Etihad Airways a publié jeudi son bilan 2018, annonçant un chiffre d’affaires de 5,9 milliards de dollars, avec une perte nette de 1,28 milliard de dollars.
La compagnie basée à l’aéroport d’Abou Dhabi souligne toutefois qu’elle a réduit sa perte à 1,28 milliard de dollars en 2018 contre 1,52 milliard un an plus tôt. N’empêche, son chiffre d’affaires de 5,9 milliards de dollars en 2018 est bien inférieur à celui réalisé en 2015 qui avait atteint 9 milliards. Au cours de ces trois dernière années, elle a accumulé au total 4,67 milliards de dollars de pertes.
Créée en 2003 par le gouvernement du riche émirat d’Abou Dhabi, Etihad Airways doit faire face à la rude concurrence de compagnies régionales telles que Emirates, basée à Dubaï et Qatar Airways, dont le siège est à Doha. Surtout, elle a investi massivement dans des transporteurs dans le monde, dont Alitalia, Air Berlin, Air Seychelles, Virgin Australia et Jet Airways. Des investissements qui ont contribué à ses difficultés financières, avec Air Berlin qui a arrêté ses activités en 2017, et Alitalia et Jet Airways actuellement au bord de la faillite.
Ayant adopté un plan de restructuration en 2017, Etihad Airways a négocié avec les avionneurs Airbus et Boeing pour annuler des dizaines de commandes d’appareils. A la mi-février, elle a indiqué qu’elle “va maintenir la commande de cinq A350-1000, 26 A321neo et de six B777-9 à livrer dans les prochaines années“. Pour Airbus, cela signifierait cinq A321neo en moins (dix ont déjà été annulés l’année dernière), dix A350-1000 en moins et l’annulation des 42 A350-900. Pour Boeing, ce serait donc onze 777-9 en moins sur les 17 commandés et l’annulation des 8 777-8.
M-O-N-S-T-R-U-E-U-X! a commenté :
16 mars 2019 - 14 h 07 min
Des pertes équivalentes à 25% du chiffre d’affaire: tout simplement monstrueux!
Aucune entreprise ” normale” ne peut survivre avec ça!
Va falloir couper sec dans le réseau, les fréquences et les capacités pour espérer retourner la situation.
Partir travailler chez Etihad n’est plus une option professionnelle d’avenir.
pet a commenté :
16 mars 2019 - 15 h 39 min
Bien d’accord,
N’importe quelle boite gérée “normalement” et selon le droit du commerce, le droit fiscal et ayant une compta à jour et transparente aurait fermé depuis longtemps.
Et certains ici de demeurer en extase devant ce contre exemple
boeingboeing a commenté :
16 mars 2019 - 14 h 40 min
A qui le tour?
Nico a commenté :
16 mars 2019 - 15 h 01 min
Étonnant de voir Emirates s’en sortir, et encore ils ne gagnent pas eux non plus des milliards! L’un est “aidé”, et pas l’autre? Bizarre…
Tootie a commenté :
16 mars 2019 - 15 h 56 min
Un jour viendra ça arrivera avec Emirates!
Permettez-moi d'en douter... a commenté :
16 mars 2019 - 19 h 38 min
Permettez moi d’en doutez cher PET,
Pourriez-vous confirmer mes doutes et m’informer du montant de la dette de la compagnie aérienne privée Air France-KLM pour 2017 présentent une dette nette de 1,66 milliard d’euros. On constate néanmoins et c’est encore heureux que celle-ci a fortement diminué ces dernières années. Elle était ainsi de 3,66 milliards d’euros en 2016 et de 4,31 milliards en 2015
Loin de moi le faite de penser qu’il est plus aisé de pointé la poussière chez le voisin que le gouffre béant de son propre jardin (je le dis avec tristesse pour notre pays qu’est la France)
Sachons donc ne pas trop vite ce réjouir de l’infortune des autres.
Au vue de l’endettement de notre propre pays, + de 2’000 milliards, je crains que l’état stratège ne puisse intervenir….
Amicalement,
Rame a commenté :
16 mars 2019 - 22 h 11 min
Sauf qu’Air France voit sa dette diminuer et ses bénéfices augmenter, en seulement deux années Etihad a cumulé 2.8 milliards de dettes. À n’en pas douter qu’il doit y avoir d’autres dettes des années précédentes etc.
Pet a commenté :
17 mars 2019 - 9 h 22 min
la « dette » existe dès que l’on fait un emprunt, rien d’extraordinaire.
La différence entre AFKL, auparavant largement perfusée de subventions, est qu’elle rembourse sa dette, quand celle d’EY, QR et autres GF, Oman Air est payée par le roi local.
Merci de m’ouvrir les yeux, Alain45 !?
NDR a commenté :
17 mars 2019 - 4 h 54 min
C’est clair que 3 années de pertes successives pour n’importe quelle entreprise normal ça vaut dissolution voir même condamnation du gérant a de la prison + interdiction d’exercer, mais dans l’aérien tout est permis et partout sur tout les continents 😀
Par contre je voudrais comprendre comment raisonnent beaucoup de ceux parmi ici crient aux “maquillages” des comptes de Etihad alors que cette Cie publie 8 milliards $ de CA avec 1,9 milliards de pertes l’année avant dernière et pendant ce temps ces mêmes personnes sont la pour “certifier” les comptes de ET qui pretend realiser avec le même nombre d’avions la même année 2 milliards $ de CA avec 200 millions $ de profits ?! Je veux bien croire aux différences de salaires mais cette différence est largement contrebalancée par les prix faramineux des taxes aero et du kero en Afrique.
Nuages noirs a commenté :
17 mars 2019 - 8 h 44 min
Bientôt une nouvelle dizaine de A380 d’occasion sur un marché qui n’en veut déjà pas? Et qui voit se profiler à l’horizon des coques venant d’Ir France, de Lufthansa, de Thaï, de Malaysia, de Singapour et d’ici 5 ans de Emirates…. Nuages blancs pour les ferrailleurs…
Rv2lyon a commenté :
17 mars 2019 - 9 h 02 min
Le choix d’investissement d’Ethiad doit certainement être montré en exemple dans toutes les écoles de commerce et de management ou de finances. Le choix aussi d’investissement important pour rattraper Emirates et Qatar à été aussi préjudiciable de même que la course au luxe dans la démesure.
Payer le carburant peu cher sur son sol est une chose, mais ce n’est valable que pour les courts et moyens courriers. Le modèle économique de Oman Air qui n’a pas fait dans la démesure semble nettement plus viable. Combien de temps l’émir mettra encore la main au portefeuille ? Aussi longtemps qu’il le faudra, la France a fait de même en son temps…