Une passagère prenant une correspondance à l’aéroport de Paris-CDG a été interpellée lundi après la découverte d’un pistolet chargé dans son bagage cabine, l’arme n’ayant pas été repérée lors de son embarquement à Bamako. Elle a été condamnée à huit mois de prison avec sursis hier.
Selon RTL, l’interpellation du 12 aout 2019 par la PAF de Marissa Samaké s’est faite en zone de transit, alors qu’elle voyageait avec ses deux enfants entre Bamako et une destination non précisée (les compagnies aériennes sur lesquelles ils voyageaient restent inconnues). Les officiers de la Police au frontières auraient trouvé ses explications « peu convaincantes, et elle a été placée en garde à vue.
Au cours de son procès mercredi devant le tribunal de Bobigny, elle a tenté d’expliquer que sa famille était « sur le point de déménager aux Etats-Unis », qu’elle avait voulu « tenir l’arme hors de portée de ses enfants en la gardant sur elle », précise RTL. Elle a écopé de huit mois de prison avec sursis et 5000 euros d’amende, avec interdiction de porter une arme pendant cinq ans.
Son mari Yeah Samaké, ancien candidat à la présidentielle au Mali, a pris sa défense sur les réseaux sociaux, soulignant que la passagère « n’est animée d’aucune intention criminelle et supporte à peine mon intérêt pour le port d’une arme à feu à mon domicile » :
https://www.facebook.com/NiankoroYeahSAMAKE/posts/1533270143481488
Au début de l’année, la TSA (Transportation Security Administration) aux Etats-Unis annonçait que 2018 avait été une année record en nombre d’armes interceptées : 4239 armes variées avaient été découvertes sur les passagers lors de contrôles à l’embarquement, soit 11,6 par jour, dont 3656 étaient chargées (86,15%).
Shôgun a commenté :
16 août 2019 - 9 h 12 min
Le mari présente ses excuses « au peuple et aux autorités maliennes »… mais pas au peuple et aux autorités françaises dont son épouse a gravement transgressé les lois. Bien au contraire, madame est présentée comme une victime d’un injuste acharnement judiciaire… Pourtant, la sanction prononcée est d’une grande indulgence, pour le moins, au regard de la gravité des faits.
Une arme à feu chargée en bagage cabine, ça passe donc sans problème tous les « contrôles de sécurité » à l’aéroport de Bamako… Il me semble qu’il y aurait des conclusions à en tirer de la part des autorités de l’aviation civile européenne.
Norlau a commenté :
16 août 2019 - 11 h 42 min
Quand on est responsable politique, et même en Afrique, on est au courant des mesures de sécurité en vigueur dans le transport aérien mondial et on n’est pas exempté de condamnation. Encore un qui se croit au-dessus des lois.
Passager a commenté :
20 août 2019 - 13 h 03 min
“condamnée à huit mois de prison avec sursis hier.”
Pourquoi s’en priver, à ce niveau de laxisme – C’est décidé, pour mon prochain voyage j’embarquerai fusils, pistolets et munitions .. 🙂 )
Plus sérieusement, c’est une invitation pour les terroristes de tous poils .. (d’autant que les peines avec sursis ne sont JAMAIS appliquées en France !)