin mais avec seulement 3 vols par jour vers Roissy-CDG cela nécessite parfois plusieurs heures d’attente pour la correspondance .
Les millions dépensés en subventions seraient bien plus utiles s’ils étaient utilisés pour créer des dessertes ferroviaires régionales vers les aéroports de Nantes ou Brest..
Johan a commenté :
26 février 2020 - 14 h 16 min
“Il suffit de désengorger”
“mettre des lignes”
Croyez-vous que c’est aussi simple ? Déjà, aucun politique n’a le pouvoir de répartir le trafic. Aucun. Le choix reviennent aux compagnies aériennes.
L’offre se dirige là où se situe la demande et dans l’Ouest, qu’on le veuille ou non, la région nantaise domine. C’est la seule métropole qui a le poids critique pour remplir un Airbus sur Porto, Rome, Copenhague ou Tel Aviv, où vont se retrouver des pax en provenance de toute la zone de chalandise. C’est comme ça qu’une base easyJet, une base Transavia et une Volotea peuvent vivre simultanément à Nantes Atlantique et prospérer, en offrant une connectivité de qualité à l’Ouest français et des tarifs abordables.
Tentez de saupoudrez l’offre sur 10 aéroports sur 300km, et rien ne fonctionnera.
Bertlondon a commenté :
27 février 2020 - 23 h 08 min
Johan, vous avez complètement raison. C’est si rare de lire un commentaire éclairé sur le sujet! Edouard Philippe a avancé comme “solution” à l’abandon de NDDL “une meilleure répartition du trafic aérien dans l’Ouest”… C’est en fait une vaste escroquerie. Le gouvernement ne fait rien et ne propose rien à ce sujet, que peut-il faire d’ailleurs face aux choix des compagnies aériennes ? Pour moi, la structure qui a un rôle clé à jouer dans ce domaine, c’est l’aéroport de Nantes. C’est dans son intérêt (et dans l’intérêt des passagers) de commencer à faire le tri dans les lignes et les compagnies et se libérer ainsi des slots pour accueillir plus de trafic des majors (Turkish, Lufthansa, Swiss et autres) ou de Easyjet. Lorient et Angers ont besoin de trafic, pourquoi ne pas inciter certaines compagnies à y délocaliser des vols vacances ? Je ne parle pas ici des bases qui resteront sur Nantes mais il y a plein de compagnies qui ne proposent qu’une destination soleil au départ de Nantes, et qui drainent un trafic de tout l’Ouest. Ca ne changerait pas la vie de ces passagers de décoller d’une autre grande ville si celle-ci est accessible. Cela peut se faire progressivement et Angers par exemple a déjà fait part de son intérêt. Pour moi l’aéroport de NTE doit nouer des partenariats avec 1 ou 2 de ses voisins.
A Angers... a commenté :
28 février 2020 - 11 h 13 min
A Angers, aujourd’hui, il n’y a rien.
Cet infrastructure est pourtant joignable en moins de 1 heure/1h30 par autoroute et/ou voies express ( gratuites) depuis Rennes, Angers, Nantes, Le Mans, Tours, Poitiers….
Clément Lazzerini a commenté :
26 février 2020 - 20 h 44 min
Moi je me dis quand même : Ile de France, 12 millions d’habitants d’habitants, 2 aéroports (allez 3, je vous accorde Beauvais). Bretagne, 3 millions d’habitants, 8 aéroports, à partir de ce moment je considère qu’il y a un problème…
Général Tagada a commenté :
27 février 2020 - 8 h 01 min
Moi je me dis quand même que les Parigo-jacobins devraient remballer leur morgue et apprendre à penser.
Déjà, il n’y a pas que trois aéroports en Ile-de-France en comptant Beauvais… Ensuite, l’Ile de France c’est ridiculement petit en superficie, la population y est très dense, et les deux principaux aéroports sont de dimensions incomparables avec celles d’un aéroport régional.
