La compagnie aérienne Lufthansa lancera au printemps une nouvelle liaison entre Francfort et Rennes, une des quatre nouveautés européennes dévoilées hier. Austrian Airlines augmente de son côté les fréquences entre Vienne et Paris.
A partir du 31 mars 2020, la compagnie nationale allemande proposera trois vols par semaine entre sa base de Francfort et l’aéroport de Rennes-Bretagne, opérés par CityLine en Bombardier CRJ900 pouvant accueillir 11 passagers en classe Affaires et 68 en Economie (ou jusqu’à 90 en Economie). Les départs sont programmés mardi, jeudi et samedi à 15h55 pour se poser à 17h30, les vols retour quittant la Bretagne à 18h10 pour se poser à 19h45. Lufthansa sera sans concurrence sur cette route proposée à partir de 99 euros A/R.
Grâce à cette liaison avec le hub de Francfort, Rennes « s’ouvre non seulement davantage sur l’Europe mais aussi et surtout sur le monde », souligne dans un communiqué la compagnie de Star Alliance, sa principale base offrant « 2886 fréquences hebdomadaires vers 177 destinations dans 72 pays en Europe, Amérique, Asie, Moyen Orient et Afrique (Eté 2019) ». Pour le groupe, la croissance sur les régions françaises s’est traduite ces dernières années par l’ouverture de lignes de Nantes vers Munich, de Bordeaux vers Francfort et Zurich, de Marseille vers Zurich et également de Strasbourg vers Munich.
Lufthansa Group « concentre ses efforts pour faciliter la connexion des villes importantes de Province » vers son réseau international : « Nous sommes convaincus qu’il existe une dynamique importante dans les régions françaises, où nous proposons les deux tiers de notre offre. Dans notre croissance en France, Rennes est une ville clé de par sa position de capitale bretonne et de plateforme de la région Nord-Ouest », a déclaré Michael Gloor. Senior Director Sales France, Luxembourg et Pays-Bas Lufthansa Group. Gilles Tellier, Directeur des Aéroports de Rennes et Dinard, ajoute : « nous sommes très fiers d’annoncer la première ligne aérienne vers l’Allemagne depuis la région Bretagne, et d’accueillir une grande compagnie nationale comme Lufthansa sur Rennes. C’était une attente forte du monde économique et aujourd’hui nous offrons l’accès à un des plus grands hubs européens, une première dans l’Ouest ». L’Aéroport Rennes Bretagne dessert toute l’année 120 destinations en vols réguliers directs et avec escale ; en 2018, il a accueilli 856.791 passagers.
Lufthansa a aussi dévoilé pour l’été prochain de nouvelles liaisons entre Francfort et Bristol en Angleterre (deux rotations quotidiennes) d’une part, et entre Munich et Jerez de la Frontera en Espagne et Minsk en Biélorussie (le samedi dans les deux cas) d’autre part.
Autre filiale du groupe, Austrian Airlines est passée cet hiver de 25 à 32 vols par semaine entre sa base à Vienne-Schwechat et l’aéroport de Paris-CDG ; les capitales française et autrichienne sont ainsi « mieux connectées avec jusqu’à six liaisons quotidiennes », face à la concurrence d’Air France et de la low cost Level (plus Lauda vers Beauvais). La compagnie met Vienne en avant comme « plaque tournante parfaite et très pratique pour de nombreuses destinations européennes et long-courriers, en particulier en Europe centrale et orientale ».
Les compagnies aériennes du Lufthansa Group desservent 270 destinations dans 105 pays, offrant 10.775 fréquences hebdomadaires en hiver 2019/2020. La flotte se compose de 763 appareils (en décembre 2018), et le Groupe continuera à prendre livraison de nouveaux appareils jusqu’en 2027. En 2018, Lufthansa Group employait environ 135.000 personnes et a accueilli 142 millions de passagers, avec un chiffre d’affaires d’environ 35,8 milliards d’euros.
