All Nippon Airways très prudente sur ses prévisions annuelles en raison du coronavirus

All Nippon Airways (ANA) maintient ses prévisions de l’exercice fiscale 2019/2020, estimant qu’il lui est encore impossible d’évaluer précisément les conséquences du nouveau coronavirus sur les trois derniers mois de l’année fiscale (janvier 2019 à mars 2020).

Toutefois, ANA s’attend à ce que la demande au départ du Japon vers la Chine en février chute de l’ordre de 40% sur un an et de 50% en sens inverse, rapporte l’agence Bloomberg. la compagnie aérienne japonaise n’a pas encore décidé ce qu’elle ferait pour ajuster son offre sur les autres lignes sino-japonaises que celles, déjà suspendues, reliant le Japon à Wuhan, épicentre du virus potentiellement mortel.

Depuis le début de l’exercice 2019/2020, ANA a déjà souffert de l’impact de la guerre commerciale sino-américaine sur le transport de marchandises et de faiblesses sur les lignes internationales. Elle a aussi pâtit de la baisse du tourisme sud-coréen au Japon, du fait des tensions bilatérales liées à des contentieux historiques entre les deux pays.

Au terme des mois d’avril à décembre 2019, le résultat net d’ANA a chuté de 19% sur un an à 86,4 milliards de yens (716 millions d’euros). Le groupe aérien, qui comprend ANA et aussi des compagnies à bas coût comme Peach Aviation, a dégagé dans le même temps un bénéfice d’exploitation en baisse de 24% à 119,6 milliards de yens. Son chiffre d’affaires a pourtant grimpé de 0,9% à 1.582,17 milliards de yens (13,20 milliards d’euros) grâce à la demande intérieure qui a compensé la faiblesse des lignes internationales. En neuf mois, environ 7,73 millions de voyageurs ont emprunté des vols ANA entre le Japon et l’étranger (+1,7% sur un an) et 34,7 millions (+2,9%) ont choisi ANA pour des trajets domestiques.

Quant aux revenus de fret, ils ont chuté de 21% sur les liaisons internationales et de 8% au Japon. Pour l’ensemble de l’exercice 2019/2020, ANA anticipe toujours un repli de 15% de son bénéfice net sur un an, à 94 milliards de yens (720 millions d’euros).

©ANA