Airbus a décidé de créer de nouvelles capacités de production d’A321 sur son site de Toulouse, dans l’usine Jean-Luc Lagardère où sont actuellement produits les derniers A380.
Jusque là uniquement assemblés à Hambourg pour ce qui est de l’Europe, les plus grands des monocouloirs du constructeur européen vont aussi voir le jour dans son site historique de Toulouse – comme évoqué en aout dernier. « Dans le cadre de sa stratégie visant à maintenir son système de production global à la pointe de la technologie et à accroître la capacité et la flexibilité industrielles » selon son communiqué, Airbus a décidé d’y ouvrir d’ici la mi-2022 une FAL A321. Les nouvelles installations offriront « plus de flexibilité pour la production de l’A321 tout en maintenant constante la capacité industrielle globale de monocouloirs à Toulouse» , précise le groupe qui ne devrait alors plus produire que des A321neo. Toulouse a été sélectionnée « pour plusieurs raisons telles que la compétitivité globale, le délai de mise sur le marché, le coût d’investissement, la surface disponible et les ressources ».
La décision a été communiquée aux partenaires sociaux d’Airbus, et les négociations vont débuter ; la nouvelle FAL devrait entrainer la création d’entre 500 et 600 nouveaux emplois selon La Tribune, selon qui le rythme de production des A320 pourrait passer de 16 à 20 par mois, en plus des dix A321 assemblés sur la nouvelle FAL. L’annonce survient trois mois après l’inauguration à Hambourg d’une chaîne d’assemblage fortement automatisés pour les structures de fuselage de la famille A320, et en particulier les A321neo LR. Actuellement, la seule chaîne d’assemblage final européenne pour les A321 se trouve sur le site allemand d’Airbus ; le monocouloir est également assemblé et livré depuis Mobile en Alabama, où la cadence va passer de 6 à 7 monocouloirs par mois.
« Nous bénéficions d’une demande sans précédent pour notre famille A320neo et en particulier pour ses dérivés A321 Long Range (LR) et Xtra Long Range (XLR) », a déclaré Michael Schoellhorn, directeur des opérations d’Airbus. « Afin d’optimiser le flux industriel, nous avons décidé d’augmenter notre capacité de production et de flexibilité globale pour l’A321 ainsi que d’établir une chaîne de montage final de nouvelle génération à Toulouse ». A la fin décembre 2019, les A321neo tous modèles confondus avaient accumulé 3255 commandes (290 livrés) contre 1791 pour les A321ceo (dont 1753 livrés).
La famille A320neo est celle de monocouloirs la plus vendue au monde, avec plus de 7100 appareils vendus à plus de 110 clients. Au sein de cette famille, l’A321XLR est « la dernière étape évolutive qui répond aux besoins du marché pour encore plus d’autonomie et de charge utile, créant ainsi plus de valeur pour les compagnies aériennes ». À partir de 2023, il offrira un rayon d’action sans précédent allant jusqu’à 4700 nm, et une consommation de carburant de 30% inférieure par siège par rapport aux avions concurrents de la génération précédente selon Airbus. Pour les passagers, la nouvelle cabine Airspace de l’A321XLR offrira « la meilleure expérience de voyage, tout en offrant des sièges dans toutes les classes avec le même confort élevé que sur un gros-porteur long-courrier, et les faibles coûts d’un avion monocouloir ».
poseidon a commenté :
22 janvier 2020 - 9 h 37 min
trés bonne nouvelle; usine qui sera ouverte en 2022; 500 emplois à airbus..
donc bien 5000 emplois de plus avec les sous traitants.d’ici 2025.
on peut penser que boeing va perdre la moitié de ses futures commandes de 737 max.
au profit du 320 néo.
bergeron a commenté :
22 janvier 2020 - 10 h 39 min
Faut peut-être pas aller trop vite avec les difficultés de Boeing, il serait surprenant que cette compagnie ne réagisse pas, et violemment si l’occasion le permet.
GVA1112 a commenté :
22 janvier 2020 - 12 h 13 min
Boeing a énormément de ressources mais ne va pas s’endetter encore plus pour agir violemment !!
Il est certain qu’ils vont réagir, mais avec subtilité pour ne pas entériner définitivement, l’image de grands culottés !!
Il vont faire profils bas pendant quelques années pour sauver le reste de cette magnifique industrie.
Bencello a commenté :
22 janvier 2020 - 12 h 27 min
Quel beau rééquilibrage intra-groupe au profit de Toulouse, à contre-courant des longues années passées pro-Hambourg.
La vraie surprise vient de la modernisation des 2 FAL d’A320 qui étaient plus que vieillissantes..
Hambourg et ses retards récurrents ne pouvait plus contester ce choix.
Airbus réussit le challenge de transformer un échec (A380) en une opportunité (A321).
Boeing a réussit le challenge de transformer un succès (737NG) en un échec (737MAX)
GVA1112 a commenté :
22 janvier 2020 - 13 h 31 min
Airbus Toulouse a beaucoup d’activités au cœur du groupe Airbus .. sans compter l’ATR et sans oublier les FAL d’A320..
Je vois plus comme une solution avantageuse à tous les niveaux (disponibilité, places, bâtiments et surtout personnel). Cela permettra de suspendre provisoirement une FAL A320 pour une remise à niveau de ses installations. Ces FAL sont les plus anciennes du groupe !!
A voir l’espace disponible à Hambourg, il y a beaucoup de restrictions pour agrandir le site allemand. Et cela aurait nécessité de construire une nouvelle halle.
Souvenez vous lors du projet d’allongement de la piste, le nombre d’oppositions que cela avaient déclenché ??
BEQUIE a commenté :
22 janvier 2020 - 17 h 06 min
Bonjour,avec cette nouvelle opportunité Toulouse va devenir la Capitale Européenne de l’aviation avec Airbus industries et ses sous traitants qui favoris le développement industriel de notre Région et de notre Métropole en passe de devenir la 3 ème de France Vive notre belle ville vive le Stade il faudrait un Sponsoring d’un groupe sous traitant pour investir et racheter notre Club de Football ATR ARBUS EADS si ça existe encore ou Ariane Espace serait un beau et bon support .Viva Tolosa .
Airbid a commenté :
22 janvier 2020 - 18 h 09 min
Tls est la capitale Europeene de l’aéronautique depuis longtemps . Quand le succès de l’A320 à ete établi, il a fallu consentir à l’Allemagne la FAL de l’A321 qui en réclamait une à cor et à cri. Mais l’espace disponible de Hambourg est très limité. Rien à voir avec TLS qui occupe 700 ha , des lignes de bus pour le parcourir, 30 000 salariés, 11 restaurants …une ville dans la ville. Sans parler du siège général , de la matière grise et des centres décisionnaires. Une FAL de plus ne va pas changer grand chose.