Une fois terminé, le vol d’essai Qantas reliant New York à Sydney ce week-end sera le vol le plus long sans escale jamais entrepris par une compagnie aérienne commerciale.
Qantas Airways a ainsi entamé les trois mois de tests de son vol «ultra-long courrier» proposé – un vol sans escale de 20 heures entre Sydney et New York ou Londres. En utilisant un Boeing 787-9 Dreamliner, le transporteur basé en Australie testera à la fois les bases solides de la résistance de l’avion, ainsi que le niveau de tolérance des passagers au cours de presque une journée complète de vol. Le vol d’environ 19h30 deviendra le plus long du monde en termes de temps et de longueur avec 10 563 milles. Pour ce vol d’essai, seules 40 personnes sont à bord. Une équipe de chercheurs testera la vigilance et les performances des pilotes ainsi que le niveau de sommeil et l’impact sur la santé des passagers.
Il s’agit de l’un des trois vols de recherche que la société effectue sous le titre “Project Sunrise” pour voir l’impact des vols très long-courriers sur les pilotes et les membres de l’équipage. Les vols transporteront environ 50 passagers et membres d’équipage. Des systèmes vidéos ont été embarqués à l’intérieur du poste de pilotage, afin d’observer tout le déroulement du vol. Quatre pilotes participeront à l’étude, prenant en charge le vol à tour de rôle. Ils sont tous sur le pont d’envol pour le décollage et l’atterrissage, mais pendant la phase de croisière du vol, ils formeront en fait deux paires et alterneront leurs horaires de sommeil tout au long du vol. Des chercheurs du Centre de recherches sur la vigilance, la sécurité et la productivité (Alertness CRC) et le Centre Charles Perkins de l’Université de Sydney étudient les impacts.
«La science fondamentale des rythmes circadiens nous a appris qu’une différence de temps plus grande entre les lieux de départ et d’arrivée et d’aller vers l’est plutôt que l’ouest a tendance à amener les gens à se sentir plus en décalage horaire», explique Stephen Simpson, directeur académique du Charles Perkins Centre de l’Université de Sydney. « Les vols à très longue distance soulèvent de nombreuses questions de bon sens sur le confort et le bien-être des passagers et des équipages. Ces vols vont fournir des données précieuses pour vous aider à y répondre. Pour les clients, la clé sera de minimiser le décalage horaire et de créer un environnement propice à un vol reposant et agréable. Pour l’équipage, il s’agit de recourir à la recherche scientifique pour déterminer les meilleures opportunités de promouvoir la vigilance lorsqu’ils sont en service et de maximiser le repos pendant leur temps libre sur ces vols », indique le directeur général de Qantas Group Alan Joyce.
Mais cela doit aussi avoir un sens financier pour Qantas. L’avion aura probablement besoin de réservoirs de carburant supplémentaires à l’extérieur, et la configuration de la cabine devra être modifiée afin de vendre davantage de sièges de classe Premium et de classe Affaires.
T-LFSP1 a commenté :
19 octobre 2019 - 13 h 32 min
Bjr – passer 20 heures dans la boite de conserve qu’est le 787 non merci ! Et d’une manière générale que faut-il faire ? Passer 20 heures non-stop ou faire un premier vol, une escale puis un deuxième vol ? Pas simple. Le vol avec escale peut laisser aussi réflechir car si l’escale se fait dans un aéroport sans confort ou s’il dure une 1/2 journée, ce n’est pas plus drôle. Bref, si un jour je suis confronté à envisager les deux solutions, je ne sais pas franchement laquelle choisir…
GREEN777 a commenté :
19 octobre 2019 - 22 h 00 min
Je ne comprends pas bien votre analyse! Ce n’est pas parce que Qantas teste un vol de pratiquement 20H00 entre Sydney et New-York qu’il n’y a pas chaque jour des passagers qui font ce trajet avec escale (changement d’avion voir de compagnie) ou en stop-over.
