La France a contraint la compagnie aérienne Ural Airlines à abandonner ses routes reliant Moscou à Paris et Nice, les futures vers Bordeaux et Montpellier n’étant apparemment pas menacée.
Depuis le 18 mai 2019, la compagnie russe Ural Airlines a mis fin aux trois vols par semaine annoncés en janvier entre sa base à Moscou-Zhukovski et l’aéroport de Paris-CDG, et opérés en Airbus A321 pouvant accueillir 220 passagers en une classe. Les autorités françaises ont en effet indiqué selon ATW que la plateforme moscovite fait partie du « même système aéroportuaire » que Sheremetyevo, Domodedovo et Vnukovo, même si Zhukovsky n’y est pas formellement lié. La présence d’Ural Airlines entre les deux capitales enfreindrait donc l’accord bilatéral entre la France et la Russie, qui restreindrait le nombre de compagnies aériennes pouvant le proposer à Air France et Aeroflot (à CDG), et Aigle Azur (à Orly).
Aucune autre explication n’est fournie pour les deux rotations hebdomadaires en A321 d’Ural Airlines entre Zhukovski et Nice-Côte d’Azur, inaugurées le 3 mai et supprimées elles aussi le weekend dernier. Lors de l’annonce de cette ligne en février, l’aéroport niçois expliquait pourtant que suite à la renégociation des droits de trafic entre cette dernière et la France, les compagnies russes « se sont largement tournées vers la plateforme de Nice Côte d’Azur, qui propose désormais 39 fréquences vers Moscou et Saint-Pétersbourg et 22% des sièges disponibles entre les deux pays » (avec Aeroflot et S7 Airlines) ; l’arrivée d’Ural Airlines était aussi présentée comme « confortant la mobilisation de l’aéroport Nice Côte d’Azur en faveur d’une meilleure libéralisation des droits de trafic et d’une décentralisation accélérée du ciel français ».
Ural Airlines a précisé sur son site qu’elle proposait le remboursement intégral des billets, soit des alternatives de voyage via Prague (où elle partage ses codes avec CSA Czech Airlines). Le sort de ses futures routes vers Bordeaux-Mérignac et Montpellier-Méditerranée, qui doivent être lancées début juin au départ de Domodedovo, n’est pas évoqué.
Rappelons que la compagnie russe dessert aussi Roissy au départ de sa base historique à Yekaterinburg.
Jean Pierre a commenté :
21 mai 2019 - 20 h 06 min
Ce n’est pas bien grave. Nous nous en remettrons.
Tony de Brest a commenté :
21 mai 2019 - 21 h 59 min
Je ne vois pas comment une compagnie qui abandonne la desserte du plus grand aéroport français (Raris CDG) et du plus grand aéroport français de province (Nice) entend encore maintenir ses vols sur Bordeaux et surtout Montpellier.
JP a commenté :
22 mai 2019 - 6 h 37 min
BOD et MPL n’ont pas de liaison directe contrairement à NCE et il y a un potentiel touristique dans les 2 sens.
Maronese a commenté :
13 juin 2019 - 5 h 57 min
Bonjour,
J’ai eu de gros soucis avec cette compagnie qui ne m’a jamais rapatrié à ma destination prevue, ne m’a jamais remboursé suite an l’annulation (la veille du vol) d’une annulation de mon vol Moscou – Paris.
Quelques-un serait il dans la même situation? Connaitrait les demarches?..
Merci à vous