Le groupe aérien Air France-KLM a annoncé l’ouverture de négociations sur le développement de sa filiale low cost Transavia France, suite au feu vert donné par le syndicat de pilotes majoritaire SNPL. Les autres représentants du personnel s’inquiètent déjà.
Le SNPL Air France ALPA a annoncé le 27 mai 2019 avoir approuvé à 97% une motion permettant de « négocier le déplafonnement de la limite actuelle de 40 avions » chez la spécialiste française du vol pas cher, « partageant l’ambition » du cycle de négociations lancé par la direction d’Air France. Le président du syndicat Guillaume Gestas, élu en décembre dernier et lui-même commandant de bord sur Boeing 737-800 détaché chez Transavia, a déclaré dans un communiqué : « le développement de Transavia représente une opportunité pour les emplois et les carrières des pilotes d’Air France. Le SNPL s’engage dans cette négociation avec confiance afin de trouver les modalités d’un accord qui permette à Transavia de devenir un acteur low cost majeur ». Le syndicat espère trouver un accord d’ici la mi-juillet.
Le groupe franco-néerlandais a immédiatement répondu être « heureux » que le conseil du SNPL ALPA d’Air France, qui représente la majorité des pilotes de la compagnie, ait voté en faveur de l’ouverture de négociations « pour augmenter le nombre d’appareils de la flotte de Transavia France, aujourd’hui plafonné à 40 avions ». « Cette nouvelle avancée est un signe fort de l’amélioration des relations sociales et de la culture du dialogue au sein d’Air France », a déclaré Benjamin Smith, Directeur Général d’Air France-KLM. Faire croître Transavia France permet « à la fois de protéger la taille actuelle d’Air France sur ses réseaux et de positionner Transavia France comme un acteur majeur sur le marché des compagnies low-cost » face aux easyJet, Ryanair, Volotea ou autres Vueling, ajoute le communiqué.
La limite à 40 avions chez Transavia France avait été négociée il y a plus de quatre ans (elle était de 14 appareils auparavant) après l’annonce d’un projet de Transavia Europe par le groupe, projet finalement retiré suite aux quatorze jours de grève menés par les syndicats de pilotes chez Air France. L’accord d’octobre 2014 entérinait le retrait définitif du « projet de délocalisation des emplois par la création de bases européennes de droit étranger », et créait un groupe unique de pilotes opérant pour Transavia France sous deux contrats de travail simultanés, un Air France et un Transavia, des contrats « totalement maîtrisés par les syndicats représentatifs des pilotes d’Air France ».
Reste que ce feu vert du SNPL ne plait pas à tout le monde : 12 autres organisations syndicales d’Air France et de Transavia France ont selon Le Figaro demandé vendredi à Ben Smith de les rencontrer « dans les plus brefs délais afin d’éclairer l’ensemble du personnel quant au projet industriel auquel vous réfléchissez ». Les conséquences « seront importantes pour tous les salariés du Groupe Air France », ont-elles souligné.
Transavia France opèrera cet été 38 737-800. Elle a transporté 4,425 millions de passagers durant les quatre premiers mois de l’année (+8,6%), après en avoir accueilli 15,8 millions en 2018 (+7,1%).
VIVELACONCURRENCE a commenté :
28 mai 2019 - 7 h 16 min
Situation ubuesque où une catégorie de personnels s’octroie le droit de fixer la stratégie ….
Vivelaverité a commenté :
28 mai 2019 - 12 h 49 min
Situation ubuesque qui se retrouve partout dans le monde en particulier aux états unis….
Cet accord ne concerne bien entendu que la partie pilotes de Transavia , les syndicats des autres catégories de personnels sont libres de négocier pour le compte de leur adhérents.
Ils semblerait qu’il aient choisi de ne pas le faire .
