La compagnie aérienne Edelweiss Air permet désormais à ses passagers de payer leur compensation CO2 en même temps que leur billet d’avion. Elle est la deuxième filiale du groupe Lufthansa à proposer cette option après Austrian Airlines.
Basée à l’aéroport de Zurich-Kloten, la compagnie de vacances suisse (filiale à 100% de Swiss International Air Lines) a intégré l’option de « vol neutre en CO2 » directement dans le processus de réservation. Quand un client réserve un vol sur flyedelweiss.com, le partenaire myclimate, une fondation de protection du climat, calcule les émissions de CO2 résultantes lors du processus de réservation, ainsi que le montant nécessaire pour compenser le CO2. Si le clientle souhaite, il peut ajouter cette somme directement au billet d’avion lors de la réservation des billets.
Bernd Bauer, CEO d’Edelweiss, déclare dans un communiqué : « Nous faisons beaucoup pour minimiser l’impact environnemental de notre entreprise. Grâce à notre dernière innovation, nous souhaitons également attirer l’attention de nos clients sur cet important sujet, et rendre aussi facile que possible pour eux de franchir le pas vers la compensation du CO2 ».
L’offre de compensation volontaire de CO2 pour les passagers « est un élément important » du programme environnemental stratégique du groupe de Star Alliance. Pas à pas, cette option sera également intégrée dans les masques de réservation de Lufthansa et de SWISS ; les deux compagnies aériennes offrent à leurs clients la possibilité de compenser les émissions de CO2 de leurs vols depuis 2007, mais l’intégration dans le processus de réservation « devrait augmenter considérablement la visibilité de l’offre ».
La fondation de protection du climat myclimate soutient des projets dans les pays en développement et émergents ainsi qu’en Suisse, avec les contributions compensatoires des passagers d’Edelweiss. Ceux-ci « répondent aux normes de qualité les plus élevées et contribuent aux objectifs de développement durable des Nations Unies » : par exemple, à Madagascar, myclimate encourage la production et la distribution de cuiseurs solaires efficaces et respectueux du climat. L’objectif est de lutter contre la déforestation rapide et de réduire les émissions de CO2. La sensibilisation des écoles à la protection de l’environnement et au reboisement d’un plant par cuisinière vendue fait partie de ce projet.
La responsabilité vis-à-vis de l’environnement et de la société est un principe stratégique clé du groupe Lufthansa. Le groupe l’a démontré à maintes reprises ces dernières années. D’abord et avant tout en investissant en permanence dans des avions de plus en plus performants, économiques et silencieux. Mais aussi avec le premier test mondial à long terme de biocarburant dans les opérations aériennes régulières en 2011, son soutien à la recherche climatique et l’équipement de sa flotte d’Airbus A320 avec des générateurs de vortex réduisant le bruit. Le groupe a publié en juin son dernier rapport sur le développement durable.
Albatros a commenté :
1 juillet 2019 - 11 h 40 min
Edelweiss Air… on parle bien d’une compagnie qui vole les vieux clous mis au rebut pas Swiss. Toujours amusant de voir comme ces entreprises aiment se couvrir d’un drap vert. Les Suisses ont l’un des pire bilan carbone, entre autre car ils voyagent beaucoup plus que les autres. Quand à Edelweiss Air, une compagnie qui transporte toujours plus de monde vers des paradis encore préservés et qui ses dernières années a pris livraison de 3 A340 très gourmand en carburant, elle ferait mieux de communiquer sur d’autres aspects.
De toute façon, ces articles publicitaires n’oat rien à voir avec de l’information et AJ ne devrait pas reprendre bêtement les communications marketing des compagnies…
Clama92 a commenté :
1 juillet 2019 - 12 h 34 min
+1
De la com , riven de plus !
rake a commenté :
1 juillet 2019 - 13 h 44 min
“Les Suisses ont l’un des pire bilan carbone, entre autre car ils voyagent beaucoup plus que les autres.”
Au vu du réseau ferré de bien meilleure qualité qu’en France, oui ils voyagent beaucoup plus… mais avec certainement un bilan carbone moins élevé que d’autres.
Quant aux avions, contrairement à d’autres compagnies, Edelweiss essaie de remplir ses avions au maximum, donc entre un A380 d’une autre compagnie à moitié vide ou un A340 plein à craquer, je vous laisse voir lequel est plus écologique…
A bon entendeur.
GREG765 a commenté :
1 juillet 2019 - 12 h 38 min
Ah oui, donc pour vous compenser ses émissions c’est “un drap vert” ? C’est sûr qu’avec ce genre d’à priori on n’est pas près d’avancer dans la lutte contre le réchauffement climatique… Si dès qu’une personne / une compagnie fait des efforts dans la bonne direction on la critique… C’est à croire que c’était mieux avant, en polluant sans compenser ? Après tout, polluons à tout va, pas de risque d’être accusé d’utiliser “un drap vert” au moins !
