La compagnie aérienne low cost Vueling Airlines a signé un accord collectif avec le SNPNC-FO, prévoyant une augmentation de 25% pour ses hôtesses de l’air et stewards. Elle optimise d’autre part sa politique de franchise bagage, proposant quatre options de poids pour les bagages à enregistrer selon les besoins des passagers.
L’accord PNC avec la spécialiste espagnole du vol pas cher est « historique » selon le communiqué du syndicat SNPNC-FO. Il a été signé le 26 mars 2019 « après des mois de négociation », et porte sur les conditions de travail et de rémunération dans les bases ouvertes par Vueling dans les aéroports de Paris-Orly et CDG. Cet accord « prévoit notamment une augmentation des rémunérations de 25% », précise le syndicat, se félicitant d’avoir « démontré qu’il est possible aujourd’hui d’échapper à la fatalité du moins-disant social, et d’entretenir un dialogue normalisé avec des compagnies low-cost, comme il l’a déjà fait avec la compagnie easyJet ». Le SNPNC-FO entend « poursuivre la politique contractuelle » avec d’autres compagnies étrangères exerçant leur activité en France telles Norwegian Air Shuttle, Ryanair ou Volotea.
Rappelons que ce mercredi est justement pour Vueling une journée de recrutement de PNC à Paris, sa croissance dans l’hexagone devant être accompagnée en 2019 par la création de 100 emplois.
Côté passagers, la low cost filiale du groupe IAG (aux côtés de British Airways, Iberia, Aer Lingus et Level) a annoncé hier avoir « repensé » sa politique en matière de transport de bagages en soute, « dans l’objectif de proposer aux passagers plusieurs options de capacité afin de répondre à leurs besoins ». Vueling propose désormais 4 capacités de bagages différentes, de 15, 20, 25 et 30kg. Ce nouveau service s’applique uniquement aux bagages enregistrés et ne change en rien le transport des bagages en cabine. De plus, la compagnie a également ajusté le poids des bagages inclus dans ses tarifs “Optima” et “Family”, qui passe automatiquement et gratuitement de 23 à 25kg, y compris pour les passagers ayant déjà réservé leurs billets avant le 26 mars. En cas de poids dépassant la limite accordée, le tarif du kilo supplémentaire n’augmente pas et reste à 12 euros. Pour les résidents, un tarif spécial peut être appliqué à toutes les options disponibles.
Le nouveau service de franchise bagage est désormais disponible via tous les canaux de vente de Vueling, à l’exception des aéroports où l’on ne peut acheter qu’un bagage de 25 kg. Pour plus de confort, il est recommandé de réserver les bagages supplémentaires sur le site internet de la compagnie www.vueling.com ou sur l’application mobile.
Ainsi, sur les vols opérés par Vueling Airlines, il est possible de transporter en cabine une valise d’un poids maximum de 10kg et de 55x40x20 cm, ainsi qu’un autre sac ou un porte-documents d’une taille maximale de 35x20x20, et un sac supplémentaire pour les achats effectués à l’aéroport ; ils doivent être placés sous le siège avant. Les passagers qui voyagent avec un bébé peuvent également emporter tout ce dont ils ont besoin dans leurs bagages de cabine.
Vueling a débuté son activité en France en 2004 et est devenue en 2010 la première compagnie aérienne en termes de passagers transportés entre la France et l’Espagne. Elle propose aujourd’hui des vols au départ de 13 aéroports en France (Paris CDG et Orly donc, Bordeaux, Brest, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Rennes et Toulouse) vers plus de 120 destinations à travers l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique notamment grâce aux connexions via ses 2 hubs de Barcelone El-Prat et de Rome Fiumicino. Aujourd’hui, elle possède une flotte de 119 A319, A320, A320neo et A321, et vingt bases opérationnelles.
Normalisation en cours.. a commenté :
27 mars 2019 - 9 h 13 min
Petit à petit la normalisation avance et rapproche toujours plus les deux mondes du transport aérien.
Les compagnies traditionnelles sont quasiment toutes issues des temps où seuls les plus riches voyageaient, et renvoyaient l’image de sociétés luxueuses dont les clients et les employés bénéficiaient de statuts et traitements enviables: mais cette époque est révolue.
Les compagnies low cost -dont l’ambition première, ne l’oublions jamais! est d’abord de gagner beaucoup de sous- sont nées d’un autre paradigme: au lieu de gagner beaucoup sur peu de clients aisés, gagnons peu sur d’innombrables clients moins riches. Elles enclenchèrent la course aux prix de revient les plus bas, et donc à la moins-distance sociale, tout en cherchant des système de financements ” innovants”( participation financières institutionnelles.
Avec le temps, la moins distance sociale trouve ses limites: que ce soit Ryanair récemment ou ce type d’accord Vueling, on voit bien que les planchers commencent à remonter..M
Avec la nouvelle philosophie libre-échangiste, les financements extérieurs institutionnalisés sont de plus en plus remis en cause et encadrés : on ne pourra plus tirer indéfiniment sur cette corde la et les limites semblent là aussi atteinte.
