La compagnie aérienne Brussels Airlines a vu partir en retraite un troisième Airbus A330-300, et signé un nouveau partenariat avec le Brussels Philharmonic
Pour la troisième fois depuis novembre dernier, un A330-300 de la compagnie nationale belge quitte la flotte. Après OO-SFN puis OO-SFM début janvier (tous deux âgés de 25 ans), l’A330-300 immatriculé OO-SFO (MSN45) a quitté l’aéroport de Bruxelles-Zaventem le 6 mars 2019, à destination Bangor dans le Maine puis de Crestview en Floride où il sera démonté. L’appareil avait commence sa carrière en février 1994 chez Air Inter (F-GMDC) avant de rejoindre Sabena en 1997 ; selon airline24.be, son dernier vol commercial a eu lieu le 17 février vers Accra au Ghana. Brussels Airlines avait annoncé en mai 2017 son intention d’acquérir sept A330-300 pour remplacer progressivement sept A330-200 et A330-300 « plus anciens qui approchent la fin de leur période de location ». Elle a en outre présenté la semaine dernière ses nouvelles cabines, y compris une classe Premium, dont l’A330 immatriculé OO-SFD bénéficiera dès le mois d’avril.
La filiale du groupe Lufthansa et membre de Sar Alliance a d’autre part annoncé hier un tout nouveau partenariat avec le Brussels Philharmonic, qui va permettre à l’orchestre « de saisir plus d’opportunités internationales et qui va révolutionner leur modèle de tournées ». Ce partenariat est une première dans le domaine de la musique classique selon le communiqué de Brussels Airlines, et cède la place à une expansion internationale et un répertoire fait sur mesure. Le Brussels Philharmonic « travaille sur un profil international solide afin de devenir un orchestre clé dans la scène musicale globale et un fier ambassadeur de musique classique représentant la Belgique dans le monde entier. Pour cette raison, l’orchestre belge investit constamment dans sa tournée internationale et dans des artistes internationaux ; il travaille avec le célèbre directeur musical Stéphane Denève, et a été salué par la critique pour ses enregistrements, remportant un Academy Award et un Diapason d’Or de l’année ».
Les tournées des orchestres présentent traditionnellement un nombre de défis, ce qui les rend complexes et coûteuses. Le tout nouveau partenariat entre le Brussels Philharmonic et Brussels Airlines ouvre la possibilité d’une révolution dans les tournées: au lieu de voyager pendant une plus longue période d’un lieu à un autre, le partenariat va permettre de faire des allers-retours d’une journée sur des sites ou festivals spécifiques, avec Bruxelles comme base. Cette « tournée 2.0 » permet une approche temporelle et rentable, en plaçant toujours à l’avant-plan l’objectif artistique de l’artiste et de l’organisateur de concerts, ce qui en fait un projet sur mesure et de haute qualité lors de chaque événement.
Deux lieux clé ont déjà été réservés, Edinburgh’s Usher Hall et la rénomée Elbphilharmonie à Hambourg. Avec l’Elbphilharmonie, Brussels Philharmonic présentera une grande œuvre pour orchestre et chorale. L’ensemble du Vlaams Radio Koor se joint à Brussels Philharmonic pour cette production traditionnellement non-itinérante. Edimbourg verra le retour de Brussels Philharmonic et Stéphane Denève, qui a servi précédemment de directeur musical au Royal Scottish National Orchestra.
« Grâce à sa vaste expérience acquise en organisant des vols pour de grands événements, Brussels Airlines peut parfaitement répondre aux besoins de voyage du Brussels Philharmonic » : depuis 2012, la compagnie aérienne est le partenaire officiel de Tomorrowland, organisant plus de 250 vols de fête pour près de 12.000 festivaliers du monde entier au festival à Boom. Par ailleurs, Brussels Airlines accompagne l’équipe nationale de football belge et ses supporters à leurs matchs pour les championnats du monde et les championnats d’Europe, ce qui nécessite une planification complexe qui ne peut pas interférer avec les opérations quotidiennes de vol de la compagnie aérienne.