En outre, les aéroports franciliens sont des hubs de réseau. Un hub de réseau qui n’est pas alimenté par des liaisons régionales (qui peuvent être aériennes ou ferroviaires, selon les distances et les infrastructures), ça ne sert à rien.
Clément Lazzerini a commenté :
27 février 2020 - 15 h 06 min
Ok Général Tagada, donc si je suis ton raisonnement, la Bretagne devrait avoir 6 aéroport MAXIMUM (Île de France : 2 aéroport COMMERCIAUX pour 12000 km², donc Bretagne : 30000 km², 6 aéroport MAXIMUM, et c’est dans l’hypothèse qu’il faut avoir la même densité d’aéroport qu’en Ile de France, ce qui n’est évidemment pas le cas).
Général Tagada a commenté :
27 février 2020 - 16 h 38 min
Je n’ai jamais écrit que tous les aéroports bretons étaient viables ou que leur nombre était adéquat. J’ai seulement relevé le caractère tronqué de votre comparaison initiale, ainsi que les erreurs factuelles (vous avez ignoré l’existence de l’aéroport du Bourget, par exemple) qui rendaient votre conclusion irrecevable.
Il y a deux aéroports majeurs en région administratives Bretagne: Brest (n°1 avec largement plus d’un million de passagers par an et une forte croissance) et Rennes.
La configuration géographique, la répartition de la population et le déficit du réseau ferroviaire justifient aussi largement l’existence d’un aéroport (unique) desservant les agglomérations de Lorient et Quimper. Idéalement, cet aéroport devrait être situé à l’ouest de la cité morbihanaise et être connecté efficacement aux deux villes par une liaison ferroviaire rapide, comme suggéré dans d’autres commentaires. Le Finistère sud et l’ouest du Morbihan sont des secteurs fortement peuplés. La liaison ferroviaire entre Brest et Quimper est d’une extrême lenteur, et Nantes est très loin de Lorient.
En revanche, les Côtes d’Armor sont plutôt bien connectées à Brest (pour la partie occidentale) et à Rennes, pour la partie orientale). Donc, ce département pourrait éventuellement se passer d’un aéroport, à condition de renforcer la qualité et la fréquence des liaisons ferroviaires sur la ligne Rennes-Brest.
Donc, trois aéroports en Bretagne sont un minimum.
Anna corette a commenté :
26 février 2020 - 13 h 31 min
C’est la faute au système électoral.
Les gus promettaient du train au début du 20e, puis des routes, des TGV, puis des avions..
Le strapontin à la Chambre coûte cher aux ânes qui gobent en les payant de leurs impôts les promesses électoralistes.
Il faudrait fermer tout ça.
@ JP
Le ? CoronaX va désengorger Nantes et pas mal de ces structures..
Le train fait bien l’affaire, et a bcp réduit distances et temps de parcours ces vingt dernières années.
Halte à la course démentielle du sur-développement et du gâchis.
Sema Kaya a commenté :
26 février 2020 - 16 h 39 min
Quelle ignorance et quel dogmatisme !
Non, le train ne fait pas l’affaire pour aller de l’ouest ou du centre de la Bretagne jusqu’à Nantes.
Il n’existe aucune ligne de train à grande vitesse à l’ouest de Nantes et Rennes.
L’aéroport de Brest-Bretagne est indispensable au réseau breton et il a encore un gros potentiel de développement.
En revanche, il pourrait être judicieux de faire un choix entre Quimper et Lorient, à condition d’améliorer l’accessibilité de l’aéroport retenu.
Quant à l’agglomération rennaise, c’est la grande banlieue de Paris, les Rennais peuvent facilement accéder aux aéroports parisiens en TGV… ou aller à Brest ou à Nantes.
Les aéroports bretons non cités ici n’ont aucune utilité.