ARNAUD a commenté :
31 octobre 2019 - 9 h 13 min
120 destinations à Rennes! Encore une petite tricherie dont le transport aérien est coutumier. Le site de l’aéroport de Rennes annonce 120 destinations sans prendre la peine de préciser que la quasi totalité de ces vols sont assurés avec des correspondances à Paris ou Amsterdam. Et Air Journal se croit obligé de reprendre cette information mensongère. En fait cet aéroport ne propose pas plus d’une vingtaine de destinations directes. Le chiffre de 120 est celui des grandes plateformes régionales comme Marseille, Lyon, Nice et Toulouse auxquelles Rennes ne peut se comparer.
MG a commenté :
31 octobre 2019 - 10 h 03 min
“L’Aéroport Rennes Bretagne dessert toute l’année 120 destinations en vols réguliers directs ET AVEC ESCALE.”
ARNAUD a commenté :
31 octobre 2019 - 11 h 40 min
J’ai bien noté la précision “avec escale”, mais encore faut-il bien préciser. Je préférerait la précision “avec correspondance à xx”.
DIRECT OU NON ? a commenté :
31 octobre 2019 - 12 h 40 min
Tout-à-fait : 120 destinations directes sans escale, 120 destinations avec escale (donc on ne descend pas de l’avion), ce n’est pas la même chose que 120 destinations en correspondance.
Les aéroports de Province qui veulent se faire plus gros que le boeuf jouent parfois sur les mots…
Seul Paris-Roissy n’en a pas besoin, et pour cause !
Bertlondon a commenté :
2 novembre 2019 - 2 h 03 min
C’est typique de Rennes de chercher à gonfler ses stats pour soutenir la comparaison avec Nantes… Vous avez fait ressortir cet exemple anecdotique de l’aéroport, mais c’est la même chose pour l’agglomération : Rennes Métropole a ratissé très large dans les campagnes autour (jusqu’à 30 km de rennes) pour avoir la taille critique : 443.000 habitants répartis sur 43 communes (mais 20% vivent à la campagne). A comparer avec Nantes Métropole et ses 650.000 hab. mais sur 24 communes seulement (environ 5% vivent à la campagne). On s’y est habitué.
Alan Each a commenté :
31 octobre 2019 - 9 h 38 min
Conséquence directe de la saturation de Nantes-Atlantique. Mais Rennes avec sa piste courte et son aérogare pour 1 million de passagers quasiment au milieu du bourg de St-Jacques ne va pas pouvoir grossir beaucoup…
Y'a qu'à... a commenté :
31 octobre 2019 - 10 h 38 min
On ferme Rennes- St Jacques et on construit un nouvel aéroport pour Rennes à NDDL!
Puis 10 ans plus tard, on ferme Nantes- Atlantique à son tour…
Et le tour et joué!
Alaskair a commenté :
31 octobre 2019 - 15 h 00 min
Vous me faites marrer avec votre obsession pour NDDL. Vous n’avez toujours pas compris que préserver des terres agricoles est bien plus malin pour l’avenir que de les bétonner pour construire de nouvelles infrastructures aéroportuaires. Enfin, un aéroport à quelques kilomètres du centre-ville (7 km pour Rennes) est évidemment bien plus accessible que s’il est à plusieurs dizaines de kilomètres comme l’aurait été NDDL.
Arnaud0 a commenté :
31 octobre 2019 - 16 h 33 min
Lisez donc le livre “Autopsie d’un déni démocratique” sur NDDL, et vous comprendrez que la solution la plus écologique n’est pas vraiment celle choisie!
Alaskair a commenté :
1 novembre 2019 - 17 h 17 min
L’auteur de ce livre est l’un des plus farouches partisans de NDDL. Son propos n’est en rien objectif. Construite NDDL aurait été la solution la moins écologique.
