La compagnie aérienne Air France remplace les moteurs thermiques des engins de piste par des moteurs électriques issus du recyclage, en partenariat avec la jeune pousse française CarWatt.
« Acteur économique majeur de son territoire », la compagnie nationale française se dit consciente de sa responsabilité, et intègre le développement durable à ses activités et ses opérations. Dans le cadre de son engagement et « en cohérence avec l’annonce par le Gouvernement de son soutien à la filière de batteries électriques », Air France initie le remplacement progressif des moteurs thermiques des tapis qui chargent les bagages dans la soute des avions, par une motorisation électrique issue du recyclage. Pour mener ce projet collaboratif, elle a choisi de s’associer avec CarWatt, une startup française qui récupère les batteries lithium-ion usagées de véhicules électriques individuels et les recycle pour leur offrir une deuxième vie.
Le premier prototype opérationnel vient d’être mis en service sur l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle. La conversion de 10 tapis supplémentaires est désormais à l’étude. Les avantages de cette conversion sont nombreux, souligne Air France :
– Accompagner la transition énergétique, en réduisant les émissions de CO2 de 3 tonnes par an, en limitant les émissions de particules fines et en réduisant le niveau de bruit sur la plateforme.
– Améliorer la performance opérationnelle par une meilleure sécurisation lors de l’approche avion.
– Assurer une meilleure performance économique, en réduisant l’obsolescence programmée en prolongeant la durée de vie de ces véhicules et en limitant les frais de maintenance.
Air France conclut son communiqué en rappelant qu’elle se fixe comme objectif de « toujours améliorer l’expérience de ses clients tout en réduisant son empreinte environnementale, en améliorant ses procédures, notamment grâce à l’innovation ».
greg765 a commenté :
19 février 2019 - 12 h 47 min
Bonne initiative ! Car si on parle souvent de la pollution des avions, des changements rapides peuvent être menés au sol, avec des véhicules de piste thermiques qui peuvent être remplacés par des matériels électriques. Dans le même genre on a l’eGPU, qui évite d’avoir des groupes électrogènes diesel qui tournent pendant l’escale de l’avion. Outre la pollution évitée (particules fines, CO2…), ça réduit les nuisances sonores. Le signal va dans le bon sens, maintenant il faut que ça s’applique progressivement à tous les aéroports, et à toutes les sociétés d’assistance aéroportuaire !