Pourquoi d’après vous ?
ajar a commenté :
28 mai 2019 - 7 h 34 min
Il sera interessant de voir quel type d’avion va choisir AF pour Transavia …
ledude a commenté :
28 mai 2019 - 7 h 48 min
Pour poursuivre la reconquête sur le marché low-cot, Transvia France doit augmenter sa flotte. Sa position à Orly est bonne, mais elle doit croître à Lyon et Nantes, il y a de la place pour elle.
Ensuite, c’est l’ouverture d’autres bases en province qu’il faut envisager. Le positionnement de Transavia sur du voyage loisir fonctionne trè bien, il y a un vrai marché et les passagers semblent tout à fait satisfaits de la qualité de service qui s’approche des standards Air France, et ça change des autres low-costs !
vincent a commenté :
28 mai 2019 - 13 h 52 min
En ce qui concerne les équipages, c’est bien mieux qu’AF.
Louis a commenté :
28 mai 2019 - 7 h 54 min
Bonne nouvelle surtout pour Boeing. Cette augmentation de la flotte se fera avec des B737
Airbid a commenté :
28 mai 2019 - 8 h 22 min
Il est bien temps de se poser la question du développement de Transavia, le marché est déjà croqué par les concurrents. AF est tellement concentrée sur son nombril Parisien qu elle a même peur d’une concurrence interne. On est bien loin d’IAG ou de Lufthansa.
Top a commenté :
28 mai 2019 - 8 h 25 min
Enfin Ben Smith s’attaque donc enfin au sort des verts, j’espere que cela va les mener loin surtout à Lyon, les équipages sont souvent au top, professionnel et aimant leurs travail. Reste a Savoir si Boeing 737 NG ou Max, l’avenir nous le dira bientôt
ledude a commenté :
28 mai 2019 - 10 h 06 min
Tout à fait d’accord !
Passager a commenté :
28 mai 2019 - 8 h 30 min
Mon patron ne m’a jamais demandé (ni à aucun syndicat) s’il pouvait lancer tel ou tel projet – Dans ces conditions, ils n’est pas étonnant que cette caste de petits princes que sont les syndicats de pilotes aient mis AF dans une situation financière si désastreuse.
Blaireau a commenté :
28 mai 2019 - 19 h 33 min
Jusqu’à preuve du contraire, ce sont les dirigeant d’Air France qui dirigent Air France.
Quand ça marche c’est grâce aux dirigeants qui peuvent s’octroyer des supers primes.
Quand ça ne marche pas c’est la faute des salariés et des syndicats…
Quand on a des dirigeants incompétents et ne connaissant rien à l’aérien, nécessairement ça se passe mal.
Avec Ben Smith, on va peut-être enfin sortir de cette spirale infernale
rv2lyon a commenté :
28 mai 2019 - 8 h 52 min
Ben Smith est rationnel. Si il peut obtenir d’avoir un seul type d’avions pour la flotte AF/KLM moyen courriers, il le fera. Acutellement, cela est réparti entre des A320 ou A321 et des 737 NG pour KLM et Transavia. Le remplacement de tout cela pourrait être fait autour d’un seul type. Ou alors la décision est prise de garder les mêmes positions plus de la location jusqu’à l’arrivée d’un nouvel avion dans une dizaine d’années.
Air France Air Chance a commenté :
28 mai 2019 - 9 h 16 min
A part avoir fait un jeu de chaise musicale, qu’à fait Ben Smith depuis son arrivée ?
Aucune stratégie claire n’a été proposée….que du flou…
Ce type est surévalué…il va la mettre bien profonde aux salariés qui voient en lui le véritable capitaine d’industrie qui’ils attendaient.
Albatros13 a commenté :
28 mai 2019 - 11 h 05 min
Beaucoup ont vu en lui le Messi pour la compagnie tricolore, mais il n’a pas les mains libre et ne peut faire ce qu’il veut à cause des syndicats puissants des pilotes et hôtesses, sans compter le code du travail très protecteur (et heureusement).
