La compagnie aérienne Air France proposera cet été une nouvelle liaison saisonnière entre Marseille et Héraklion, sa deuxième route vers la Crète. La reprise de Virgin Atlantic dans le cadre de la coentreprise avec Air France-KLM et Delta Air Lines a reçu le feu vert de la Commission européenne, tandis que la participation dans les opérations de fret à Londres-Heathrow détenue par la compagnie française va être revendue à Swissport.
Du 21 juillet au 1er septembre 2019, la compagnie nationale française proposera trois vols par semaine entre Marseille-Provence et l’aéroport d’Héraklion-Nikos Kazantzakis, opérés en Airbus A320 de 178 sièges. Les départs sont programmés mardi à 11h10, jeudi à 10h10 et dimanche à 7h45 (arrivées respectivement à 15h00, 14h00 et 11h35), les vols retour quittant la Grèce mardi à 16h00, jeudi à 15h00 et dimanche à 12h45 (arrivées respectivement à 18h00, 17h00 et 14h45). Air France sera en concurrence avec Aegean Airlines et la low cost Volotea sur cette route, qui s’ajoutera à celle lancée l’été prochain entre Paris-CDG et Héraklion (sa filiale Transavia dessert l’aéroport grec au départ d’Orly, Lyon et Nantes).
La compagnie de l’alliance SkyTeam opère également au cœur de l’été vers Athènes des lignes au départ de Marseille (mercredi et samedi), Nice (mardi et samedi) et Toulouse (lundi, mercredi et jeudi), en plus des quatre rotations quotidiennes au départ de Paris-CDG.
Dans le cadre de la coentreprise entre Air France-KLM, Delta Air Lines et Virgin Atlantic finalisée en mai dernier, la Commission européenne a autorisé hier le projet d’acquisition du contrôle en commun de Virgin Atlantic par le groupe franco-néerlandais, la compagnie américaine et le groupe Virgin. La décision porte sur le projet d’acquisition par Air France-KLM d’une participation de contrôle conjoint de 31% dans Virgin Atlantic Limited, qui conduira à l’acquisition du contrôle en commun de la compagnie britannique. La Commission est parvenue à la conclusion que l’opération ne poserait aucun problème de concurrence au sein de l’Espace économique européen. Son communiqué précise qu’elle a examiné l’incidence de l’opération « sur i) le marché du transport aérien de passagers, ii) le marché des services de transport aérien de marchandises et iii) le marché des services de maintenance, de réparation et de révision ».
En ce qui concerne le transport de passagers, l’opération donne lieu à des chevauchements sur des vols directs/indirects (une des compagnies assurant un vol direct d’une ville à une autre et l’autre proposant, pour la même liaison, un vol comportant une escale) et sur des vols indirects/indirects (les compagnies proposant des vols comportant une escale entre deux villes). Sont concernées, les liaisons au départ du Royaume-Uni vers l’Amérique du Nord, l’Afrique, l’Asie et les Caraïbes et au départ de l’Europe continentale/de l’Irlande vers l’Amérique du Nord.
La Commission a également examiné si les créneaux horaires cumulés des compagnies dans les aéroports où leurs portefeuilles de créneaux se chevauchent (à savoir, les aéroports de Londres-Heathrow et de Manchester) empêcheraient l’arrivée de nouveaux concurrents ou le développement des activités de concurrents existants. Le contrôle d’un vaste portefeuille de créneaux dans des aéroports saturés pourrait déboucher sur des barrières à l’entrée plus élevées pour les compagnies aériennes souhaitant y exercer des activités, ce qui pourrait entraîner une hausse des tarifs pour les passagers.
L’enquête de la Commission européenne a en outre conclu qu’en ce qui concerne les marchés du transport aérien de marchandises, l’opération ne devrait pas poser de problèmes de concurrence, notamment parce que Air France-KLM, Delta et Virgin Atlantic ne sont pas des concurrentes proches et qu’elles restent confrontées à une vive concurrence pour ce qui est des lignes de transport de marchandises affectées (de la part de Lufthansa ou de Cargolux, par exemple). Enfin, en ce qui concerne les services MRO, l’opération ne pose pas de problème de concurrence eu égard à son incidence limitée sur ce marché.
La Commission est par conséquent parvenue à la conclusion que l’opération envisagée « ne poserait de problème de concurrence sur aucun des marchés en cause et l’a autorisée sans condition ».
On retiendra enfin l’annonce par Swissport du rachat des 50% détenus par Air France dans Heathrow Cargo Handling Ltd. (HCH), avec qui elle avait formé une coentreprise pour gérer le fret de l’aéroport londonien. Swissport détiendra alors cette société de manutention de fret dans l’un des hubs de fret aérien les plus actifs d’Europe. La coentreprise HCH fournit des services de manutention de fret de première classe aux principales compagnies aériennes du monde à Heathrow depuis 1995.
« Nous sommes très satisfaits de pouvoir compléter stratégiquement notre activité cargo avec cette acquisition sélective », a déclaré dans un communiqué Luzius Wirth, vice-président exécutif de Swissport pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique ; « après plus de 20 ans d’exploitation fructueuse, en collaboration avec Air France, Swissport dispose désormais des installations adéquates pour développer et améliorer son offre de services sur l’aéroport de Heathrow à Londres ». L’acquisition de HCH permet à Swissport d’investir davantage dans ses opérations de fret aérien et ses capacités de service à l’aéroport de Heathrow, où elle exploite deux entrepôts d’une superficie totale d’environ 15.300 mètres carrés. L’année dernière, la coentreprise HCH, employant environ 120 personnes, a traité plus de 150.000 tonnes de fret aérien, soit 7% de plus qu’en 2017. L’acquisition des actions de HCH par Swissport est soumise à l’approbation de l’Autorité de la concurrence et des marchés, et devrait intervenir au premier semestre de 2019.
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