Arnaud0 a commenté :
2 novembre 2019 - 9 h 51 min
Si l’auteur est un farouche partisan, les sources apportées sont très factuelles. Et que penser des médiateurs “indépendants”? Vous devez penser aussi que le survol d’agglomération ainsi que le lac de Grand-Lieu est très écologique, tout comme l’agrandissement des aéroports de Nantes, de Rennes et de Brest!
Bertlondon a commenté :
2 novembre 2019 - 1 h 44 min
NDDL était la meilleure solution à tous les niveaux ou la moins mauvaise si vous préférez. Chaque jour qui passe apporte une preuve supplémentaire de cette évidence. Après on sait très bien qu’on ne va pas vous convaincre, ce serait une pure perte de temps. On en reparlera donc dans 20 ou 30 ans.
MB 85 a commenté :
2 novembre 2019 - 10 h 19 min
Si “NDDL était la meilleure solution à tous les niveaux”, évidemment que cet aéroport aurait vu le jour. Comme vous dites, vous “n’allez pas nous convaincre”.
NEW NDDL a commenté :
2 novembre 2019 - 14 h 22 min
Quoi qu’il en soit et avec les perspectives de croissance de l’aérien il y aura un jour un autre aéroport à Nantes dans les 30 prochaines années. Avec dur ecul on dira que NDDL était la moins mauvaise idée.
MB 85 a commenté :
3 novembre 2019 - 8 h 04 min
Dans 30 ans, le réchauffement climatique, la raréfaction des ressources naturelles vont bouleverser notre manière de voyager, de communiquer. Probablement que NDDL apparaîtra davantage comme une idée du passé.
Arnaud0 a commenté :
3 novembre 2019 - 10 h 44 min
Pour garder N Hulot au gouvernement c’était la solution la plus simple! En outre, voyez les discussions avec le préfet pour tenter une négociation avec les zadistes! Lisez le livre dont je parle plus haut, il est certes, partisan mais il comporte de nombreuses sources factuelles comme ce médiateur “indépendant” qui reçoit régulièrement N Hulot en bon copain sur sa péniche! Je le répète, le but n’était pas écologique, mais juste de ne pas faire de vagues avec les zadistes!
PaxBZH a commenté :
3 novembre 2019 - 16 h 42 min
La piste de Rennes n’est pas trop courte. 2100 mètres permettent à tous moyens courriers de se poser en toute sécurité. Quant à l’aérogare, il y a largement de la place pour l’agrandir.
Sam a commenté :
31 octobre 2019 - 10 h 33 min
LH doit attendre avec impatience l’interdiction des vols entre Rennes et CDG, telle que demandée par les écologistes !
Bertlondon a commenté :
3 novembre 2019 - 0 h 52 min
L’Histoire ne manque pas de mauvaises décisions sur les infrastructures, prises sur d’autres critères que des éléments purement rationnels (coût financier, coût environnemental, impact sur le développement économique…). L’abandon de NDDL en est clairement une. S’il n’y avait pas eu la violence de la ZAD et toute cette pression médiatique autour de cette affaire, c’est évident que l’aéroport de NDDL existerait aujourd’hui.
Oui_mais a commenté :
31 octobre 2019 - 11 h 51 min
Suis-je le seul à être étonné ? Ca ne vous saute pas aux yeux ?
Pourquoi ouvrir Francfort – Rennes quand il n’y a même pas de Francfort – Nantes ? Certaines fois les stratégies des compagnies me dépassent…
Vincent a commenté :
31 octobre 2019 - 12 h 40 min
Oui c’est pas très cohérent:
-Nantes n’a pas de ligne vers FRA.
-Ouvrir NTE FRA permettrait plus de correspondance en lien avec les 2 vols par jours vers MUC
-Nantes n’a que 2 vols par jour vers MUC, les correspondances international sont souvent trop longue, et entre 6h de correspondance avec LH ou 1h avec AF à CDG, la plupart des PAX choisiront AF.
