Le syndicat de pilotes SNPL en appelle à la DGAC pour faire respecter la loi, particulièrement sur le temps de repos, chez pour les pilotes basés en France de la compagnie aérienne low cost Ryanair, qui va les transférer à sa nouvelle filiale Malta Air.
Après les PNC, au tour des pilotes : depuis l’ouverture de base dans les aéroports de Marseille et Bordeaux, la spécialiste irlandaise du vol pas cher ne respecte pas selon le SNPL France ALPA « les exigences du Code de l’Aviation Civile » pour les plannings de vol de ses équipages, « alors qu’elle n’a effectué aucune démarche pour obtenir une dérogation ». Le syndicat affirme que « dans les faits, la compagnie irlandaise exploite donc ses avions et ses équipages dans l’illégalité sans la moindre réaction de l’autorité de tutelle et ce, malgré les alertes répétées du SNPL France ALPA ». Dès le mois de juillet, les activités françaises de Ryanair seront transférées à sa nouvelle filiale Malta Air, basée à l’aéroport de La Valette-Luqa, et qui « s’apprête à reproduire le même schéma. La DGAC fera-t-elle preuve de la même complaisance ? », demande le syndicat.
Le SNPL rappelle qu’en matière de limitation de temps de vol et de repos, « toutes les compagnies européennes se doivent d’appliquer la réglementation européenne (dite FTL pour Flight Time Limitation). Lorsqu’elles emploient des pilotes basés en France, elles doivent de surcroît respecter les limitations et les temps de repos édictés par le Code de l’Aviation Civile français. Ce même code prévoit la possibilité d’une dérogation ministérielle pour les compagnies qui ont négocié des accords d’entreprise sur ce sujet. Elles peuvent ainsi utiliser un système qui leur est propre sous réserve que la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) vérifie et valide sa conformité avec les réglementations en vigueur. C’est d’ailleurs ce qu’ont fait la plupart des compagnies aériennes qui opèrent sur le territoire français ».
Interrogé il y a deux semaines à Bordeaux à propos des conditions de travail dénoncées le mois dernier de certains employés dans les deux bases françaises, le CEO de Ryanair Michael O‘Leary a répété que la compagnie aérienne « s’est engagée quand on a annoncé le lancement de nos bases françaises à avoir des contrats français soumis à la législation, française avec des taxes françaises et un salaire minimum français et même au-delà ». Une troisième base française sera inaugurée par Ryanair à l’automne, à Toulouse-Blagnac avec onze nouvelles liaisons à la clé.
Après Lauda en Autriche en janvier dernier et Buzz en Pologne l’automne prochain, Malta Air sera la nouvelle filiale de Ryanair Holdings, l’investissement devant être finalisé d’ici la fin du mois dans l’île méditerranéenne où elle transporte déjà 3 millions de clients par an, et où elle opère une base depuis 2010.
Lady Gaga a commenté :
28 juin 2019 - 11 h 04 min
Ce que je trouve le plus drole peut être ne suis je pas le seul dans ce cas, c’est les fenêtres publicitaires qui sont apparues sur les deux illustrations, pour un thé glacé ´honest’ !!!!
Pet a commenté :
28 juin 2019 - 11 h 12 min
La grosse colère du snpl va faire ricaner M O’Leary.
SAM a commenté :
28 juin 2019 - 19 h 16 min
La règlementation fait souvent ricaner M. O’Leary, mais à la fin, il doit s’y soumettre. Le SNPL est tout à fait dans son rôle. Il doit veiller à ce que les employeurs appliquent les lois et les règlements concernant la corporation qu’il représente.
JP a commenté :
29 juin 2019 - 7 h 26 min
Avec de telles conditions les bases de BOD et MRS ne vont pas durer longtemps. Ne rien faire et ne rien dire c’est cautionner.
Benji a commenté :
30 juin 2019 - 13 h 16 min
Nous avons une low-cost française, Transavia, partie intégrante du chiffre d’affaire et du bénéfice du groupe Air France. Avec du personnels dynamique qui aiment leurs métiers (PNT comme PNC ou PS) mais qui est bridée par des accords de plus de 10 ans qui ont ouverts la porte a la concurrence de plus en plus répartie sur notre territoire. L’exemple est cet article.
Aujourd’hui ces accords sont revus, mais une partie de ces personnes s’indignent sur les conditions du personnels concurrents (ce qui est tout à fait justifié) et les autres personnes préfèrent investir à court terme pour rajouter si l’on peut dire une case sur leurs CV.
Dénoncer les accords qui brident Transavia, ouvrir des bases provinces dans le sud de la France, devenir « chauvin » et pratiquer du made in France. Transavia est numéro un low-cost en relation clientèles, deux années consécutives, avec la plus petite structure. Alors imaginez si elle était à taille d’easyjet ou ryannaire. Elle a le potentiel, les équipes et la clientèle. Les acteurs majeur du groupe Air France doivent investir maintenant et pas dans 10 ans pour éviter d’entendre ce genre de choses ainsi que les acteurs majeur de l’aeronautique Française.