La compagnie aérienne low cost easyJet publie au S1 2019 des résultats financiers conformes aux prévisions, avec un chiffre d’affaires en hausse de 7,3% mais un revenu unitaire en recul de 6,3%. Sa tendance annuelle sur son résultat demeure inchangée.
Au cours des six premiers mois de l’exercice 2019, la spécialiste britannique du vol pas cher a selon son communiqué délivré des résultats semestriels conformes aux attentes, a accentué ses initiatives en matière de gestion des coûts, d’opération et d’offre client soutenant ainsi ses prévisions pour le reste de l’exercice, a continué d’investir dans la stratégie « Our Plan » et progresse sur ses initiatives stratégiques. Le nombre de passagers easyJet pour le semestre clos le 31 mars 2019 a augmenté de 4,9 millions (13,3%) pour atteindre 41,6 millions. La capacité a augmenté de 14,5%, principalement en raison de l’annualisation des nouvelles opérations à Berlin ; la capacité de son réseau existant progresse d’environ 7%. Le coefficient d’occupation à quant à lui reculé de 1,0 point à 90,1%, principalement en raison de la consolidation des taux de remplissages à Berlin au premier trimestre.
Le chiffre d’affaires total d’easyJet a augmenté de 7,3% pour atteindre 2,343 millions £ (contre £2,183 millions au premier semestre 2018), du fait de « la croissance des capacités et d’un avantage de change neutralisé par le glissement de Pâques sur le second semestre, la nouvelle norme comptable IFRS 15 et la comparaison défavorable liée aux évènements favorables de l’exercice tels que la faillite de Monarch et l’annulation par Ryanair d’une grande part de son programme hiver 2017/18 au Royaume-Uni ». Le chiffre d’affaires total par siège a diminué de 6,3% à 50,71 £ (S1 2018 : 54,10 £), soit une baisse de 7,4% à taux de change constant.
Le coût global par siège a augmenté de 3,9% atteignant £56,66 (S1 2018 : £54,53) en raison « de la hausse du prix du carburant, de l’impact des taux de change, de l’inflation des coûts sous-jacents, des investissements dans la résilience et les initiatives stratégiques ainsi que de l’impact des drones à Gatwick en décembre ». Ceci a été atténué par le programme de gestion des coûts et l’up-gauging de la flotte. Le coût global par siège hors carburant à taux de change constant a augmenté de 1,3%.
La perte courante avant impôts s’élève à £275 millions (contre une perte de £18 millions au 1er semestre 2018), reflétant les facteurs de revenus et de coûts présentés ci-dessus, la saisonnalité normale de l’activité d’easyJet ainsi que l’augmentation des capacités. La perte totale avant impôts de £272 millions pour le semestre s’achevant le 31 mars 2019 (contre une perte de £68 millions au 1er semestre 2018), reflète un léger bénéfice de 3 M£ provenant d’évènements exceptionnels. Le modèle économique et la stratégie d’easyJet s’appuient sur la solidité de son bilan, avec un endettement net au 31 mars 2019 de £201 millions (selon les nouvelles normes comptables IFRS16).