Welcome to our boutique hotel in the air… #BoutiqueInTheAir #Brusselsairlines pic.twitter.com/7zw1wiuiTZ
— Brussels Airlines (@FlyingBrussels) February 27, 2019
Constat a commenté :
7 mars 2019 - 8 h 53 min
Avec le phénoménal développement des système de location d’avions, auprès de qui les compagnies de low cost et charter ( ces dernières en quasi disparition d’ailleurs) se fournissent en avions neufs tout droit sortis d’usine, ou en appareils relativement neufs- quelques années à peine-, il n’existe quasiment plus de marché d’occasion pour des appareils un peu plus anciens anciens.
pour des entreprises telles les groupes IAG, LH,AFKLM il n’y a plus guère de reventes de leurs anciens appareils qui, a l’image de cet A 330 de SN vont se faire désosser à seulement 25 ans…Il n’y a donc pour ces entreprises plus aucune valeur financière résiduelle dans ces avions…C’est pour elles un manque à gagner certain, et une source de revenus qui disparait, source modeste certes, mais source quand même!
Paolo a commenté :
7 mars 2019 - 11 h 22 min
Les compagnies aériennes doivent intégrer cette donnée dans leurs bilans financiers en dégradant la colonne ” actifs” par diminution de la valeur résiduelle de toutes leurs flottes puisqu’elles savent maintenant q”ils n’arriveront jamais à en tirer un bon prix de revente d’occasion…
Et plus les appareils sont chers à l’achat, plus cette dégradation peut impacter leurs comptes.
Imaginez l’impact pour des compagnies qui auraient en très grand nombre des appareils très couteux type 380…
Au final, pour toutes les compagnies, on pourrait voir apparaitre un syndrome genre “puisqu’on en tirera rien, autant les user jusqu’à la corde en les conservant le plus longtemps possible”
Dans cette optique, j’ai lu récemment ici même que AF conservait ses coques entre 20 et 25 ans quand BA était plus sur du 25-30 ans: peut être AF se verra t elle contrainte d’adopter la même approche que BA
Et pour des compagnies type Emirates qui jusqu’à présent économisait de très fortes sommes sur les investissements nécessaires aux maintenance lourdes des appareils en ne les gardant que peu d’années, et en les revendant, peut être une nouvelle approche sera t elle nécessaire là aussi, surtout si les constructeurs ne sont plus enclins à reprendre les appareils anciens pour placer leurs avions neufs, car ces constructeurs aussi ne pourront les refourguer sur le marché de l’occasion…
Jean Pierre a commenté :
7 mars 2019 - 16 h 28 min
L’actif se dégrade tout seul avec l’amortissement annuel de la flotte.
CDB777 a commenté :
7 mars 2019 - 9 h 06 min
Les 3 A333 en questions (OO-SFM / N / O ) avaient été initialement livrés à Air Inter, comapagnie de lancement de l’A330.
Mais ils ont rejoint la flotte de SABENA en 1997, au moment de la fusion d’Air Inter avec Air France (qui ne voulait pas des A333), et non en 2017.
Paol a commenté :
7 mars 2019 - 18 h 20 min
Oui, bien sur…et quand au bout du processus d’amortissement l’actif est ramené à une valeur zéro, vous imaginez que l’avion ne vaut réellement plus rien? Pourtant lorsqu’il était vendu ce n’était pas une valeur 0€… et l’argent quand même récupéré n’était donné ni aux Resto du coeur ni à la lutte contre la faim dans le monde…
Or c’est précisément cette valeur de revente qui n’existera plus. Donc des revenus en moins, quel que soit votre théorie d’amortissement…
Philharmonie a commenté :
7 mars 2019 - 11 h 25 min
l’orchestre philharmonique va t il nous jouer ” Requiem pour un A 330″?
ajar a commenté :
7 mars 2019 - 16 h 28 min
Dans les années 90 les A330 étaient dans une impasse et très peu de ventes cela me fait penser à l’A380 EK est déja en pour parler avec les chinois pour la reprise d’un certain nombre de ses A380 de plus de 15 ans affaire à suivre donc …
Frequent Flyer a commenté :
7 mars 2019 - 21 h 10 min
Oscar, November, Mike et surtout le rebelle Victor OO-SFV…Que de souvenirs sur les vols BRU-DLA, FIH,LAD,EBB… Une belle époque (il y a 10ans plus ou moins).
L’arrivée de LH est necessaire mais la cie perd son ame… je le ressens deja sur les vols.
Par contre ke confort de la cabine augmente et ca ca fait du bien.