-FRA est plutôt une ligne affaire ou de correspondance. Avec 3 liaisons par semaine, le nombre de correspondance va être très très limités. Et les horaires ne vont pas plaire à la clientèle affaire, en cas de rendez vous à Francfort il vont continuer à prendre un vol à 6h35 AF vers CDG pour arriver en fin de matinée à FRA.
Pas très logique tout ça.
Nantais jaloux... a commenté :
31 octobre 2019 - 12 h 51 min
Est-ce que Lufthansa se serait dit :
A Rennes, il y a peu de destinations internationales directes, donc les Rennais seront nombreux à venir les chercher à Francfort, alors qu’à Nantes, le réseau international tout de même un peu plus étendu aurait conduit moins de Nantais à aller chercher une correspondance au bord du Main ?
On suppose que nos cousins Germains ont (un peu) réfléchi avant de faire ce choix ?
Bertlondon a commenté :
2 novembre 2019 - 1 h 36 min
@Nantais Jaloux…
Au passage très amusant votre pseudo.
Je pense que Lufthansa a un créneau dispo et en profite pour tester l’aéroport de Rennes, dans un contexte où AF réduit la voilure à Rennes (ce qui fait d’ailleurs pas mal de mécontents chez les élus et chez le gestionnaire de l’aéroport !). Soyons logiques : les 3 vols/semaine ne vont pas apporter beaucoup de flexibilité, c’est avant tout symbolique. Par contre, Lufthansa a déjà évoqué plusieurs fois son envie de développer la relation à NTE, donc je ne serais pas surpris qu’elle ouvre prochainement un NTE-FRA ou un NTE-Zurich. Il lui faut “juste” trouver les créneaux dispo des deux côtés…
Alaskair a commenté :
2 novembre 2019 - 10 h 41 min
C’est amusant de lire les réactions des Nantais. La décision de Lufthansa d’ouvrir une liaison entre Francfort et Rennes met en lumière leur fierté. Ils semblent avoir du mal à accepter que, dans le nord-ouest, tout ne passe par leur aéroport.
m44 a commenté :
31 octobre 2019 - 13 h 37 min
Perso je pense que Lufthansa choisie RNS par dépit pour ne pas saturé de trop Nantes ( avec toute la mauvaise pub de faite ), la compagnie espère que les Nantais vont faire le déplacement.
Alaskair a commenté :
31 octobre 2019 - 15 h 14 min
Soyons sérieux un instant. Une compagnie aérienne ne choisit pas d’ouvrir une nouvelle liaison par dépit. D’autant plus quand cette compagnie est Lufthansa. Rennes a été choisie car son dynamisme économique, scientifique, l’attrait touristique de sa région, etc… peuvent générer un trafic passagers lucratif pour cette compagnie. Les Nantais viendront à Rennes pour voler vers Francfort comme les Rennais vont déjà à Nantes pour voler vers Munich.
Vincent a commenté :
31 octobre 2019 - 16 h 16 min
@ALASKAIR
Les Nantais prendront LH en passant par MUC ou AF en passant par CDG pour aller à FRA.
3 vols par semaine avec des horaires pas terrible. C’est pas ça qui va faire faire 1h de route aux Nantes.
Et pour la saturation de NTE, le crénaux 18h 19h30 est ultra chargé, il doit rester 1 ou 2 place de parking avion, donc c’est bien possible que les nouvelles lignes soit refusé sur ce crénaux.
Bertlondon a commenté :
2 novembre 2019 - 1 h 24 min
@Vincent :+1. Les 2 vols/jour NTE-Munich permettent pas mal de possibilités (notamment vers l’Europe centrale : Vienne / Budapest…) mais il faudrait en complément le NTE-FRA pour boucler la boucle. Pour illustrer ce que vous dîtes, j’ai pris un NTE-CPT via MUC mais le retour du Cap étant via FRA à 7h du mat, cela obligeait à un transit FRA-CDG puis CDG-NTE qui reste quand-même plus pratique que d’attendre 11h un vol pour Rennes à l’aéroport de FRA !