Alan Each a commenté :
26 février 2020 - 13 h 43 min
Lorient est avant tout une base aéronavale sur laquelle les avions civiles sont tolérés. Quimper est une toute petite ville qui doit son statut de préfecture du Finistère au fait que Brest était déjà préfecture maritime. Mais n’a certainement pas le marché pour. L’agglomération nantaise accueille 10000 nouveaux habitants par an, sans parler de la côte. “Il suffit de” mais les compagnies aériennes sont privées et vont là où il y a des passagers à prendre… Notre-Dame des landes avait aussi pour but de centraliser le trafic. Si on répartissait le trafic sur plusieurs aéroports, ce seraient des plus petits avions plus nombreux donc plus de pollution dans un ciel plus encombré.
FLYB a commenté :
26 février 2020 - 13 h 54 min
Et oui !
Quimper est une hérésie : 3 millions d’aide public par an pendant 5 ans pour à peine 75000 passagers et avec Brest et Lorient dans un rayon d’une heure (+ 3 gares TGV toujours dans un rayon d’une heure). Soit 40€ de subvention par passager ! Sans compter les retards ou annulations fréquentes comme l’aéroport est ILS CAT I.
Mais bon, vous voyez, faut faire plaisir aux copains et puis ça arrange bien la députée locale pour aller à l’AN.
poseidon a commenté :
26 février 2020 - 15 h 46 min
la France compte en effet près de 70 aéroports commerciaux de moins d’un million de passagers par an, contre 38 en Allemagne, 33 au Royaume-Uni, 25 en Espagne et 17 en Italie.
bref y en a 35 de trop.
et en bretagne (Lannion, Lorient, Quimper) sont en trop..
et la logique c’était de construire notre dame et fermer rennes et nantes..
car ya le tgv!
c’est pareil en occitanie.. avec bordeaux toulouse montpellier çà suffit..
carcassonne béziers etc vivottent..sur le dos du contribuable.
un aéroport à 2 h de voiture suffit..
alors évidemment c’est le contibuable qui casque..
100 euros par billet..
alors que la logique c’est le passager qui devrait payer son transfert
2 h de route c’est quoi maxi 35 balles de go et d’autoroute..
Bordeaux a commenté :
26 février 2020 - 16 h 13 min
Pour votre info, Bordeaux est en nouvelle Aquitaine et non en occitanie.
Ça commence bien….
BENMOP a commenté :
26 février 2020 - 16 h 53 min
Tout à fait! Voila des années qu’ on le dit mais que rien ne se passe. La décentralisation, qui a quelques vertus, a engendré des petits barons locaux qui veulent tous avoir leur propre tour Eiffel et leurs électeurs applaudissent. Je pense que l’une des pires aberrations est la série Béziers-Montpellier-Nîmes-Avignon. Cherchez l’erreur…
Général Tagada a commenté :
27 février 2020 - 7 h 49 min
Non, Lorient et Quimper ne sont pas de trop.
En revanche, il aurait été judicieux d’avoir un aéroport commun à ces deux agglomérations, situé entre les deux et correctement desservi par une liaison ferroviaire rapide.
Les gens qui prennent l’avion ne sont pas tenus d’avoir une voiture ou de devoir la stationner sur un parking d’aéroport archi-coûteux et anti-écologique durant leur séjour à l’extérieur…
Jef85 a commenté :
26 février 2020 - 16 h 16 min
Je ferais un don le hour il n y aura plus 4 pop up et les ohotos recouvertes de pub et 15 pub avant les commentaires il est hors de question de payer pour une telle daube pareille
Rendez lee site payant avec un abonnement raisonnable mais sans pub et avec des infos un peu plus qualitatives
La cour des comptes? a commenté :
26 février 2020 - 16 h 55 min
On s’en tape!