Beaucoup de distance bien moins longue sont faites avec des escales tout n’est pas forcément en vol direct! Pour exemple il n’y a pas de vol entre Auckland et Paris mais chaque jour il y a des passagers qui font ce trajet!
Juan Trippe a commenté :
19 octobre 2019 - 22 h 48 min
Je préfère le B787… sensation d’espace et gros hublots. Mes vols en A350 m’ont déçu car il n’y a rien de révolutionnaire dans les cabines…et le soi-disant “silence” à bord est plutôt une légende surtout lorsque l’on est assis derrière les ailes…mais à chacun sa préférence.
T-LFSP1 a commenté :
20 octobre 2019 - 9 h 17 min
Mon clavier a “fourché” Je ne connais le bruit du A350 n’en ayant jamais pris mais celui de B787 est désagréable. Plus haut, je voulais dire le A350/1000 ULR.
GREFF a commenté :
19 octobre 2019 - 13 h 42 min
Pour des vols de 21 heures l’espace du double pont de l’A380 avec son silence cabine, agrémenté de réservoirs additionnels et 4 moteurs lui permettant de passer par n’importe quelle route en cas de météo défavorable sur le parcours, serait bien plus approprié.
Fils de CDB AF a commenté :
19 octobre 2019 - 16 h 02 min
Pas besoin d’avoir un quadriréacteur pour faire de tes long vol LC ! Un biréacteur avec ETOPS permet de faire ce genre de vol en toute sécurité en 777 et 787
Très long courrier a commenté :
19 octobre 2019 - 17 h 08 min
Les 787 et 777 ne permettent pas en configuration normale de faire des vols du type Londres Sydney.
Voir cet article :
https://www.air-journal.fr/2019-08-23-vols-tres-tres-longs-qantas-teste-son-project-sunrise-5214571.html
Les vols du 787 ne seront que des vols d’essais avec 40 personnes à bord en tout.
Le vol commercial le plus long (18h45) est aujourd’hui effectué en A359-ULR par Singapore Airlines.
Si on s’en tient au données à ce jour, très peu probable que Boeing développe un 777-8 ULR déjà bien accaparé avec le MAX et à la mise au point du 777-9, d’autant plus que le programme du 777-8 est gelé (relire l’article si dessus) ; Airbus a donc le champ libre pour sortir le 1000-ULR et surtout il sera le seul à être en mesure de répondre au délai de Qantas : avion dispo pour 2022, donc délai maintenant TRES court.
Les très longs courriers sont un marché de niche, toutefois un tel avion donnerait des idées à d’autres et on pourrait très bien imaginer par exemple un CDG-Sydney avec Air France, Singapore Airlines utiliser l’A350-1000 ULR et bien d’autres.
Personnellement, voler éco pendant 20 heures : ça ne me fait pas rêver, en premium pourquoi pas.
Jean C. a commenté :
20 octobre 2019 - 6 h 42 min
Quand on habite en Australie on y reste. Voilà la solution!!!!
Dakota a commenté :
20 octobre 2019 - 17 h 31 min
Il est vrai que simplement six heures non stop coincé seul dans la partie centrale de la cabine éco peut être désagréable (réveiller ses voisin(e)s qui dorment à poings fermés pour aller aux toilettes, puis les déranger à nouveau s’ils/elles se sont rendormi(e)s est gênant), alors que dans une cabine “affaires” 1-2-1 (surtout quand la compagnie offre deux cabines dont une avec seulement deux ou trois rangées) ce peut être un réel plaisir et, en ce cas, on peut même être content que le vol dure plus de dix heures…
Alex a commenté :
21 octobre 2019 - 2 h 15 min
ce n’est pas un vol commercial puisque que les pax étaient des employés de Quantas….
DOUCET a commenté :
27 octobre 2019 - 15 h 23 min
Peut-on se porter volontaires pour participer à ces vols de test , je suis très intéressée !!!!