L’aéroport de Caen-Carpiquet a accueilli l’année dernière 304.769 passagers, un trafic en augmentation de 11,23% par rapport à 2018, marquant la troisième année consécutive de croissance.
Toutes les compagnies ariennes présentes ont vu leur trafic progresser dans l’aéroport normand, propriété de la Communauté urbaine Caen la mer, exploitée par la SAS Aéroport Caen Normandie-CCI Caen Normandie : 154.796 passagers transportés par Air France HOP, soit 51% du trafic de l’aéroport, 128.495 passagers pour la low cost Volotea (42% du trafic de l’aéroport), 17.586 passagers transportés par Flybe (6% du trafic) et 3526 passagers transportés « dans le cadre d’autres vols commerciaux » soit 1% du trafic. Ce trafic « est principalement généré par des vols domestiques et réguliers », souligne l’aéroport dans un communiqué.
Cette hausse de trafic « est à croiser avec une donnée essentielle », la diminution de 6,79% des mouvements d’avion : Caen-Carpiquet a vu 194 avions de moins passer par son tarmac. L’augmentation du trafic s’est donc faite « en privilégiant le changement de la capacité des avions », avec une progression de « l’emport moyen » : le gestionnaire cite l’exemple de la route de Lyon (100 sièges 3 fois par jour en lieu et place de 70 sièges) et celui de Toulouse où un avion de 156 places a remplacé celui de 125 places.
Moins d’avions, c’est également moins de C02 : « l’aviation représente environ 2% des émissions mondiales de C02 d’origine humaine. En France, le transport aérien intérieur représente 1,4% des émissions de C02 nationales. À titre de comparaison, le transport routier mondial représente 17% des émissions », rappelle l’aéroport citant l’étude menée par Air France, Airbus, la FNAM, le GIFAS, le groupe ADP et l’UAF (Union des aéroports français).
Qui voyage ? Une clientèle affaires et de plus en plus de familles, enfants et personnes à mobilité réduite (1891), précise l’aéroport de Caen. Vers quelles destinations ? « Possibilité de rejoindre Toulouse ou Marseille en avion plusieurs fois par semaine, c’est un gain de temps, moins d’encombrement routier, l’évitement des aéroports parisiens et c’est aussi moins de C02 ». Et comme chaque année, de nombreux Normands ont opté pour des vacances vers la Corse (Ajaccio, Bastia, Figari et Calvi) : 72.980 passagers « ont privilégié un départ local, sans traverser la France en voiture ».
En 2020, à partir du mois d’avril, Volotea propose 2 vols par semaine les lundis et vendredis à destination de Lyon. Le programme d’été sera semblable à celui de 2019, vers Ajaccio, Bastia, Figari avec renforcement des vols Toulouse et Marseille pour Volotea, et vers Ajaccio, Calvi, Figari et Nice pour Air France HOP. De nouvelles connexions au départ de Londres-Southend (Glasgow, Belfast et Edinburg) seront proposées par Flybe à compter de mai / juin. Enfin, « dans une logique de complémentarité des aéroports normands et afin de privilégier sur la plateforme de Caen les liaisons à vocation économique », la ligne vers Palma de Majorque est transférée vers Deauville.
Les travaux de 2019 au sein de l’aérogare, avec la mise en conformité Schengen aux postes frontaliers, et la création de bureaux pour favoriser l’activité économique des locaux, se poursuivront cette année : réfection des parkings avions, mise aux normes du parvis de l’aérogare mais aussi la création d’un cheminement piéton entre les parkings.
Enfin cette année sera marquée par le renouvellement de la Délégation de Service Public (DSP) relative à la gestion et à l’exploitation de l’aéroport Caen-Carpiquet ; l’actuelle DSP prendra fin le 31 janvier 2021.
ARNAUD a commenté :
8 janvier 2020 - 9 h 52 min
Est-il raisonnable de vouloir développer deux aéroports-Deauville et Caen- dans le même département,le Calvados. Deauville me parait le mieux situé pour desservir la Normandie; il est au coeur du triangle Caen, le Havre, Rouen.
Vol14 a commenté :
8 janvier 2020 - 10 h 31 min
Mieux situé géographiquement certainement pour la Normandie. Mais la zone de chalandise de Deauville à moins de 30 minutes est très faible. Ça restera l’éternel débat politique … mais ce ne sont pas les politiques qui choisissent où s’installent les compagnies aériennes et il est un état de fait les compagnies ont choisies Caen, et les résultats leurs donnent raisons.
Bencello a commenté :
8 janvier 2020 - 11 h 13 min
C’est l’éternel débat qui inclut même les aéroports de Rouen et du Havre.
La région qui finance les 4 aéroports veut clarifier la situation.
L’arrêt des subventions pour Ryanair à DOL a permis de réduire le coût global, mais il va falloir trancher entre un Deauville très loisir et estival et un Caen plus “quotidien” qui draine également les habitants de la Manche.
Bencello a commenté :
8 janvier 2020 - 11 h 06 min
Ne reste plus qu’à rallonger la piste en gérant les différents recours des riverains. C’est pas gagné.
Mica76 a commenté :
8 janvier 2020 - 18 h 35 min
Allonger la piste pourquoi? Ne convient-elle pas déjà aux plus gros appareils de HOP et VOLOTEA pour les vols pratiqués sachant que pour une utilisation ponctuelle, Deauville, à moins de 50 km, dispose déjà d’une piste de 2500 mètres. La dépense me semble assez peu utile.
Micka a commenté :
17 janvier 2020 - 15 h 55 min
On parle bien de la Normandie ?! Le département de la Manche avec sa capitale Cherbourg n’est-il pas un peu loin de votre triangle. Et l’Orne ? Votre triangle a besoin d’un léger agrandissement pour respecter l’équilibre des territoires. Dans cette logique, il est normal de développer Caen-Carpiquet et Deauville-St Gatien
Léo a commenté :
18 janvier 2020 - 11 h 32 min
Il existe un aéroport à Cherbourg.
Avec un vrai grand aéroport unique à Deauville, n’est-il pas envisageable de développer une navette aérienne en correspondance vers Cherbourg Maupertus à chaque arrivée d’avion à Deauville. Cherbourg en serait gagnant par rapport à 1h00 / 1h30 de route pour aller à Carpiquet (pire si on vient de la Hague ou de Flamanville).
Léo a commenté :
18 janvier 2020 - 11 h 37 min
de toute façon avec la nouvelle Aérogare à Deauville et la piste déjà aux normes, le choix sera vite fait dans quelques années. Pour peut que Morin ne soit plus président de région, le successeur aura vite fait de mettre un coup d’arrêt à la gabegie de l’association “aéroports de Normandie” en mettant tout à Deauville. Les compagnies n’attendent que ca, de bénéficier des zones de chalandises communes Le Havre / Caen / Rouen.
Carpiquet est très mal situé lorsqu’on vient de l’Est, avec le passage du périph et son irrégularité. Mieux vaut encore les petites routes de St Gatien, qui moyennant quelques aménagements pourrait être facilement relié à l’autoroute A29.