Un ramassis de gens qui passent toute l’année à étudier à nos frais tout un tas de trucs en tout genre, dans l’unique objectif de faire un rapport qui ne sert à rien car tout juste “attirant l’attention sur”… sans jamais etre contraignant à rien, et donc, sans jamais être suivi d’effets, dont tout le monde se fiche , passé l’émoi des premières heures suivant sa sortie, avant d’en faire un classement horizontal au fond d’un tiroir…Bref: un machin inutile !
Mais... a commenté :
26 février 2020 - 17 h 31 min
Ah tient un rare usager de Lannion ?
Tout à fait d'accord. a commenté :
27 février 2020 - 8 h 45 min
Si les dissertations successives au fil des années de la Cour des Comptes avaient jamais eu un effet positif, cela se saurait, depuis le temps…
Mais non: rien!
Je crois que cet organisme n’est qu’un fromage pour y nommer des copains ou des adversaires politiques dont on veut se débarrasser et réduire au silence quelques années durant…silence largement rémunéré par ailleurs….et ça, ça marche: on n’a que très rarement vu pressenti à la nomination faire savoir qu’il n’était pas intéressé!
Bref, une planque!
Bertlondon a commenté :
27 février 2020 - 22 h 12 min
rien de positif, vraiment ? Détrompez-vous! Les rapports de la CdC sont repris dans tous les médias et permettent de lancer le débat. Certes en France beaucoup aimeraient la faire taire cette cour car elle rappelle souvent des vérités bien gênantes que les exécutifs auraient préféré voir enfouies… Alors quand ça gêne on tire sur l’institution… au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes ! Vous croyez que ça n’intéresse pas les électeurs bretons de savoir que leurs collectivités claquent 100 € /passager /vol pour maintenir l’aérodrome de Lannion ? C’est une telle aberration qu’il n’y a qu’en France qu’on peut encore accepter cela. Ne vous étonnez pas ensuite que nous soyons champions du monde de la dépense publique. Et avec une dette qui a atteint les 100% du PIB, c’est un magnifique destin qui attend nos enfants !
Mais... a commenté :
26 février 2020 - 17 h 28 min
La solution est simple on coupe les OSP et ferme les aéroports avec aucune ligne.
Lannion, Quimper Lorient et Dinard c’est ridicule.
Pourquoi pas des aéroports à Valenciennes, Cambrai et Maubeuge avec des OSP pour Paris-Orly ?
Anna corette a commenté :
26 février 2020 - 21 h 04 min
Bien d’accord avec vous !
Les OSP sont anachroniques, ne servent que les copains.
Stopper ce gâchis est une nécessité !
ARNAUD a commenté :
26 février 2020 - 17 h 56 min
On a un problème identique en Occitanie où deux aéroports secondaires Nîmes et Béziers continuent à être sous perfusion financière alors qu’il ne sont respectivement qu’à 45 et 60 kilomètres de Montpellier où l’aéroport offrira cet été 45 destinations en Europe et sur le bassin méditerranéen. La fusion de Montpellier et de Nîmes, style Mulhouse-Bâle, permettrait des économies à Nîmes et donnerait à la ville une extraordinaire visibilité internationale.
LYS a commenté :
26 février 2020 - 20 h 32 min
Ah, les fusions… En France, on sait en parler, mais de là à passer à l’action… Mais vous avez raison, @ARNAUD. Montpellier-Languedoc pourrait très bien centraliser le trafic, et les autres aéroports pourraient reconvertir leurs immenses surfaces en sites industriels, commerciaux, touristiques… ou même en habitats et en espaces boisés ! Qui pourra s’en plaindre, en fin de compte ? Les voyageurs aériens devront peut-être se faire à l’idée que désormais prendre l’avion nécessite un pré-acheminement en voiture (ou en train, mais ça c’est une autre histoire) d’une ou deux heures…
Il est vraiment dommage que la Cour des comptes ne dispose pas d’un droit d’injonction réel, quoi qu’en dise un intervenant un peu plus haut, avec contraintes et vérifications. Trop de gaspillages, de gabegies (la fusion des régions qui n’a pas entraîné la fusion des bâtiments et services régionaux…), trop de “faits du prince” qui ne servent qu’à flatter l’orgueil de certains élus. Même si les ambitions de certains de ces élus servent souvent les citoyens, il reste encore trop, dans notre pays, de décideurs (mais pas payeurs) à la vision rétrécie qui empêchent de trancher de manière logique et raisonnée à l’échelle d’une région ou d’un département.Et avec les économies réalisées, on pourrait se pencher (même si les sommes en jeu ne sont pas forcément les mêmes, mais bon…) sur les secteurs de notre pays qui demandent plus de financements (santé, dépendance, handicap, éducation…).