Albatross a commenté :
1 juillet 2019 - 20 h 31 min
Si le green washing des compagnies sauvait l‘environnement ça se saurait et si Edelweiss était vraiment écolo dans l‘âme elle imposerait la compensation carbone dans le prix de ses billets, plutôt que de se défausser sur le bon vouloir du client. Elle pourrait par exemple volontairement inclure une taxe dans le prix des billets pour ses projets écologiques, mais comme ca impacterait ses recettes, elle n’en fait rien.
Le problème du drap vert c’est qu’il ne change pas le fond du problème mais permet d’ancrer les comportements énergivores des gens en les confortant dans l’idée fausse qu’ils n’ont pas d’impact sur la nature. Voilà pourquoi le green washing n’est pas seulement inutile, il est néphaste. Bien sûr pour le comprendre, il est bon de ne pas prendre les premiers publipostages venus pour argent comptant.
La réalité est que ces mesurettes n‘ont comme seuls objectifs, 1. de donner aux passagers la chance de se racheter une bonne conscience tout en continuant de prendre l’avion, ce qui est au passage bien pratique à un moment où les voyages en avion sont montrés du doigts par les écolos, 2. au compagnies de se faire une publicité à peine déguisée sans avoir à payer le moindre centime. Quelle dommage qu’AJ et vous, cher Monsieur, soyez tombé dans le panneau… et pendant ce temps les trois « nouveaux » quadriréacteurs d’Edelweiss peuvent continuer à cracher leurs émissions dans l’atmosphère, sans bien sûr, la moindre émission de carbone puisqu’elle est complètement compensée! C’est sûr, la planète vous dit merci!
greg765 a commenté :
2 juillet 2019 - 11 h 20 min
“Le problème du drap vert c’est qu’il ne change pas le fond du problème mais permet d’ancrer les comportements énergivores des gens en les confortant dans l’idée fausse qu’ils n’ont pas d’impact sur la nature.”
Je ne suis absolument pas d’accord. Ici, seuls les passagers qui décident volontairement de compenser leurs émissions peuvent se satisfaire de leur action, pas ceux qui ne le font pas. Ainsi un passager qui ne paye pas cette compensation n’est pas couvert par cette initiative, et ne peut en tirer de bénéfice personnel. La question est avant tout une question d’éducation du passager, en le mettant face à ses responsabilités pour le pousser à compenser. C’est ainsi un très bon outil pour pousser les passagers à faire face à leurs responsabilités: ils ne peuvent pas éviter la question de la pollution, elle est abordée systématiquement à l’achat du billet. Ils ne peuvent pas dire qu’ils ne peuvent rien y faire, une solution clé en main leur est proposée. C’est donc un très bon outil pour encourager les passagers à inclure la question écologique dans le coût de leur voyage, sans les décourager de voyager à partir du moment où ils prennent leur responsabilité.
En ce qui concerne les A340, il ne faut pas comparer une mesure qui coûte peu à la compagnie (la compensation par le passager) à une mesure beaucoup plus lourde et significative (le changement de toute une flotte avec toutes les conséquences que cela a d’un point de vue financier, opérationnel, humain). Pour info il ne reste que 257 A340 en service dans le monde, et ce chiffre va continuer de baisser. Le remplacement de ces avions n’est qu’une question de temps, et les compagnies n’ont pas besoin de vos remarques de “y’a qu’à faut qu’on” pour se rendre compte qu’elles ont tout intérêt à changer d’avion. Ce sont elles qui paient la maintenance. Ce sont elles qui paient le carburant. Maintenant il faut bien comprendre que toutes les initiatives sont bonnes, et que si un changement de flotte n’est pas pour le moment envisageable pour Edelweiss, il n’empêche que sur d’autres tableaux ils peuvent agir, et je me réjouis qu’ils le fassent.
Je suis convaincu que avec les objectifs fixés par CORSIA, la compensation va prendre une place importante dans l’industrie, en attendant la montée en puissance des biocarburants de troisième génération, et c’est une très bonne nouvelle ! J’attends personnellement que d’autres compagnies prennent ce genre d’initiatives, et espère qu’offrir cette possibilité au passager deviendra obligatoire pour toutes les compagnies. En attendant, je continuerai de compenser, que vous le vouliez ou non !
WKLX a commenté :
2 juillet 2019 - 11 h 33 min
Il serait bien de commencer par bien s’informer… Edelweiss possède 4 A340-300 et non trois…
De plus, je ne crois pas que cela soit les seuls à opérer ce type d’appareil ou autres quadrimoteurs hein.
Donc c’est déjà un premier pas en espérant que les autres suivent car il n’y a que comme cela qu’on pourra tous progresser !
Albatross a commenté :
3 juillet 2019 - 11 h 00 min
Le seul problème c’est qu’Edelweiss a pris livraison de ses A340, des anciens de Swiss, en 2016. Lesquels sont entre autre venus en remplacement d’un A330 qui consommaient bien moins qu’un A340. Donc pour le renouvellement de la flotte, on attendra c’est sûr…