ATR confirme avoir été autorisé par son Conseil d’administration à lancer l’ATR 42-600S, nouvelle version de son plus petit modèle qui permet de décoller et d’atterrir sur des pistes d’aéroport de 800 m seulement.
Présentée en juin 2017 par le constructeur européen numéro un mondial d’avions régionaux, la nouvelle version du 42-600 (le S signifie STOL, Short Take Off and Landing) permettra à ses opérateurs de décoller ou atterrir dans des aéroports disposant d’une piste de 800 mètres, avec 40 passagers à bord dans des « conditions de vol standard » (température de 15°C sur la piste, niveau de la mer, piste préparée et sèche, et route de 200NM). À ce jour, ATR a reçu 20 engagements de la part de compagnies aériennes et de sociétés de leasing pour cette variante : parmi elles, Elix Aviation Capital, loueur de lancement, et Air Tahiti, opérateur de lancement, comme annoncé lors du Salon du Bourget en juin dernier.
Les principales modifications du 42-600S « porteront sur l’introduction d’une gouverne de direction plus grande, qui permettra un contrôle accru de l’avion à basse vitesse. La nouvelle version continuera d’utiliser le même moteur que les ATR 42 et 72. Le 42-600S permettra toutefois aux pilotes de choisir entre la puissance de l’ATR 42 et celle du 72, de sorte que l’avion pourra utiliser une puissance accrue pour exécuter des opérations STOL, ou fonctionner plus efficacement avec moins d’énergie sur des pistes plus longues. L’ATR 42-600S pourra également déployer ses spoilers symétriquement pour améliorer l’efficacité du freinage à l’atterrissage. Il sera en outre équipé d’un système de freinage automatique qui assurera une pleine puissance de freinage dès l’atterrissage ».
Le 42-600S est la toute dernière variante à rejoindre la famille ATR, aux côtés de ses « membres fondateurs », le 42-600 et le 72-600, et de la version cargo 72-600F à venir (plus une version patrouille maritime du 72 appelée 72MP ou P27-A, dont trois exemplaires supplémentaires viennent d’être acquis par les douanes italiennes). La certification de l’ATR 42‑600S « est attendue pour le second semestre 2022, la première livraison étant prévue immédiatement après ».
Stefano Bortoli, Président exécutif d’ATR, a déclaré dans un communiqué : « L’ajout de l’ATR 42-600S à notre famille d’appareils s’inscrit dans une évolution logique et prépare l’avenir de l’entreprise. Le potentiel de marché des avions de 50 places est immense, et, grâce à sa capacité à desservir environ 500 nouveaux aéroports à travers le monde, l’ATR 42-600S va aider les compagnies aériennes à élargir leurs horizons. C’est, là encore, une illustration claire de notre engagement à permettre aux populations et aux communautés les plus isolées d’être pleinement ancrées dans un monde connecté, et ce de manière durable ».
Avec cette nouvelle version, ATR prévoit une expansion du marché potentiel de 25%, en ciblant de nouvelles liaisons ainsi que le segment des avions STOL de 30 places. L’arrivée sur le marché des 50 places d’un nouvel appareil capable d’opérer dans des conditions plus difficiles « suscite un fort intérêt de la part des compagnies aériennes » selon l’avionneur. Près de 500 aéroports dans le monde disposent d’une piste de 800 à 1000 mètres que l’ATR 42-600S pourrait desservir. Le lancement de cet avion profitera à la fois aux passagers et aux compagnies aériennes grâce au gain de connectivité régionale qu’il permettra.
Bencello a commenté :
10 octobre 2019 - 13 h 44 min
ATR et ses “avions-brousse” mène sont petit bonhomme de chemin, à l’ombre des “grands” constructeurs.
Un avion ,rustique, économe en carburant, tout terrain, capable de désenclaver certains territoires…
Ne reste plus qu’à obtenir l’accord de ses 2 coactionnaires (surtout Airbus) pour développer un appareil plus capacitaires pour des liaisons “hors des sentiers battus” (avant que la Chine ne le fasse).
atc.gp a commenté :
10 octobre 2019 - 16 h 28 min
Sans compter que Embraer n’avait jamais abandonné l’idée de revenir au turbopropulseur avec un régional qui aurait plus de capacité que le 72-600.
Bravo a commenté :
10 octobre 2019 - 18 h 28 min
Excellent avion que j’ai eut l’occasion d’apprécier entre Maurice et Rodrigues, ainsi qu’en Asie. J’espère pouvoir tester un jour cette version ultracourte
GVA1112 a commenté :
11 octobre 2019 - 8 h 12 min
Beaucoup de monde le compare avec le Q400, rivale de Bombardier.
Bien qu’il soit plus lent que son concurrent direct, je crois qu’il va trouver son créneau dans ce genre de prestations. Il est beaucoup plus maniable à faible vitesse et dans des zones difficile d’accès.
Dommage qu’il soit peu utiliser en Europe.
Il va peut être trouver son public lorsque les aéroports des grandes villes européennes vont être à leur tour saturés. On passera dans des relations entre aéroports du genre Clermont F, Brest, Périgueux, Amiens,..
Filoustyle a commenté :
11 octobre 2019 - 9 h 45 min
Hop en a pas mal Il me semble Air corsica aussi
En tout cas Airbus a une gamme d’avion bien ficelé à tous les niveaux bravo à eux
mikeul a commenté :
11 octobre 2019 - 18 h 42 min
question à ATR Est ce que cette nouvelle version STOL pourrait conduire à la création de nouvelles pistes courtes adaptées à ce type d’avion sur des grands aéroports .On diminuerait le bruit pour les riverains .Et pourquoi pas une approche circulaire ou courbe type GNSS qui diminuerait encore l’enveloppe de bruit