L’EASA va ordonner des inspections des Rolls Royce Trent XWB équipant la famille Airbus A350, tandis que la FAA a émis deux directives concernant les moteurs Engine Alliance GP7200 des A380.

A la demande de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), tous les opérateurs d’Airbus A350 vont devoir inspecter les composants du support avant des Trent XWB (-75, -79, -79B et -84). La proposition de directive de navigabilité (AD) fait suite à une communication de Rolls Royce, qui a trouvé que des contraintes élevées dans certaines conditions pourraient « considérablement réduire la durée de vie des pièces en question » (fixation extérieure du compresseur basse pression LPC) ; dans certains cas, cela pourrait entrainer la « séparation du moteur » de l’aile et un contrôle réduit de l’avion.

Aux Etats-Unis, la Federal Aviation Administration (FAA) a publié deux directives pour les opérateurs d’Airbus A380 motorisés par les Engine Alliance GP7200 (7270, 7272 et 7277) : la première demande une inspection des joints d’étanchéité au niveau du compresseur haute pression (HTC) pour détecter d’éventuelles fissures ou l’absence de revêtement, et la seconde concerne le moyeu de la soufflante de certains modèles GP7200 et GP7277 (inspection visuelle de l’assemblage, recherche de fissures sur le bas des pales). Ces directives résultent directement de l’explosion en plein vol d’un moteur d’A380 d’Air France au-dessus du Groenland.  La FAA estime le coût à 50 heures de travail, et près de 800.000 dollars par moteur en cas de remplacement nécessaire. Air France donc, Emirates Airlines, Etihad Airways, Korean Air et Qatar Airways opèrent des A380 équipé de GP7200.

Gros porteurs Airbus : les moteurs sous surveillance 1 Air Journal

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