Après le feu vert du syndicat de pilotes majoritaire au printemps, les adhérents du SNPL Transavia ont voté à 90% en faveur de l’accord de développement de la filiale low-cost d’Air France. Cet accord est donc définitivement signé, permettant entre autres à la compagnie aérienne de dépasser enfin le plafond de 40 avions fixé il y a cinq ans.

Le référendum organisé par la section Transavia du SNPL France ALPA auprès de tous ses adhérents le 12 septembre dernier s’est achevé lundi, avec un résultat sans équivoque : le projet d’accord a été approuvé par les pilotes par 90,78% de votes positifs, avec un taux de participation a atteint 82,82%. Ce taux de participation « illustre, sans ambiguïté, la volonté des pilotes de Transavia de s’impliquer dans l’avenir du groupe », souligne dans un communiqué le SNPL Transavia, dont le vice-président Cyril Cavanne déclare : « en approuvant à leur tour cet accord majeur, les pilotes de Transavia France ouvrent les portes au plein développement de leur compagnie qui pourra à l’avenir pleinement renforcer sa position d’acteur majeur sur le segment moyen-courrier du groupe AF-KLM ».

En mai dernier, le SNPL Air France ALPA avait approuvé à 97% une motion permettant de « négocier le déplafonnement de la limite actuelle de 40 avions » chez la spécialiste française du vol pas cher, « partageant l’ambition » du cycle de négociations lancé par la direction d’Air France. Le président du syndicat Guillaume Gestas, commandant de bord sur Boeing 737-800 détaché chez Transavia, expliquait alors : « le développement de Transavia représente une opportunité pour les emplois et les carrières des pilotes d’Air France. Le SNPL s’engage dans cette négociation avec confiance afin de trouver les modalités d’un accord qui permette à Transavia de devenir un acteur low cost majeur ». Les pilotes SNPL de la maison-mère avaient signifié leur accord en juillet, ceux du syndicat SPAF s’y opposant mais n’étant pas assez nombreux pour bloquer le projet de développement.

Transavia France opère cet été 38 737-800. La limite à 40 avions avait été négociée il y a plus de quatre ans (elle était de 14 appareils auparavant) après l’annonce d’un projet de Transavia Europe par le groupe, projet finalement retiré suite aux quatorze jours de grève menés par les syndicats de pilotes chez Air France. L’accord d’octobre 2014 entérinait le retrait définitif du « projet de délocalisation des emplois par la création de bases européennes de droit étranger », et créait un groupe unique de pilotes opérant pour Transavia France sous deux contrats de travail simultanés, un Air France et un Transavia, des contrats « totalement maîtrisés par les syndicats représentatifs des pilotes d’Air France ».

La low cost a accueilli 15,8 millions de passagers en 2018 (+7,1%).

Transavia France : les pilotes approuvent le projet de développement 1 Air Journal

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