Je ne suis pas partisan de ce mouvement suédois qui consiste à avoir honte de prendre l’avion, je ne suis pas un coupeur de têtes d’élus, je ne suis pas un partisan du tout-train ou du tout-autoroute…
J’apprécie que ce pays ait pu en cinquante ans se constituer un bon réseau de transport, mais comme évoqué dans l’article, nous ne sommes plus dans les années 50 !
Et puis, il faut l’admettre : les trente glorieuses, c’est fini, l’argent à gogo, c’est fini, la croissance régulière, c’est fini, la gestion approximative “à la louche”, c’est fini.
D’autres pays, plus rigoureux que nous, plus attentifs aux dérapages, moins soucieux des égos locaux, plus rationnels, réussissent néanmoins à offrir à leurs habitants un très bon niveau de services. Chacun saura se faire sa liste personnelle…
Bertlondon a commenté :
27 février 2020 - 22 h 18 min
@Lys 100% d’accord avec vous. Il est regrettable que la CdC n’ait pas un pouvoir de saisie du parquet ou même directement de sanction. Cette cour est comme un gage de démocratie donné par la France mais c’est un leurre. Dans bien d’autres pays les gabegies dénoncées à longueur d’année par la CdC auraient donné lieu à des condamnations, mais pas en France. En France on préfère ne parler que d’écologie, c’est le nouveau credo, mais pas de dépense publique. Pourtant dès que les taux d’intérêts remontent, c’est une bombe qui va exploser au visage de tous les Français…
Ret a commenté :
26 février 2020 - 18 h 38 min
J’habite dans une ville de 30000 habitants moi aussi je veux ma liaison avec Paris payé par l’état !
Plus sérieusement est ce que ces petits aéroports ne seraient pas plus rentables s’ils n’étaient utilisés que pour du commercial non régulier ou “” dédiés “” à une entreprise (exemple : Morlaix ou St Nazaire)
daisy a commenté :
27 février 2020 - 8 h 06 min
on voudrait que les aéroports soient a notre porte
on râle pour faire du train ou de la voiture^pour aller à un aéroport,on se sent alors tellement frustré
pauvres de nous
alors on paie nos impôts pour tous les aéroports inutiles et les rapports iront vite aux oubliettes
A321neoLR a commenté :
27 février 2020 - 9 h 43 min
Constat malheureusement très proche de la vérité… Choisir entre Lorient et Quimper serait déjà un choix raisonnable. Et c’est à mon sens, LORIENT qui l’emporte : Coûts partagés avec la base militaire, activité portuaire, industrielle et pétrolière propice à la clientèle business. Et c’est environ à mi-chemin entre NANTES et BREST. D’autant qu’il est à l’ouest de Lorient, donc plutôt proche de Quimper (qui du coup aurait le choix entre Brest et Lorient !). Par contre, comme cité plus haute, il est grand temps d’investir à Lorient ! Même pas de desserte en bus, mais parking hors de prix !… j’ai cru rêver. Et la ligne SNCF passe à environ 1 à 2 km. Donc dans un premier temps, une halte SNCF TER serait une bonne idée, positionnée sur le trajet d’une navette en bus GARE-Centre Ville-Aéroport ne me semble pas impossible à réaliser. Encore faut-il le vouloir !
