La crise politique à Hong Kong a entraîné la compagnie aérienne Cathay Pacific dans la tourmente. Dernier fait, la démission de son directeur général, Rupert Hogg.
Hier, Cathay Pacific a confirmé le départ de Rupert Hogg après que la compagnie aérienne hongkongaise a été rappelée à l’ordre par Pékin. Son directeur général a démissionné, “ assumant la responsabilité, en tant que dirigeant de la compagnie, des récents événements “, a-t-elle précisé dans un communiqué. En effet, le pouvoir communiste de Pékin a reproché à la direction de Cathay pacific de ne pas avoir su ou avoir pu empêcher des personnels à apporter leur soutien aux manifestations pro-démocratiques qui secouent Hong Kong depuis trois mois.
Rupert Hogg est remplacé par Augustus Tang, une figure du groupe Swire, conglomérat basé à Hong Kong et principal actionnaire de Cathay Pacific. Un autre dirigeant, Paul Loo, directeur de la clientèle et des affaires commerciales, a également annoncé son départ en invoquant les mêmes raisons que Rupert Hogg.
Par ailleurs, Cathay Pacific a annoncé mercredi avoir licencié deux de ses pilotes qui ont soutenu le mouvement pro-démocratique. Les deux navigants ont été limogés ” conformément aux termes et conditions de leur contrat de travail… L’un fait l’objet d’une procédure judiciaire. L’autre a utilisé de manière inappropriée des informations de la compagnie “, a indiqué la compagnie.
Craignant un boycott de la part de la Chine continentale, Cathay Pacific se plie sous les desiderata du gouvernement chinois. Un tel boybott serait fatal à la compagnie hongkongaise : un cinquième de ses vols sont à destination ou en provenance du continent chinois tandis que les passagers chinois représentent environ 80 % de ses clients sur les vols vers d’autres marchés.
Bencello a commenté :
17 août 2019 - 22 h 53 min
Tous ceux qui ont eu la prétention de comparer les évènements à Hong-Kong et la crise de gilets jaunes doivent comprendre avec cet exemple le fossé qui sépare les deux situations.
La notion même de grève est étrangère au système mis en place par le PCC.
Cathay est, qu’elle le veuille ou non, à la merci du pouvoir de Pékin, lequel contrôle, également TOUTES les compagnies chinoises.
Gian a commenté :
18 août 2019 - 8 h 53 min
Tant que Hong Kong (et le Tibet), n’est pas Libre et Démocratique, il ne serait pas préférable de boycotter Cathay Pacific et ses produits “plastoch” “Made in China”?
HONG KONG a commenté :
18 août 2019 - 21 h 01 min
Dans ce cas vous ne voyagez plus en Chine…et encore moins avec une compagnie chinoise. Ainsi que dans d’autres pays…
Boycotter Cathay ce n’est certainement pas cela qui va aider les hongkongais mais au contraire va les enfoncer un peu plus !
Passager a commenté :
21 août 2019 - 9 h 03 min
La chine a une base idéologique communiste MAIS aussi (surtout) de forts intérêts pour la finance et l’argent en général. Toute action qui toucherait aux portefeuilles chinois aurait donc un impact positif contre cette dictature avec i-phones derniers modèles ..
Hong Kong a commenté :
18 août 2019 - 9 h 03 min
Deux situations qui n’ont rien à voir
Les hongkongais ne manifestent pas pour des motifs économiques, ont un haut niveau de vie alors que les gilets jaunes sont des gens qui galèrent …et ont manifesté pour raisons économiques.
Les chinois sont patients…reprendront les choses en main d’une manière ou d’une autre…
Les pro chinois de Hong Kong manifestent à leur tour…
Où l'on semble oublier... a commenté :
18 août 2019 - 9 h 53 min
Où l’on semble oublier que l’accord sino-britannique pour une rétrocession en 1999 mettait en place la notion de ” un pays, deux systèmes” pour une durée de 50 ans, soit jusqu’en 2049…après quoi ces deux systèmes pouvaient disparaître.
Evidemment, les Britanniques espéraient que, à l’image de l’ URSS, le système qui disparaitrait serait celui de Pékin…quand les Chinois espéraient juste l’inverse!
Aujourd’hui, tout le monde voit bien, à Pékin comme à Kong Kong – le reste du monde au fond s’en fiche un peu et ne veut pas se fâcher avec Pékin, business oblige-, que nous arrivons quasiment à mi-vie de ce double système et que rien de fondamental n’a bougé, ni d’un coté , ni de l’autre. La Chine sait qu’il lui suffit d’attendre pour qu’elle puisse à terme faire ce qu’elle veut, comme elle le veut Et elle sait être d’autant plus patiente qu’elle se voit comme éternelle dans son système.. Cependant, elle prépare le terrain par une multitude de mesures plus ou moins importantes, avec l’aide du “gouvernement non élu” de HKG, disons ” des autorités” nommées par Pékin et donc à leur service.
On entend parler de la fracture générationnelle des Hong-Konguais vis à vis de ce mouvement: pas étonnant! les plus anciens et les middle-age+ se disent qu’il y a encore du temps et que de toute façon, cela ne les concerne pas/plus trop car il seront soit déjà morts soit très vieux…mais les jeunes se rendent compte que leur avenir est muselé et cadenassé, et essaient de secouer le cocotier pour tenter de se donner un peu d’air dans un futur à priori bien sombre.
Cathay a toute les ” chances” d’être une victime collatérale de la situation, tant une compagnie aérienne internationale est une image vivante du pays. Son avenir n’est pas certain au niveau international mondial, et il se pourrait que Pékin , avec son “assentiment librement consenti ” de gré ou de force, la reconfigure dans un avenir plus ou moins proche pour la ramener à un rôle de ” major-régional” comme on dirait aux USA, un peu à l’image de ce qu’est Alaska Airline vis à vis des “major international” que sont UA,AA et Delta..Or en Chine, u tel trio se nommerait Air China, China Eastern et China Southern…
Patrick leroux a commenté :
18 août 2019 - 14 h 08 min
Je voudrais d’abord faire remarquer que l’accord signé en 1984 entre la Grande Bretagne et la Chine Populaire stipulait que les 2 systèmes existeraient pendant 50 ans,à compter de la date de la rétrocéssion, le 30juin 1997, soit jusqu’en 2047, et non 2049.
J’ai appris par ailleurs, que si l’actionnaire principal de Cathay Pacific est les Swire pPcific Group avec 45% , Air China, la 1ère compagnie de la République Populaire de Chine, en est actionnaire à 30%.
On comprend mieux ainsi, l