A part calmer le feu et désamorcer les conflits, je vous rejoins sur le fait qu’aucune stratégie n’a été clairement établie pour la compagnie ou le groupe. Des discussions qui s’étalent dans le temps pendant ce temps la concurrence se développe s’installe….
Bsb a commenté :
29 mai 2019 - 1 h 56 min
Ça sent la mise à mort de HOP!
D’autant plus que les pilotes qui volent sur Transavia gardent quasiment les mêmes avantages que ceux sur AF.
Ce sont une fois de plus les PNC et les PS qui vont servir de variable d’ajustement comme c’était déjà le cas pourJOON .
julien31 a commenté :
28 mai 2019 - 10 h 35 min
Je constate que ceux sont toujours les pilotes qui décident
Air France Air Chance a commenté :
28 mai 2019 - 11 h 19 min
Il connaissait très bien la situation avant d’accepter le job…et a très bien négocié son package….ce type est un malin…
Roger Wilco a commenté :
28 mai 2019 - 12 h 55 min
Oui en général les pilotes négocient ( et ne décident pas..) pour leur compte .
Cette décision ( augmentation du nombre de coques ) est le fruit d’une négociation entre deux parties . Les décideurs sont le dirigeants . Personne d’autre.
Sinon , combien de fois a-t-on pu lire dans les commentaires éclairés de certains lecteurs d’AJ : « les pilotes bloquent « .
Force est de constater qu’il n’en est rien .
Air France Air Chance a commenté :
28 mai 2019 - 15 h 53 min
Il aura fallu plus de 5 ans pour en arriver là???. Quand tu vois qu’un captain chez Volotea a le salaire d’un copi chez TO, tu te dis que c’est mal barré. De plus un TO sans base en europe ???
Au fait qu’est-ce que Smith a réellement fait pour AF depuis son arrivée ? A part montrer aux pilotes qu’il avait une excellente connaissance de l’aérien (ce qui est déjà bien) ? Ce type c’est de l’enfumage et ça fonctionne bien au royaume des aveugles…
jack a commenté :
28 mai 2019 - 16 h 38 min
puisque transavia veut devenir une low cost concurrentielle,pourquoi limiter les bases à orly nantes et lyon?
Boby a commenté :
28 mai 2019 - 16 h 54 min
C’est totalement faux… la plus part des captains sont moins bien payés que les copilotes Air France et Transavia.
Blaireau a commenté :
28 mai 2019 - 19 h 34 min
Les CdB gagnent autant voire plus chez Transavia que chez Air France…
Filoustyle a commenté :
28 mai 2019 - 17 h 41 min
Le SNPL donne son accord au développement de son entreprise j’hallucine !!!! ?????
Si on met ça dans un film personne y crois tellement que c’est trop gros !
JTB a commenté :
29 mai 2019 - 8 h 17 min
ALLÔ ….. philippe EVAIN …….
Au secours !!!!!
Et la séniorité des PNT AF si plus de coques chez TO d’où viendront les nouveaux pnt ….
Et pour le PS
qui va assister TO dans les nouvelles bases provinces ?
Wrangel a commenté :
29 mai 2019 - 16 h 29 min
Bonjour
Nous avons des amis israéliens qui viennent en France nous voir en Bretagne et visiter Paris.
Avec l’offre de Transavia entre Tel Aviv et Nantes, ils ont obtenu des AR à un prix très abordable et grâce aux offres de la S.N.C.F., ils pourront aller à Paris avec des billets à 20 EUR par personne et par trajet.
Pour eux comme pour beaucoup d’autres, dont nous, le choix d’une ligne directe à un coût intéressant et dans des conditions de confort qui, à défaut d’être au meilleur niveau, ne sont pas non plus spartiates s’est imposé. Enfin, jusqu’ici, j’ai toujours eu l’occasion d’apprécier les P.N.C. y compris sur d’autres lignes.