Pour la FNAM (Fédération Nationale de l’Aviation Marchande), la liquidation d’Aigle Azur et la mise en redressement judiciaire d’XL Airways sont l’illustration tragique des difficultés que traversent le pavillon français.
Alain Battisti, Président de la FNAM, et l’ensemble des compagnies aériennes françaises, déplorent cette situation dont les conséquences pénalisent, le personnel des compagnies, leurs familles et l’économie française au sens large. Environ 1500 emplois directs basés en France sont concernés sans compter les sous-traitants. La FNAM rappelle qu’elle n’a cessé d’alerter les pouvoirs publics sur l’urgence de la situation depuis plusieurs années. Les Assises du transport aérien (21 mars 2018 – 8 mars 2019) avaient pourtant largement mis en exergue les difficultés du pavillon français en raison d’un poids des taxes et des charges sociales en France bien supérieur à la moyenne européenne.
Malheureusement, ces Assises n’ont pas abouti à des mesures permettant au transport aérien français “de combler le déficit de compétitivité face à ses concurrents étrangers, particulièrement les compétiteurs européens”, déplore la FNAM. “Au contraire, un alourdissement de la taxation du secteur au travers d’une éco-contribution payée essentiellement par les compagnies aériennes françaises est prévu au PLF 2020. De plus, son produit ne participera en aucun cas à la transition énergétique du secteur aérien.”
La simplification de la réglementation française ainsi que la baisse des taxes et cotisations sociales applicables au transport aérien français “constituent un impératif de compétitivité”. Depuis 10 ans, le transport aérien français n’a réussi à capter que 10% de la croissance du marché français, pourtant le second en Europe. “Il est urgent de voir le gouvernement français mettre en œuvre UNE Stratégie Nationale pour le Transport Aérien, en particulier les mesures de simplification sans impact budgétaire”, souligne-t-elle.
La faillite récente d’Aigle Azur a engendré des discussions sur le rôle et les obligations des acteurs du secteur vis-à-vis de leurs passagers. Conscientes de ce problème, les compagnies aériennes membres de l’IATA ont passé un accord volontaire en 2014 visant à proposer des tarifs de secours « rescue fares » aux passagers bloqués. En coordination avec la DGAC, les compagnies françaises ont mis des sièges à disposition des passagers d’Aigle Azur et feront de même pour les passagers d’XL Airways si besoin. Cet accord lie uniquement les compagnies aériennes, membre de IATA. Le transport aérien est le premier secteur économique à s’être doté d’un tel dispositif de solidarité.
IMC a commenté :
28 septembre 2019 - 16 h 40 min
“la FNAM dénonce le manque de stratégie nationale dans le secteur”.
C’est faux, la stratégie nationale est au contraire on ne peut plus claire : multiplier les taxes, favorisant ainsi les compagnies étrangères (dont certaines se gavent d’argent public français, comme Ryanair), et tout cela dans un seul but : anéantir le transport aérien français.
Et l’on doit bien reconnaître qu’en cela, le succès est total !
Eiffel a commenté :
28 septembre 2019 - 17 h 34 min
Malheureusement, Ryanair est devenu incontournable, c’est lui qui fait la pluie et le beau temps en province: combien d’aéroports fermeraient s’il n’y était pas…
atc.gp a commenté :
28 septembre 2019 - 18 h 53 min
Les déboires réçents de ZI et SE ne sont pas que la responsabilité de l’Étatn loin s’en faut. C’est avant tout des erreurs de stratégie de développement pour l’une et l’absence de qualité de produit pour l’autre. Pour autant il faut reconnaitre que depuis plusieurs années l’État s’intéresse peu au transport aérien français et se concentre principalement sur le rail qui est largement subentionné avec les taxes de l’aérien.
Belabed a commenté :
28 septembre 2019 - 21 h 24 min
La liquidation d’aigle azur est loin d’être aussi simple, il faut poser la question à un commandant de bord parmis les plus anciens, ce n’est pas une question économique, vous allez vous rendre compte dans les mois prochain peut être si vous vous avez le sens d’observation et de l’analyse bien au-deka des frontières.
Taxman a commenté :
29 septembre 2019 - 9 h 21 min
Et pourquoi pas une taxe sur les compagnies françaises pour aider les compagnies françaises en difficulté ?
L'autre Taxman... a commenté :
29 septembre 2019 - 10 h 04 min
Restons sérieux, SVP!
Moi je propose une taxe sur la SNCF pour aider les boucheries chevalines de centre ville, les rémouleurs ambulants et les bars à gogo des campagnes: ces activités commerciales sont en réel danger de disparition alors que, outre le lien social qu’elles promeuvent , elles sont un véritable gisement d’emplois!
(PS: hélas, je crains que pour les rémouleurs ambulants ce ne soit deja trop tard!)
SAPPEY Vincent a commenté :
1 octobre 2019 - 13 h 49 min
A défaut d’un énième taxe, exiger de toutes les compagnies qu’elles s’assurent afin d’assister-indemniser ses clients en cas de défaillance : voilà une mesure très facile à prendre. Pas d’assurance-défaillance, pas d’autorisation de voler.