Les espoirs d’un redémarrage de la compagnie aérienne Jet Airways clouée au sol depuis avril dernier, ou pour ses créanciers de récupérer leur argent, ce sont éloignées un peu plus lundi après le retrait de deux investisseurs potentiels, son actionnaire Etihad Airways et le fonds Volcan Investments.
Etihad Airways, actionnaire de la compagnie privée indienne, a annoncé le 12 aout 2019 qu’elle n’était pas intéressée par un nouvel investissement, citant des problèmes non résolus concernant en particulier les responsabilités légales Jet Airways – sous protection contre les créanciers depuis le 20 juin. Son communiqué souligne : « nous sommes restés engagés dans le processus, mais malgré les efforts de toutes les parties impliquées, il restait des problèmes très importants concernant les responsabilités antérieures de Jet ». La compagnie basée à l’aéroport d’Abou Dhabi avait pris 24% du capital de Jet Airways en 2013, mais avait réduit sa participation à 12% au printemps alors que les ennuis s’accumulaient. En tant qu’actionnaire minoritaire, elle estime disposer de « capacités limitées pour s’assurer des changements nécessaires » au sein de la compagnie indienne
L’autre potentiel investisseur, Anil Agarwal (Volcan Investments), a expliqué hier de son côté que son intérêt affiché auparavant n’était « qu’exploratoire » ; suite à un examen approfondi de la situation de Jet Airways et l’apparition « d’autres priorités », le milliardaire a décidé de ne pas donner suite.
Seul le National Investment and Infrastructure Fund (NIIF) a accédé aux données du transporteur, Indigo Partners (Wizz Air, Frontier Airlines, Volaris…) et le fond d’investissement TPG Capital ne s’étant pas officiellement déclaré. Les responsables de Jet Airways avaient aussi contacté au printemps des groupes tels que Tata Sons, Mahindra ou Adani, mais sans succès.
La dette de Jet Airways envers ses créanciers (prêteurs, bailleurs, fournisseurs) et son personnel a dépassé les 3 milliards de dollars, dont l’avenir reste plus qu’incertain. Outre le NIIF, il ne subsisterait que deux autres candidats : le fonds panaméen Avantulo Group et une société russe non précisée. Ces expressions d’intérêts ne sont pas des offres, mais permettent aux créanciers d’évaluer l’intérêt pour ce qui reste de Jet Airways – des créneaux de vol, des avions récents et un programme de fidélité rentable.
Comment? a commenté :
13 août 2019 - 11 h 13 min
Comment un programme de fidélité d’une compagnie ou d’une autre peut il être rentable en soi, puisqu’un tel programme ne fabrique rien de vendable?
Boeing 777-300ER a commenté :
13 août 2019 - 17 h 32 min
Comment se fait-il que cette cie existe encore alors même qu’elle est clouée au sol. Qu’attend-t-on pour la liquider ? Les règles en Inde sont-elles différentes en terme de faillite qu’en Europe ?
Nom a commenté :
13 août 2019 - 20 h 40 min
Euh.. les règles concernant les faillites diffèrent peut-être en Inde, mais ne conviendrait-il pas d’abord que les actionnaires actuels décident de se défaire de leurs droits au préalable, plutôt qu’essayer d’en tirer quelque argent comme des vautours affamés? Quoique l’Etihad aurait intérêt à faire durer le plaisir.
Vu sa situation de délabrement avancé..
Personne n’aurait deux milliards de $ à leur passer pour éponger leur dette?
Max1 a commenté :
13 août 2019 - 23 h 17 min
@BOEING 777 300ER
– JET à mis fin à ses opérations le 17 mars ! Ses bureaux sont ouverts seulement 2 journées par semaine pour régulariser et maintenir une permanence pour le personnel ! Au vu du montant des dettes impayés et autres ! Il sera difficile à JET de refaire surface . ANNÉE de sa création 1993 ! Les règles en Inde sont plus que complexes !