Un préavis de grève national de la fonction publique a été déposé du mercredi 8 mai à 19h00 jusqu’au vendredi 10 mai à 6h00. La DGAC a demandé aux compagnies aériennes de réduire de 30% leur programme de vol jeudi dans neuf aéroports dont les trois parisiens.
Selon la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), les syndicats du contrôle aérien USAC-CGT, FO, UNSA et la CFDT ont relayé l’appel à la grève de jeudi, déposé dans le cadre de la journée d’action nationale interprofessionnelle. En conséquence, elle a demandé aux compagnies aériennes de réduire de 30% leur programme de vols pour les aéroports de Paris-CDG, Paris-Orly, Beauvais, Lyon, Nice, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes. Des perturbations sont attendues sur l’ensemble du territoire, et la DGAC invite les passagers à s’informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l’état de leur vol.
Air France a indiqué sur son site que qu’elle prévoit d’assurer le 9 mai 100% de ses vols long-courriers, « la quasi-totalité » de ses vols moyen-courriers, mais seulement 73% de son programme de vols court-courrier. Des retards et des annulations de dernière minute ne sont toutefois pas à exclure, et les mesures commerciales d’usage sont mises en place avec possibilité pour les voyageurs affectés de modifier leur vol sans frais quel que soit le tarif du billet.
« Si vous avez un billet Air France émis jusqu’au 7 mai 2019 inclus pour un vol effectué par Air France, JOON ou HOP! le 9 mai 2019, vous pouvez anticiper ou reporter votre voyage pour un vol effectué entre le 06 mai et le 12 mai 2019 inclus », précise Air France. Pour les clients qui préfèrent reporter leur voyage au-delà du 12 mai, changer de destination ou de ville de départ, ou encore annuler leur voyage, la compagnie propose « un avoir valable 1 an (non remboursable) pour des vols effectués par Air France, JOON, HOP! ou KLM ».
Parmi les autres transporteurs affectés par la grève, on retiendra la low cost easyJet qui invite ses clients à vérifier l’état de leur vol en ligne sur Flightracker.
L’impact de cette grève sur le trafic aérien est toutefois modéré par le fait que le SNCTA, syndicat majoritaire chez les aiguilleurs du ciel, a refusé de se joindre au mouvement : il a expliqué dans un communiqué que cette grève des centrales syndicales nationales « est dirigée contre le projet de loi de réforme de la Fonction publique et plus largement contre l’action du Gouvernement. Apolitique, le SNCTA ne s’y associera pas : d’une part, le calendrier n’est pas pertinent au regard des négociations en cours ; d’autre part, les revendications sont assez éloignées des problématiques des contrôleurs voire même de la DGAC ». Le SNCTA prévient toutefois qu’en cas de « blocage sur le point CAP », il saura « mobiliser la profession au moment opportun ».
En cas de blocage sur le point CAP, le SNCTA saura mobiliser la profession au moment opportun. (3/3) pic.twitter.com/b4V4q2HH0O
— SNCTA (@SNCTA) May 5, 2019
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