S1 2019 | S1 2018 | Change Pos/Neg | |
Capacité (millions de sieges) | 46,2 | 40,4 | 14,50% |
Taux de remplissage (%) | 90,1 | 91,1 | -1.0 ppt |
Passagers (millions) | 41.6 | 36.8 | + 13.3 % |
Revenu total (£ millions) | 2,343 | 2,183 | + 7.3 % |
Perte courante avant impôt (£ millions) | 275 | 18 | – 257 |
Perte totale avant impôts (£ millions) | 272 | 68 | – 204 |
Perte de base globale par action (pence) | 56.1 | 3.3 | -52.8 |
Revenu par siège | 50.71 | 54.10 | -6.3 % |
Revenu par siège à taux de change constant (£) | 50.12 | 54.10 | -7.4 % |
Coût global par siège (£) | 56.66 | 54.53 | -3.9 % |
Total des coûts par siège à taux de change constant | 43.65 | 43.11 | -1.3 % |
Johan Lundgren, PDG d’easyJet, résume : « Je suis ravi qu’en dépit de conditions commerciales plus difficiles, nous ayons accueilli plus de 41 millions de passagers, en hausse de 13% par rapport à l’année dernière, obtenu de bons résultats opérationnels avec 54% d’annulations en moins sur la période, et que la satisfaction vis-à-vis de nos équipage ait atteint un record historique. Nous avons également bien progressé dans la réalisation de nos initiatives stratégiques en matière d’offre vacances et affaires, de fidélisation et de data ». La maîtrise des coûts « reste une priorité majeure pour easyJet. Nous mettons l’accent sur l’efficacité et l’innovation par le biais des données et nous sommes sur la bonne voie pour réaliser plus de £100 millions d’économies en 2019 », ajoute le dirigeant dans son communiqué ; « nous sommes parés pour réussir malgré un contexte plus difficile, grâce à un certain nombre d’initiatives à court terme pour l’été, à des mesures visant à améliorer notre résilience opérationnelle et en nous concentrant sur ce qui est le plus important pour les clients – le rapport qualité/prix, la ponctualité et un excellent service client. Notre bilan en est la preuve ». J. Lundgren rappelle aussi qu’easyJet a investi dans les opérations « en doublant nos avions de réserve et en modifiant nos horaires de sorte que, même si l’environnement d’opération externe ne s’améliore pas au cours de l’été, nous prévoyons de minimiser l’impact sur nos clients. Nous avons déployé des bornes d’enregistrements bagages automatisées dans 17 aéroports qui, ensemble, relient plus de 34 millions de nos passagers. Nous sommes maintenant la première compagnie aérienne à Berlin et sur notre nouvelle base de Nantes. Au total, nous sommes maintenant la première compagnie aérienne dans 27 aéroports du réseau, contre 18 il y a deux ans. Nos clients fidèles représentent aujourd’hui 76% du total des réservations, soit une augmentation de sept millions par rapport à l’année dernière ».
Prévisions
- Les prévisions de bénéfice avant impôts d’easyJet pour l’exercice 2019 restent inchangées et alignées avec les attentes du marché.
- easyJet poursuit la mise en œuvre de sa stratégie visant à conforter sa position de leader dans les aéroports principaux afin de générer une croissance rentable, des rendements et des flux de trésorerie.
- Les réservations enregistrées pour le troisième trimestre sont en recul de trois points par rapport à l’année dernière (72 %) et sont stables par rapport à l’année précédente pour le quatrième trimestre (34 %). La croissance de la capacité d’easyJet au second semestre est prévue à hauteur d’environ 7 %.
- Le revenu par siège à taux de change constant devrait être en légère baisse au 2ème semestre. Cette situation est renforcée par l’impact négatif du Brexit apportant de l’incertitude sur les marchés ainsi que le ralentissement macroéconomique global en Europe. Ceci vient neutraliser les initiatives continues sur les prix, le glissement de Pâques sur le 2nd semestre, le bénéfice de la 2eme phase de l’IFR15, les améliorations à Berlin et une croissance plus disciplinée des capacités du marché.
- Toutefois, le coût global par siège pour l’ensemble de l’année, hors carburant à taux de change constant (en supposant des niveaux normaux de perturbation au second semestre), devrait baisser. Ceci inclut un bénéfice attendu au second semestre lié à l’investissement d’easyJet dans la résilience opérationnelle pour gérer l’impact des perturbations.
- On estime qu’aux taux de change actuels3 et compte tenu du fait que le kérosène reste dans une fourchette de 600 $ à 700 $ la tonne métrique, la facture unitaire de carburant4 d’easyJet pour la période de 12 mois prenant fin le 30 septembre 2019, devrait augmenter de £25 à £60 millions par rapport au 30 septembre 2018. Le coût total du carburant d’easyJet au 30 septembre 2019 est actuellement estimé à environ £1,4 milliard pour l’année.
- En outre, l’évolution des taux de change devrait avoir un impact positif d’environ £10 millions sur le bénéfice courant avant impôt par rapport à la période de douze mois close le 30 septembre 2018.
EasyJet vise maintenant à consolider les positions qu’elle a acquises au cours des dernières années et, par conséquent, la croissance de ses capacités au cours de l’exercice 2020 sera probablement en deçà de ses taux de croissance habituel.
Airfunes a commenté :
18 mai 2019 - 9 h 37 min
Qqun m’explique comment easyjet peur avoir a mi-mai, les résultats de tout le 1er semestre ??!
Alain Lebas a commenté :
18 mai 2019 - 10 h 06 min
C’est une comptabilité basée sur une année fiscale dont le premier semestre est clôturé au 31 mars.