Deux nouveaux Airbus ont effectué jeudi leur vol inaugural avec succès, l’A319neo équipé de moteurs Pratt & Whitney et l’ACJ319neo, quatrième modèle de sa famille d’avions d’affaires.
Après la certification en décembre dernier de son A319neo équipé de moteurs CFM International LEAP-1A, à la fois par la FAA des États-Unis et des autorités européennes de navigabilité de l’EASA, Airbus a effectué le 25 avril 2019 le vol inaugural du même appareil cette fois équipé de moteurs Pratt & Whitney GTF. Dernière des variantes de la famille de monocouloirs remotorisés, l’A319neo MSN 6464 s’est envolé de Toulouse pour un vol d’essai de 2 heures et cinquante minutes. Il était piloté par un équipage de cinq personnes, dont le commandant de bord Philippe Castaigns, le premier officier Shaun Wildey, les ingénieurs d’essais en vol Frank Hohmeister, David O’Nions et l’ingénieur de vol d’essais Cedric Favrichon. L’appareil effectuera une « vaste campagne de tests en vol » afin d’obtenir sa certification avec les moteurs GTF d’ici au 4ème trimestre 2019. Ce même avion avait été équipé à l’origine de moteurs LEAP-1A pour la campagne de tests de certification de cette variante, qui avait commencé le 31 mars 2017.
L’A319neo est le troisième et plus petit membre de la famille après l’A320neo et l’A321neo ; ces monocouloirs remotorisés sont « les plus vendus au monde » avec plus de 6500 commandes passées par une centaine de clients depuis leur lancement en 2010.
Airbus a d’autre part annoncé le succès du vol inaugural mercredi à Hambourg du premier ACJ319neo, d’une durée d’une heure et 55 minutes. C’est le début d’un « court programme d’essais en vol » visant à vérifier les caractéristiques de ce jet d’affaires, tels que les réservoirs de carburant supplémentaires dans la soute qui permettent une autonomie intercontinentale. Construit pour K5 Aviation en Allemagne, l’avion sera équipé de moteurs LEAP et d’une cabine VVIP par Fokker Techniek aux Pays-Bas après livraison ; il est équipé de cinq réservoirs centraux supplémentaires dans sa soute, et comprend des améliorations telles qu’une pression cabine augmentée pour un confort accru des passagers.
Les commandes et les engagements d’avions d’affaires pour les ACJ319neo et ACJ320neo totalisent maintenant 14 commandes ; Airbus propose également des versions ACJ de ses A330neo (25 passagers, rayon d’action 19.260 km ou 21 heures de vol) et A350XWB (25 passagers, rayon d’action 20.557 km ou 22 heures de vol).
Plus de 700 appareils de la famille A320neo sont déjà en service et, avec près de 15.000 commandes fermes pour l’ensemble de la famille de monocouloirs, l’A320 est « clairement le leader du marché dans sa catégorie », conclut Airbus.
takuma a commenté :
26 avril 2019 - 10 h 10 min
Bravo Airbus !!!
Vincent a commenté :
26 avril 2019 - 10 h 28 min
Ce qui aurait été bien, c’est de mettre le nombre de commande d’A319 neo.
D’après ce que j’ai trouvé, il y’a seulement 55 commande d’A319 neo contre 4154 pour l’A320 neo.
Un beau flop et ça m’étonnerait que ça soit rentable.
Il aurait mieux fallu annuler ce 319neo et ne proposer que du 320neo et 321neo
ajar a commenté :
26 avril 2019 - 11 h 34 min
Attendez le salon du Bourget , et nous en reparlerons …
Linux35 a commenté :
26 avril 2019 - 14 h 21 min
Certes, la gamme A220 perturbe l’A319neo.
Mais dans l’industrie, il faut savoir proposer des produits et prendre des risques calculés. Parfois, la réussite est moins forte que prévue, mais parfois, c’est l’inverse. Globalement, la famille A320neo est un gros succès.
Bencello a commenté :
26 avril 2019 - 16 h 31 min
Il est vrai que les ventes d’A319neo sont confidentielles. Cependant le coût marginal d’un tel avion, compte tenu des faibles différences avec les A320neo est négligeable.
Airbus a dans le passé supprimé la version d’A350 qui ne se vendait pas. Mais ce qui est valable pour un avion de la taille de l’A350 ne l’est pas pour l’A320, beaucoup plus petit.
Boeing a maintenu également son 737 Max 7 pour les mêmes raisons.
NDR a commenté :
26 avril 2019 - 19 h 24 min
@Vincent
Fallait lancer le A319,5 😉
Comme je disais hier Airbus fabrique peut être parfois de meilleurs avions que Boeing mais Boeing elle répond à la demande du marché..
GVA1112 a commenté :
27 avril 2019 - 15 h 48 min
Oui, NDR, Boeing répond au marché mais seulement au niveau du prix de vente !! .. pour les compagnies à petits budgets !!
Easyjet avait débuté avec des B737 pour devenir une compagnie 100% A320 lorsque le sucés commercial a été au rendez vous.
Alain a commenté :
26 avril 2019 - 10 h 46 min
Quand on veut améliorer le confort passager, il me semble que l’on augmente la pression cabine pour simuler une altitude inférieure. On ne la diminue pas comme l’écrit votre auteur.
Sur un site généraliste je comprendrais la confusion, mais Air Journal..quand même !
Passager a commenté :
26 avril 2019 - 12 h 43 min
Et tout ça pour des appareils naturellement équilibrés (sans besoin d’un logiciel-béquille) : Bravo!
GVA1112 a commenté :
26 avril 2019 - 14 h 31 min
Quid de l’A318 !! Existe-t-il toujours au catalogue d’Airbus (en CEO, je suppose) ou a-t-il était remplacé par les A220 ?? Sont ils vraiment sur le même marché ?
Quelles compagnie l’utilisaient en version PAX ? AF, LH, .. ?
C’est vrai que c’est un avion très confidentiel, peu de commande et peu d’occasion de le voir! Je l’ai vu qu’une fois à Genève, c’était un A318-ACJ.
Jean-Luc a commenté :
26 avril 2019 - 18 h 15 min
seulement ? tous les jours AF vient avec des A318 et à l’époque Tarom… A319 Neo 35 commandes 2 Air Côte d’Ivoire, 3 ACJ et 30 commandes clients non stipulés. Avantage du 319 Neo pour les aéroports en haute altitude c’est pour cela qu’Avianca était intéressée…
Bencello a commenté :
29 avril 2019 - 17 h 11 min
Autant la catastrophe industrielle ne devrait pas (trop) impacter les livraison de 737 conventionnels, autant concernant les modèles Business, je vois mal un client (fortuné) prendre le risque de voler sur un BBJ Max8. Bon courage aux compagnies
La proportion d’annulation en faveur du l’ACJ risque d’être beaucoup plus importante, il est vrai sur un marché marginal par rapport aux milliers d’appareils des compagnies aériennes traditionnelles.