Le groupe d’activistes pour le climat Heathrow Pause a prévu le 13 septembre prochain de manifester avec des drones autour de l’aéroport de Londres-Heathrow, afin de contraindre le gouvernement britannique à en faire plus pour réduire les émissions de gaz à effets de serre. La police parle déjà de longues peines de prison.
Issu du mouvement Extinction Rebellion, le groupe Heathrow Pause a précisé que sa manifestation commencera à 3 heures du matin le vendredi 13 septembre 2019, à l’intérieur de la zone d’exclusion de cinq kilomètres autour du plus grand aéroport européen. Entre 50 et quelques centaines de personnes sont attendues, chacune avec son drone. Un communiqué explique : « Il s’agit d’une action symbolique, utilisant une faille juridique et l’abnégation des participants pour attirer l’attention sur la crise la plus grave et la plus urgente que l’humanité ait jamais connue ». L’inaction du gouvernement « dans la lutte contre les changements climatiques et la catastrophe imminente de l’expansion des aéroports ne nous donnent pas le choix et nous obligent à agir », poursuit le texte. Pas question d’affecter les vols à Heathrow, l’axe des pistes étant évité par les activistes ; ils promettent que leurs drones voleront à hauteur d’homme seulement, que le gestionnaire de l’aéroport londonien sera averti une heure avant le début de la manifestation, et que de toute façon une « réunion préparatoire » est déjà programmée vendredi prochain avec les autorités.
Avec le souvenir du chaos de décembre dernier à Londres-Gatwick, créé par des drones dont les propriétaires n’ont jamais été retrouvés, le gestionnaire d’Heathrow (également affecté en janvier) a assuré que des plans « robustes » sont en place pour assurer le fonctionnement sans interruption de l’aéroport (des équipements militaires ont été acquis par les deux aéroports). « Nous sommes d’accord avec la nécessité d’agir sur le changement climatique. Il s’agit d’un problème mondial qui exige un engagement et une action constructifs », a déclaré un porte-parole, mais « commettre des infractions criminelles et perturber les passagers est contre-productif ».
La police a de son côté prévenu par la voix du commissaire Laurence Taylor dans The Evening Standard : « l’aéroport d’Heathrow fait partie de notre infrastructure nationale et nous ne permettrons pas que l’activité illégale des manifestants cause de la misère à des milliers de voyageurs aériens ». Les dangers des drones volants dans l’espace aérien utilisé par les avions de ligne transportant des passagers « sont énormes, et les conséquences potentiellement très graves ». Les manifestants doivent donc « y réfléchir à deux fois » : mettre en danger la sécurité d’un avion « est une infraction très grave qui peut entraîner une longue peine de prison ».
Ce à quoi Pause Heathrow a répondu : « nous savons que nous serons arrêtés. Nous savons que nos actes nous exposent à d’importantes peines d’emprisonnement. Nous avons des vies, des familles, nous ne voulons pas aller en prison. Mais nous sommes inébranlables dans notre détermination. Nous le faisons pour défendre la vie. Nous le faisons parce que notre conscience ne nous laisse pas d’autre choix que d’agir ».
Une (relativement) bonne nouvelle pour les passagers : les activistes ont choisi un jour différent de celui de la grève des pilotes de British Airways, prévue les 9, 10 et 27 septembre prochain…
EnGreve a commenté :
30 août 2019 - 17 h 28 min
Si maintenant les idiots utiles de la gauche deviennent débiles, ça craint…
EnGreve a commenté :
30 août 2019 - 17 h 30 min
Les fouteurs de merde (dits activistes écologistes) qui de leur coté font des enfants (ce qui est le pire acte anti écologique) sont vraiment les raclures d’emmerdeurs donneurs de leçons.