La Federal Aviation Administration (FAA) aux Etats-Unis a déclassé l’autorité civile de l’aviation malaisienne (CAAM) lundi, estimant qu’elle ne respectait pas les critères de l’OACI en matière de sécurité.
Le déclassement en Catégorie II de la FAA, annoncé le 11 novembre 2019, est justifié par le fait que la CAAM est « déficiente » sur plusieurs aspects de la sécurité : « expertise technique, formation du personnel, suivi de la documentation et procédures d’inspection » sont cités parmi les manquements du gestionnaire du transport aérien en Malaisie. L’audit a été mené en avril dernier, et a été suivi par plusieurs rencontres avec la CAAM en juillet. La FAA souligne que cette sanction ne vise pas les compagnies aériennes mais leur régulateur, comme ce fut le cas en Thaïlande en 2015.
La Catégorie II interdit aux compagnies du pays d’ouvrir de nouvelles liaisons vers les Etats-Unis, mais n’implique pas la fermeture de celles existantes – elles ne peuvent toutefois pas être modifiées, et les accords de partage de codes sont suspendus quand le vol est opéré par une compagnie du pays visé. A ce jour, la low cost AirAsia X qui relie Kuala Lumpur à l’aéroport d’Honolulu à Hawaï (via Osaka) est le seul transporteur malaisien à se poser aux USA. La compagnie nationale Malaysia Airlines partage de son côté ses codes avec American Airlines, sa partenaire dans l’alliance Oneworld.
La Malaisie avait été placée en Catégorie I par la FAA en 2003. La CAAM a déclaré dans un communiqué qu’elle a demandé à la FAA de « procéder à une réévaluation dans les 12 prochains mois, avec l’objectif de rétablir son statut de Catégorie I. Il convient de noter que les plans sont déjà bien avancés pour donner suite aux conclusions de l’audit ».
Dans le cadre du programme IASA, la FAA évalue les autorités de l’aviation civile de tous les pays dont les transporteurs aériens ont demandé à se rendre aux États-Unis, effectuent actuellement des opérations aux États-Unis ou participent à des accords de partage de code avec des compagnies aériennes partenaires américaines. Elle met cette information à la disposition du public. Les évaluations déterminent si les autorités de l’aviation civile étrangère respectent les normes de sécurité de l’OACI, et non les réglementations de la FAA.
Le programme universel d’audits de supervision de la sécurité (USOAP) de l’OACI audite également les États membres. La dernière visite en Malaisie avait eu lieu en 2016. Le niveau de «mise en œuvre effective» des normes de l’OACI par les autorités de l’aviation malaisiennes était de 75% en moyenne pour toutes les catégories ; la législation avait le score le plus élevé (81%), et les aérodromes le plus bas (49%).
Rv2lyon a commenté :
12 novembre 2019 - 12 h 30 min
L’hôpital qui se moque de la charité !
Manque d’expertise de suivi des documentations et des formations du personnel…
Je croyais qu’ils décrivaient les manques de la FAA. Ils doivent donc se déclasser aussi en catégorie II.
Bsb a commenté :
12 novembre 2019 - 13 h 30 min
Si on applique le même principe , vu les déficiences de la FAA en matière de sécurité concernant le 737MAX , cette autorité de régulation doit être placée en catégorie 3 par l’EASA.
Ramada a commenté :
12 novembre 2019 - 12 h 31 min
C’est vrai que les USA ont des leçons à donner surtout avec leur enclume de 737max…
Inukshuk a commenté :
12 novembre 2019 - 12 h 47 min
Euh…et la FAA est dans quelle catégorie?
Je crois surtout que la FAA n’a plus droit à la parole dans le monde de l’aérien!
Shôgun a commenté :
12 novembre 2019 - 13 h 26 min
Dans le même temps, la FAA est elle-même déclassée en catégorie 3 pour avoir certifié par délégation un cercueil volant nommé Boeing 737 MAX.
Pejee a commenté :
12 novembre 2019 - 18 h 59 min
C’est l’hôpital qui se fout de la charité là!!!