Bertlondon a commenté :
27 février 2020 - 22 h 31 min
D’accord avec vous sur le choix de Lorient. Choix logique sur les plans géographique et financier. Et cette zone est fortement peuplée et dynamique. Quimper n’a aucune raison d’être, le maintien d’une ligne vers ORY financée par le contribuable est une aberration économique, tout comme Lannion, alors que cet argent mieux dépensé serait plus utile à la population pour financer des navettes régulières en car vers BREST et NANTES qui disposent d’une offre intéressante. Par contre, sur la ligne SNCF, je crois qu’il faut être réaliste. Même si vous investissez dans une halte, ce sera de l’argent jeté par les fenêtres si vous n’avez pas ou trop peu de trains ! Tout le monde ne peut pas rentabiliser une gare d’aéroport comme à Roissy ou à Lyon. Même à Nantes où la voie ferrée s’arrête au pied de l’aérogare, avec 7M pax les études ne semblent pas trancher nettement en faveur d’une solution en train pour desservir N-A, alors imaginez Lorient…
comet4 a commenté :
27 février 2020 - 11 h 49 min
Tout cela est un héritage de Pompidou , à son époque on voulait un aéroport relié à Paris tout les 200 km , on encourageait la création de compagnies appelées à cette époque de “3ème niveau” et on construisait les avions pour ça : Nord 262 & Corvette .
L’arrivée du TGV a annulé cette vision mais les OSP ont continué dès lors qu’une prefecture se situe à plus de 3 heures de train de Paris.
Le vrai problème aujourd’hui est que les aéroports régionaux importants tels que Nantes ou Rennes ne sont pas reliées par le train aux villes de la région car il n’y a jamais eu de politique affirmée de desserte aéroportuaire par le train comme cela se fait en Suisse et en Allemagne .
Bertlondon a commenté :
27 février 2020 - 22 h 49 min
Pour la desserte des aéroports, le train n’est intéressant que s’il permet une fréquence importante qui permet au passager de ne pas poireauter pendant des heures (par exemple un train toutes les heures est idéal). Ça n’est possible que dans les régions urbaines fortement peuplées. Exemple les RER en IDF, la desserte de Shiphol en Hollande, ou dans nos régions l’axe Nantes-St Nazaire très bien desservi en train. Mais le Quimper-Lorient-Vannes-Nantes… 2 trains/jour (?) il en faut de la patience pour les usagers… Les passagers veulent de la flexibilité, et pour moi la vraie solution ce sont les navettes car/minibus qui vont se développer. Vous pouvez organiser des navettes régulières Quimper/aéroport de Brest plusieurs fois /jour et ça rendrait un vrai service à la population, tout comme des navettes fréquentes et régulières des principales villes de l’Ouest vers Nantes Atlantique
CecildeMille a commenté :
27 février 2020 - 12 h 52 min
A quand une enquête sur le bilan financier et le niveau de subventions publiques de tous les aéroports en Région ? Sait-on par exemple que la France a beaucoup plus d’aéroports que l’Allemagne ? Et que l’immense majorité, comme en Bretagne, n’équilibre ses comptes que par une injection massive d’argent public déversé par les collectivités territoriales (les low costs sauvent la mise à un petit nombre d’entre eux). Que voulez-vous ? Un aéroport, pour un élu, ça fait moderne, “international”, ça flatte l’ego. Et en toute mauvaise foi on parle de désenclaver le territoire quand ces structures sont sous-employées. Bref, un gaspillage chronique d’argent public.
Bertlondon a commenté :
27 février 2020 - 22 h 53 min
Oui mais là il ne faut pas confondre la situation économique de ces petits aéroports (Quimper, Lannion, Dinard…) qui fonctionnent à coups de subventions publiques, avec les vaches à lait que sont Nantes, Brest et Rennes.