A baissé importante des prix des billets a attiré beaucoup de nouveaux clients, mais cette baisse ne peut être éternelle et trouvera aussi son plancher…DEJA les réactions commerciales des clientèles sur les diverses conditions ( physiques ou financières) imposées laissent présager d’une remontée du plancher des exigences de ces clients.
Côté compagnies régulières, on a aussi fait de gros efforts -toujours en cours-pour abaisser les plafonds: les conditions de travail et les salaires ont globalèvent au mieux été stabilisées voire baissées pour nombre d’employés: le temps du luxe est achevé dans ce monde la…
Sur le plan commercial, des efforts aussi de baisse des prix et de yield ont fortement abaisse le plafond.
Génées par la présence meme des compagnies tradi. les low cost ne peuvent continuer à abaisser les planchers, et sont contraintes d’en commencer la remontée
Génées par la présence des low cost, les compagnies tradi. ne peuvent maintenir leurs divers plafonds et sont contraintes de les abaisser..
A l’avenir, le tout va converger dans une saine normalisation, et l’on gagnera qu’à la fin du processus, dans plusieurs années encore, il n’y aura plus guère de différences de fait entre ces deux pôles, en moyens comme en longs courrier…le cycle sera achevé.
+1000 a commenté :
27 mars 2019 - 18 h 57 min
Tout à fait d’accord avec vous.
Je suis surpris que une journée entière après publication de votre post aucun lecteur n’ait eu envie de réagir: manifestement il y a sur AJ plus de polémiqueurs adeptes de langue de bois et des vannes douteuses que de volontaires pour réfléchir et argumenter!
Dommage!
Guilrois a commenté :
28 mars 2019 - 12 h 14 min
Analyse très pertinente et digne d’un article rédigé par un journaliste spécialisé.
Un commentaire de cet acabit mérite tous les éloges pour sa modération, sa perspicacité et son argumentaire.
On est loin des commentaires rédigés par des auteurs aigris et médisants.
mosquito a commenté :
29 mars 2019 - 10 h 20 min
Effectivement ca fait du bien de lire des commentaires non polemistes et bien argumentés….
lfrq a commenté :
28 mars 2019 - 12 h 42 min
Bravo aux syndicats Français qui luttent! Pour avoir des syndicats faut avoir des syndiqués!.
Les employés qui travaillent dans la grande distribution devraient méditer.
Concurrence inter-low cost a commenté :
28 mars 2019 - 13 h 40 min
il faut aussi tenir compte d’un fait nouveau: la concurrence entre low cost elles-même.
Il n’y a pas si longtemps encore, les compagnies low cost prenaient grand soin de ne pas se concurrencer frontalement: chacune ouvrait des lignes dans son coin, et ces lignes n’étaient que très rarement en concurrence entre elles. Même sur les très grosses métropoles comme Londres chacune des compagnies low cost privilégiant un aéroport un autre , y créant une base forte qui ne voyait passer que très peu de vols d’une autre low cost…
Mais ceci aussi semble appartenir au passé: avec la multiplication effrénée du nombre de lignes,et de bases PN ouvertes par les compagnies low cost les plus anciennes type Ryanair, avec la multiplication du nombre de compagnies low cost ( il semble que nombre de gens ont cru ” qu’il suffisait de créer une low cost pour réussir”!) on assiste à une concurrence frontale entre plusieurs compagnies low cost sur les mêmes lignes de/vers les mêmes ville et aéroports…Du coup la pression à la baisse des recettes unitaires s’amplifie. Certes les passagers semblent,t y gagner dans l’immédiat, mais les compagnies ne paraissent pas en position de ” continuer à faire baisser le plancher des coûts” – pour reprendre l’expression de premier intervenant ci-dessus- et en conséquence il est de plus en plus difficile pour elles de dégager des marges positives: plusieurs ont récemment fermé définitivement leurs portes ces temps ci, dont la dernière ce matin même: WOW a annulé tous ces vols à venir et annoncé sa mise en faillite officiellement .
Et le processus n’est surement pas fini…
Apres oui: le plancher des low cost remontera.
Bencello a commenté :
29 mars 2019 - 10 h 56 min
+1000
l’exemple typique en est la confrontation Ryanair-Easyjet.
Longtemps Ryanair s’est positionné sur les aéroports “secondaire” sur lesquels seul le prix comptait, quand EasyJet prospérait sur les principaux hubs et sa clientèle business.
Depuis quelques années Ryanair arrive également sur les grands hubs, nécessitant un service plus “qualitatif” ( et payant). EasyJet qui dans un premier temps évitait la confrontation (fermeture de certaines lignes en Italie) s’en est fait une raison.
Le troisième larron Wizz air qui a prospéré sur l’Europe de l’est arrive a grands pas à l’ouest, va renforcer cette concurrence “intra-low-cost”
Oui et meme chez nous en France a commenté :
29 mars 2019 - 13 h 22 min
Il suffit de voir comment les low cost ( grosses ou/et petites) se concurrencent entre elles sur leurs lignes au départ des bases françaises telles Nantes, Bordeaux ou Toulouse… villes qui n’ont qu’un seul aéroport et les compagnies se retrouvent face à face de manière frontale… Volotea qui au début jouait sur son positionnement ” relier entre elles les villes secondaires ” ne se retrouve maintenant plus seule sur ce créneau!