Le trafic aérien devrait revenir à la normale ce lundi dans les huit aéroports des îles Canaries, où deux jours de tempête de sable ont entrainé l’annulation ou le déroutement de centaines de vols.
Seul l’aéroport de Ténériffe Sud restait fermé le 23 février 2020 au soir selon le gestionnaire AENA, les autres plateformes de l’archipel ayant rouvert leurs pistes après deux jours de perturbations casées par la tempête de sable Calima venue du Maroc. 822 vols ont été affectés pendant la seule journée de samedi, bloquant sur place des dizaines de milliers de passagers des low cost Vueling, Volotea, Ryanair, easyJet, TUI, Transavia, Jet2, Eurowings ou Norwegian et des compagnies aériennes Binter, Iberia, Air Europa, Edelweiss, SAS Scandinavian ou Finnair par exemple.
Se cancelan el resto de vuelos en el día de hoy. Se regularizan los vuelos y reubicamos a aquellos pasajeros que lo necesiten. Lamentamos los inconvenientes ocasionados por las causas meteorológicas . Puede efectuar sus solicitudes de cambios o reembolso en su punto de venta. pic.twitter.com/Gjc4Kz4rZW
— Binter (@BinterCanarias) February 23, 2020
Après une accalmie hier matin, tous les aéroports de l’archipel ont de nouveau fermé leurs portes face à la violence des vents et au manque de visibilité. Les aéroports de Faro, Lisbonne, Malaga ou Agadir entre autres ont accueilli la plupart des avions déroutés, Las Palmas-Gran Canaria souffrant du plus grand nombre d’annulations de vols durant le weekend. Hier soir, AENA comptait 360 vols annulés pour la journée.
Día muy complicado en #Canarias. El sábado es el día de la semana que mayor carga de tráfico tenemos. Por eso, los vuelos desviados suponen una sobrecarga extra en una situación ya de por sí compleja. También complicado para pasajeros, aerolíneas y aeropuertos. #Trabajoenequipo pic.twitter.com/Tz2NGVuKTe
— 😉Controladores Aéreos 🇪🇸 (@controladores) February 22, 2020
Buen trabajo @controladores hoy en #aeropuertos #Canarios @AeropuertoGC con #Calima y viento, y en un día de mayor tráfico aéreo. @Fjlopezm @Alternate747 @J_Morillas @AstroAventura pic.twitter.com/TwUbC3iRYC
— Juan Carlos Hdez PLY (@JuanCarlosHSosa) February 22, 2020
GVA1112 a commenté :
24 février 2020 - 9 h 25 min
La photo satellite est géniale pour comprendre ce phénomène…
Majortom a commenté :
24 février 2020 - 9 h 56 min
Oui, 1 image vaut mieux que de longs discours..
J’étais récemment aux Antilles, et le ciel était voilé par les particules de sable qui avaient traversé l’océan, ce qui avait même déclenché une alerte par les autorités sur la qualité de l’air !
T-LFSP1 a commenté :
24 février 2020 - 10 h 27 min
Bonjour, effectivement, la photo suffit pour expliquer le phénomène. Même si ici on n’est pas concerné par l’intensité du phénomènes aux Canaries, il n’est reste pas moins vrai que parfois, des forts courant de sud amène du sable ici. On peut s’en rendre compte à toute saison avec des voitures très sales après la pluie ou alors de la neige d’un blanc “délavé”. Quant à la traversée de l’Atlantique comme le précise Majortom, ce serait intéressant de savoir à quelle altitude est véhiculée cette poussière de sable. Au 19ème siècle on raconte qu’il y a une une mini période glacière provoquée par un assombrissement du ciel qui a duré plusieurs semaines ici en Europe, cela provenait des fumées d’un volcan en Indonésie, j’ai oublié le nom. On pense que le nuage a fait le tour de la terre. Il y aurait eu des graves problèmes au niveau des récoltes qui auraient été pratiquement inexistantes. S’il y avait eu des avions à cette époque-là…
Grinch' a commenté :
24 février 2020 - 11 h 54 min
@ T-LFSP1. Vous parlez sans doute de l’éruption du Tambora en 1815, qui a effectivement causé de grandes perturbations météorologiques (et agricoles…) en 1816, surnommée “l’année sans été”.
Il y a toutefois une grande différence entre le phénomène des advections de sable, comme là aux Canaries ou comme cela arrive parfois en Europe ou aux Antilles (cf. le post de Majortom) avec une intensité moindre : l’altitude à laquelle ces poussières voyagent.
– Pour le sable, c’est dans la troposphère en dessous de 10 km d’altitude, le plus souvent même dans les 3 ou 4 premiers kilomètres seulement. Ces sables retombent en quelques jours sur terre, notamment par lessivage par les pluies.
– Pour les poussières volcaniques émises dans les grosses éruptions (Tambora, Krakatoa ou plus récemment Pinatubo), le panache de cendre est éjecté dans la stratosphère, au dessus de 12 à 14 km, et ces poussières peuvent alors demeurer de nombreux mois à ces altitudes, notamment du fait de l’absence de pluie.
Je pense que si il y avait eu des avions en 1815, les perturbations à cause du nuage du Tambora auraient été moindres qu’il y a quelques années avec l’Eyjafjöll en Islande, dont le panache était demeuré dans les premiers km de l’atmosphère.
T-LFSP1 a commenté :
24 février 2020 - 16 h 51 min
Grinch’- Bonjour. Grand merci pour votre long et précieux message qui répond en tous points aux questions posées. Cordialement.
Wrangel a commenté :
26 février 2020 - 14 h 29 min
Bonjour à tous
Le sable saharien peut même atteindre la Russie, voyez la neige à Krasnaïa Poliana (Caucase – Russie) – vendredi 23 mars 2018 : http://www.meteo-paris.com/actualites/fortes-chaleurs-et-tempete-de-sable-sur-l-est-de-la-mediterranee-24-mars-2018.html